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CARDIOLOGIE

En mars 2020, l’épidémie de maladie à coronavirus (COVID-19) a été déclarée « urgence de santé publique de portée internationale », et le virus touche désormais de nombreux pays et territoires. Tandis que la COVID-19 continue de se propager, il est essentiel que les communautés prennent des mesures visant à éviter la transmission du virus et à réduire les impacts de l’épidémie, et qu’elles soutiennent les mesures de lutte contre celle-ci. https://www.unicef.org

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La cardiologie s’intéresse à l’appareil cardiovasculaire, c’est-à-dire au cœur et aux vaisseaux (artères et veines), à la prévention ainsi qu’au traitement des anomalies et des maladies qui l’affectent : hypertension artérielle, insuffisance cardiaque, troubles du rythme cardiaque, angine de poitrine, athérosclérose …
La cardiologia si interessa del sistema cardiovascolare, cioè del cuore e dei vasi (arterie e vene), della prevenzione e della cura delle anomalie e delle malattie che lo colpiscono: ipertensione arteriosa, insufficienza cardiaca, disturbi del ritmo cardiaco, angina pectoris, aterosclerosi, ecc.
Cardiology is interested in the cardiovascular system, that is to say the heart and the vessels (arteries and veins), in the prevention as well as the treatment of anomalies and diseases which affect it: arterial hypertension, heart failure, heart rhythm disturbances, angina pectoris, atherosclerosis, etc.

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PRÉSENTATION

Ouvert 24 heures sur 24, jour et nuit, 7 jours sur 7 y compris les dimanches et les jours fériés, le Centre Hospitalier Alliance (CHA) propose aux patients un diagnostic précis et un suivi régulier de leur maladie.

Les principales pathologies prises en charge par le Service de cardiologie sont :

Divers types d’examens peuvent être pratiqués afin de déceler une maladie cardiaque.

Nous mettons à votre disposition notre expérience et nos connaissances pour vous accompagner dans une démarche de soins adaptés à vos besoins.

Contact

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser à l’un des membres de l’équipe. Nous sommes à votre disposition avant, pendant et après votre examen. Le Centre hospitalier Alliance dispose d’une radiologie équipée de :


Prise en charge :

MALADIES DES ARTÈRES

Les maladies des artères désignent les troubles de la circulation sanguine provoqués par l’obstruction progressive des vaisseaux. Ce processus est appelé athérosclérose. Il se produit quand le mauvais cholestérol (LDL) et le calcium s’accumulent sur les parois internes des artères et forment des plaques (athérome). Avec le temps, ce phénomène rétrécit le diamètre intérieur des vaisseaux. On parle alors de sténose. Il en résulte une diminution du flux sanguin et, par conséquent, de l’irrigation des organes ou des membres.

L’athérosclérose peut toucher les artères qui conduisent au cœur. Mais également les artères périphériques, comme celles des jambes ou du cou (carotides), qui irriguent le cerveau.

Les facteurs de risque des maladies des artères

Les facteurs de risque prédisposant à l’athérosclérose sont l’âge, le cholestérol, l’hypertension, le diabète, le tabagisme et l’hérédité. Ce dernier facteur de risque peut être détecté lorsque plusieurs membres d’une famille développent une même maladie dans leur jeune âge.

Les traitements des maladies des artères

Les traitements médicamenteux ainsi que le changement des habitudes de vie, comme l’arrêt du tabac ou la lutte contre la sédentarité, sont les piliers de la prise en charge des personnes atteintes d’athérosclérose. Dans certains cas, une intervention par cathéter ( angioplastie / pose de stent ) ou chirurgicale peut être nécessaire. 

Les différentes maladies des artères sont : 

LA MALADIE CORONARIENNE

La maladie coronarienne, ou maladie des artères du cœur , désigne les troubles de la circulation sanguine cardiaque provoqués par l’obstruction progressive des vaisseaux par des dépôts de mauvais cholestérol (LDL) et de calcium (plaques d’athérome). Ces dépôts forment des plaques sur les parois internes des artères au cours d’un processus appelé athérosclérose. 

Avec le temps, l’athérosclérose rétrécit le diamètre intérieur des vaisseaux. On parle alors de sténose. Il en résulte une diminution du flux sanguin et donc de l’irrigation du cœur. Ce dysfonctionnement peut entraîner de graves troubles cardiaques. En cas d’occlusion artérielle, lorsque le sang ne passe plus, cela peut provoquer un infarctus du myocarde.

Les manifestations de la maladie coronarienne

La maladie coronarienne se manifeste sous des formes variables, selon l’emplacement et l’importance du rétrécissement artériel.

L’angine de poitrine

L’angine de poitrine, aussi appelée angor, résulte d’un manque d’afflux sanguin au niveau du cœur. Elle se manifeste typiquement par une douleur thoracique qui dure plusieurs minutes. L’angor survient le plus souvent lors d’un effort physique ou en cas d’anxiété. Il disparaît au repos. Les douleurs peuvent irradier dans le bras gauche (plus rarement, les deux bras), le cou, le dos ou, plus rarement aussi, au niveau de l’estomac. 

L’infarctus du myocarde

L’infarctus du myocarde , communément appelé crise cardiaque, survient lorsque des plaques d’athérosclérose se détachent et forment un caillot de sang qui va boucher l’artère coronaire. Les symptômes d’un infarctus du myocarde surviennent au repos. Ils provoquent le même type de douleur que l’angine de poitrine, mais il est plus intense et dure plus longtemps. 

Une urgence vitale : Un infarctus sévère constitue une urgence vitale : des troubles du rythme cardiaque associés peuvent en effet provoquer un arrêt cardiaque. La prise en charge doit être immédiate. Le vaisseau sanguin obstrué doit être débouché le plus rapidement possible par cathéter. 

La dissection coronaire spontanée : Chez les femmes de 50 ans et moins, l’infarctus du myocarde peut être dû aussi à une déchirure spontanée d’une ou plusieurs artères coronaires, appelée dissection coronaire spontanée. Les raisons de cette faiblesse de la paroi des artère coronaires ne sont pas encore bien comprises, mais peuvent être en relation avec une maladie des vaisseaux.

Les examens de la maladie coronarienne

Les traitements de la maladie coronarienne

La prise en charge des personnes souffrant d’une maladie coronarienne avancée, surtout si elles sont diabétiques, est discutée en colloque multidisciplinaire. Ce dernier réunit des cardiologues, des chirurgiens vasculaires, des radiologues des anesthésistes et des médecins intensivistes.

Les traitements médicamenteux et l’hygiène de vie

Le changement du style de vie, notamment l’arrêt du tabac, les traitements médicamenteux contre le cholestérol, l’hypertension ou le diabète ainsi que la prise pour fluidifier le sang, notamment l’Aspirine®, constituent les principales stratégies thérapeutiques de la maladie coronarienne. Elles sont efficaces dans la plupart des cas avant les manifestations de cette maladie ou après un infarctus du myocarde.  

Le cathétérisme et la chirurgie

Dans certaines situations, une intervention par cathéter (angioplastie et pose de stent) ou chirurgicale peut être nécessaire.

Les interventions par cathéter, après documentation d’un ou plusieurs rétrécissements coronariens lors d’une coronarographie, sont réalisées par l’Unité de cardiologie interventionnelle. Celle-ci prend en charge les patients avec tout type de pathologie coronarienne, y compris les lésions de bifurcations complexes, les occlusions chroniques, et les interventions sur le tronc commun. Ainsi que les interventions avec pose d’assistance ventriculaire De plus, pour des procédures à haut risque ou pour des patients souffrant d’une grave hypotension (état de choc) ou des arythmies graves, il y a la possibilité de mise en place d’assistance ventriculaires pour soutenir la fonction cardiaque et la circulation.

Le traitement chirurgical de la maladie coronarienne (pontage coronarien) est réalisé par le Service de chirurgie cardiovasculaire.

L’angioplastie coronaire

L’angioplastie coronaire est le traitement le plus courant pour les personnes souffrant d’une maladie coronarienne. Pratiquée sous anesthésie locale, elle consiste à introduire par le poignet (plus rarement, le pli de l’aine) un cathéter muni d’un ballonnet. Le rétrécissement de l’artère coronaire est ensuite dilaté par gonflement du ballonnet. Le vaisseau est ensuite maintenu ouvert par la pose d’un stent (petit tuyau métallique).

En cas d’infarctus du myocarde, la dilatation par ballonnet et la pose de stent sont effectuées en urgence.

L’implantation d’un Coronary sinus reducer

Pour améliorer la qualité de vie des personnes souffrant d’angine de poitrine réfractaire, l’Unité de cardiologie interventionnelle propose la pose d’un coronary sinus reducer dans le sinus coronaire. L’implantation de cette mini prothèse (appelée Neovasc ReducerTM) a pour objectif d’augmenter la pression sanguine dans le muscle cardiaque. L’intervention dure une heure environ et s’effectue sous anesthésie locale et peut se faire en ambulatoire.

La fermeture de la communication interventriculaire

La rupture de la paroi qui sépare les deux ventricules du cœur, à la suite d’un infarctus du myocarde, entraîne ce que l’on appelle une communication interventriculaire (CIV). C’est une complication grave qui met en jeu le pronostic vital.

Depuis une dizaine d’années, la fermeture de la CIV par cathétérisme cardiaque est utilisée en soutien à la chirurgie. Cette technique consiste à introduire des sondes par voie percutanée dans les ventricules gauche et droit, pour y amener des prothèses adaptées aux caractéristiques des CIV. Elle constitue un traitement défini ou complémentaire à l’intervention chirurgicale en cas de CIV persistante. 

LA MALADIE DES ARTÈRES DES JAMBES

La maladie des artères des jambes touche environ 20% des personnes de plus de 65 ans. Appelée également insuffisance artérielle des membres inférieurs (IAMI), cette pathologie chronique est causée principalement par l’athérosclérose . Le rétrécissement ou l’obstruction des artères qui en résulte provoque une baisse du débit sanguin dans les jambes. 

Les symptômes et les examens diagnostiques de la maladie des artères des jambes

Les symptômes de l’insuffisance artérielle des membres inférieurs sont des douleurs à la marche dans les mollets ou, moins fréquemment, dans les fesses. Ces douleurs disparaissent rapidement au repos. Dans des cas plus avancés, la maladie des artères des jambes provoque des douleurs au repos ou des ulcères qui ne guérissent pas, voire une gangrène des extrémités. 

Les investigations pour détecter cette maladie consistent en une mesure des pressions au niveau de la jambe et du gros orteil et un examen d’imagerie par scanner (CT) ou par résonance magnétique (IRM).

Les personnes souffrant d’une insuffisance artérielle des membres inférieurs sont évaluées par le Service d’angiologie.

Le traitement de la maladie des artères des jambes

Le traitement adéquat pour chaque personne est décidé au cours d’un colloque vasculaire multidisciplinaire auquel participent angiologues, chirurgiens vasculaires, radiologues et cardiologues. L’objectif thérapeutique de la prise en charge est de prévenir les complications cardiovasculaires, stabiliser ou ralentir l’évolution de la maladie et augmenter la qualité de vie par l’atténuation des symptômes.

INSUFFISANCE ARTÉRIELLE DES MEMBRES INFÉRIEURS (IAMI)

L’IAMI est une pathologie qui provient d’un rétrécissement et/ou d’une occlusion  du calibre des artères, diminuant le débit sanguin dans le membre affecté, à l’effort ou au repos. La principale cause de l’IAMI après l’âge de 50 ans est l’athérosclérose (formation de plaques d’athérome dans les parois des artères), dont les principaux facteurs de risque sont le tabac, l’hypertension artérielle, le diabète, l’hypercholestérolémie, et l’hérédité.

Les symptômes sont très variés. La maladie peut être silencieuse, se présenter par l’apparition d’une douleur des jambes à l’effort, voire au repos. Au stade avancé, elle peut conduire à des ulcérations ou à une gangrène des extrémités.

Les examens effectués dans ce contexte sont : la mesure de l’index de pression cheville-bras (IPS), la pression digitale des orteils, la TcPO2, le test de marche sur tapis, et l’échographie doppler.

Les investigations sont parfois complétées par une imagerie de type scanner (CT) ou imagerie par résonance magnétique (IRM).

Le but du traitement est de prévenir le risque de complications cardio-vasculaires (cardiaques et cérébrales), de stabiliser/ralentir l’évolution de la maladie et d’augmenter la qualité de vie par l’amélioration des symptômes. Par ailleurs, la perméabilité des artères peut être améliorée par une intervention par voie endovasculaire (angioplastie +/- mise en place de stents) ou chirurgicale (pontage).

Cette prise en charge est discutée dans le cadre d’un colloque multidisciplinaire hebdomadaire avec les différents spécialistes (radiologues interventionnels, cardiologues, chirurgiens vasculaires).

La prévention

Les principales mesures de prévention de la prise en charge de l’insuffisance artérielle des membres inférieures sont les traitements médicamenteux contre le cholestérol, l’hypertension, le diabète, la prise d’Aspirine, l’entraînement à la marche et une meilleure hygiène de vie, notamment l’arrêt du tabac.

Un traitement par cathéter (angioplastie, pose de stent) ou par chirurgie est parfois nécessaire. En particulier pour les personnes dont les douleurs à l’effort diminuent la qualité de vie ou si les jambes ou les pieds sont menacés. Dans cette dernière situation, les personnes ressentent des douleurs au repos ou souffrent d’ulcères qui ne guérissent pas.

Les traitements endovasculaires

Les traitements endovasculaires, par l’intérieur des vaisseaux, sont indiqués pour la majorité des personnes atteintes d’insuffisance artérielle des membres. Cette technique consiste à introduire par le pli de l’aine un cathéter muni d’un ballonnet pour dilater le rétrécissement ou l’occlusion de l’artère (angioplastie avec ou sans médicament). 

Si nécessaire, un ou plusieurs stents sont placés dans l’artère pour la maintenir ouverte. Ces interventions sont effectuées sous anesthésie locale et en mode ambulatoire. Parfois, elles sont suivies d’un court séjour hospitalier.

Toutes les procédures par cathéter des artères périphériques sont réalisées en salle de cathétérisme cardiaque par  l’angiologue interventionnel et le cardiologue ensemble. La prise en charge de tout patient avec pathologie vasculaire se fait en collaboration étroite avec le Service d’angiologie et hémostase.

Le traitement chirurgical

Le traitement chirurgical de la maladie des artères des jambes par pontage est réalisé par le Service de chirurgie cardiovasculaire.

LA MALADIE DES ARTÈRES DU COU (CAROTIDES)

L’accumulation de cholestérol et de calcium (athérosclérose) dans les artères du cou (carotides) peut causer un rétrécissement limitant l’afflux de sang dans le cerveau. 

Les symptômes et examens diagnostiques de la maladie des artères du cou

La majorité des personnes atteintes d’une sténose des carotides ne ressent aucun symptôme (on parle de personnes asymptomatiques). Cette pathologie peut toutefois être la cause d’un accident ischémique transitoire (AIT) ou d’un accident vasculaire cérébral (AVC). 

Les symptômes de l’AIT et de l’AVC

Un AIT ou un AVC se manifeste le plus souvent par les symptômes neurologiques transitoires ou persistants suivants: 

  • une faiblesse musculaire dans une moitié du corps : visage, bras ou jambe
  • une sensation d’engourdissement
  • des troubles du langage, de la vision ou de l’équilibre (vertiges). 

Pour en savoir plus sur les symptômes associés aux AIT et AVC, consulter la brochure Accident vasculaire cérébral.

Les examens pour diagnostiquer la maladie des artères du cou

Les examens servant à diagnostiquer cette maladie sont :

La prise en charge en soins aigus de l’AIT et de l’AVC est réalisée par le Service de neurologie.

Le traitement de la maladie des artères du cou (sténose carotidienne)
Le colloque multidisciplinaire

Il existe différentes stratégies thérapeutiques pour traiter la sténose carotidienne. Le choix d’une prise en charge personnalisée (traitement conservateur, chirurgie ou pose d’un stent) est discuté lors du colloque multidisciplinaire des sténoses carotidiennes qui implique neurologues, neuroradiologues, chirurgiens vasculaires et cardiologues.

Les traitements conservateurs

Pour la majorité des personnes avec une sténose carotidienne asymptomatique, les traitements privilégiés sont : le changement du style de vie –  notamment l’arrêt du tabac – , les médicaments contre le cholestérol, l’hypertension ou le diabète, ainsi que la prise d’Aspirine®. 

Le traitement par cathétérisme et chirurgical

En cas d’accident ischémique transitoire (AIT) ou d’accident vasculaire cérébral (AVC) liés à une sténose carotidienne, une intervention chirurgicale ou par cathéter est fréquemment nécessaire. Même sans symptôme, une sténose carotidienne peut nécessiter une telle intervention, si le risque de AVC ou AIT est augmenté (par exemple, si la sténose carotidienne est progressive).

Le stenting carotidien

Le stenting carotidien  consiste à  poser un stent à l’endroit du rétrécissement de la carotide. Le cathéter muni d’un ballonnet est introduit par le pli de l’aine (plus rarement, par le poignet). La carotide est ensuite dilatée à l’endroit du rétrécissement par gonflement du ballonnet. Puis le stent mis en place. Le stent a pour objectif de maintenir le vaisseau ouvert. 

Des fragments de plaques d’athérome peuvent se détacher pendant l’intervention. Afin de les empêcher de se répandre dans le système sanguin, un système de protection (filtre) est installé dans la carotide puis retiré en fin d’intervention.

L’intervention est effectuée sous anesthésie locale. Elle est réalisée en salle de cathétérisme cardiaque par un ou une cardiologue interventionnelle en collaboration avec un ou une neuroradiologue interventionnelle. Le patient reste à l’hôpital 2-3 jours. 

La chirurgie

L’intervention chirurgicale, appelée endartériectomie, vise à éliminer les plaques d’athérome qui obstruent les vaisseaux. Elle est pratiquée sous anesthésie locale ou  générale, à travers une incision sur le côté du cou. Le traitement chirurgical est réalisé par le Service de chirurgie cardiovasculaire.

La dénervation des artères rénales

La dénervation des artères rénales en cas d’hypertension artérielle réfractaire constitue une solution d’appoint pour les personnes souffrant d’hypertension artérielle réfractaire à la thérapie médicamenteuse. Elle consiste à détruire les fibres nerveuses autour des artères rénales à l’aide d’ondes de radiofréquence ou d’ultrasons (voie endovasculaire). Les reins jouent en effet un rôle clé dans la régulation de la tension artérielle en produisant plusieurs hormones qui équilibrent la rétention d’eau et la concentration de sel dans l’organisme.

Cette intervention fait baisser la tension artérielle et réduit de 20% le risque d’accident cardiovasculaire (AVC ou infarctus). 

La dénervation des artères rénales en cas d’hypertension artérielle réfractaire a été développée par les services de néphrologie, de cardiologie préventive et de cardiologie interventionnelle des HUG. Elle est pratiquée exclusivement dans le cadre d’une étude clinique et après une discussion interdisciplinaire. Les patients qui peuvent en bénéficier sont choisis par un groupe expert composé de cardiologues, d’hypertensiologues et de néphrologues. 

L’INSUFFISANCE CARDIAQUE

On parle d’insuffisance cardiaque lorsque le cœur n’arrive plus à remplir sa fonction de pompe distribuant du sang oxygéné à tous les organes du corps. Il s’agit de la principale cause d’hospitalisation des plus de 65 ans, mais l’insuffisance cardiaque peut également toucher de plus jeunes patients. 

Les deux causes principales sont la maladie coronarienne (athérosclérose des artères coronaires ) et l’hypertension artérielle . Les maladies des valves du cœur ou du muscle cardiaque (cardiomyopathies ) peuvent également provoquer une insuffisance cardiaque.

L’Unité d’insuffisance cardiaque prend en charge des personnes souffrant d’une insuffisance cardiaque sévère ainsi que celles ayant bénéficié d’une transplantation cardiaque ou d’une implantation d’un dispositif d’assistance ventriculaire gauche.

Les symptômes de l’insuffisance cardiaque

L’insuffisance cardiaque, a pour conséquence une diminution de l’apport en sang oxygéné aux différents organes du corps. Ceci entraîne plusieurs mécanismes de compensation, comme par exemple la réabsorption de sel et d’eau au niveau des reins (rétention d’eau). 

Les trois symptômes principaux sont : 

  • une fatigue et une intolérance à l’effort, en raison de l’incapacité du cœur à fournir suffisamment de sang oxygéné aux muscles
  • un essoufflement lié à la rétention d’eau dans les poumons
  • le gonflement des pieds, des chevilles, voire même des jambes, lié à la rétention d’eau
Diagnostiquer l’insuffisance cardiaque

Le diagnostic repose sur divers examens :

Les traitements médicamenteux et non médicamenteux de l’insuffisance cardiaque

L’insuffisance cardiaque est une affection chronique, aux conséquences souvent graves, pour laquelle il existe aujourd’hui de nombreux traitements. Ils ont pour but de réduire les symptômes et d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes afin de réduire les hospitalisations et de prolonger la survie. 

Traitements médicamenteux

Différents médicaments sont utilisés en combinaison comme traitement de l’insuffisance cardiaque. Pour être efficaces, ils doivent être pris régulièrement et leur dosage doit augmenter progressivement pendant plusieurs semaines ou mois.

Réadaptation cardiaque

L’exercice physique, effectué dans le cadre d’un programme de réadaptation cardiaque sous supervision médicale, est fortement recommandé. Il vise à diminuer les symptômes de l’insuffisance cardiaque, à améliorer la qualité de vie et à réduire les hospitalisations.

Traitements interventionnels et chirurgicaux

Selon les cas, si un traitement médicamenteux n’est pas adapté ou insuffisant, différents dispositifs implantables peuvent être recommandés, tels que les pacemakers de resynchronisation ou les défibrillateurs.

En cas d’insuffisance cardiaque sévère

Chez les patients atteints d’une insuffisance cardiaque sévère, il existe deux types de traitements de l’insuffisance cardiaque possibles : la transplantation cardiaque au CHA, et les dispositifs d’assistance ventriculaire gauche (implantation d’un petit dispositif assurant la fonction de pompage du sang).

Le type d’intervention dépend de différents facteurs, tels que la gravité de la maladie et l’état de santé général du patient.

TROUBLES DU RYTHME CARDIAQUE

Le rythme cardiaque reflète nos réactions au monde qui nous entoure. Dans les faits, chaque contraction du cœur est déclenchée électriquement et la répétition de ce phénomène donne le rythme cardiaque.

En situation normale, le nœud sinusal bat la mesure et adapte sa cadence aux besoins de l’organisme : il accélère lors d’un effort physique ou d’une émotion, il ralentit au repos. Partant de ce constat, l’arythmie survient lorsque l’excitation électrique naît ailleurs que dans le nœud sinusal, dans les oreillettes (droite ou gauche), dans le nœud atrio-ventriculaire ou les ventricules par exemple, ou que l’onde électrique ne suit plus les voies préférentielles de propagation.

On parle de trouble du rythme cardiaque (arythmie) lorsque le cœur bat trop lentement, trop vite ou irrégulièrement. Si l’impulsion électrique est émise régulièrement dans le nœud sinusal, mais transmise trop lentement ou trop rapidement aux ventricules, on parle de trouble de la conduction électrique.

Les symptômes de troubles du rythme cardiaque

Les symptômes ressentis diffèrent selon le type d’arythmie. Un rythme cardiaque trop lent peut provoquer des vertiges, une baisse des performances et de brèves pertes de connaissance, tandis qu’un rythme trop rapide provoque une sensation d’«emballement» du cœur. Certaines personnes ressentent un pouls irrégulier, un essoufflement, des sueurs, une pression dans la poitrine ou une baisse de leurs capacités physiques. D’autres en revanche ne remarquent pas leur trouble du rythme cardiaque ou à peine. 

Le diagnostic de troubles du rythme cardiaque

Pour diagnostiquer les troubles du rythme cardiaque, les examens suivants sont pratiqués :

Consultation de rythmologie et d’électrophysiologie

La consultation de rythmologie et d’électrophysiologie prend en charge les patients, hospitalisés ou ambulatoires, et leur propose les traitements suivants :

MALADIES DES VALVES CARDIAQUES

Grâce aux battements du cœur (environ 100 000 par jour), le sang est pompé dans tout le corps. Le cœur est formé de quatre cavités (deux oreillettes et deux ventricules ) et de quatre valves cardiaques (tricuspide  et pulmonaire à droite, mitrale et aortique   à gauche). Celles-ci ressemblent à des sortes de clapets qui servent à empêcher le sang de refluer.

Les valves cardiaques servent de soupape d’entrée et de sortie des ventricules. Lorsque le cœur se contracte, les valves aortique et pulmonaire s’ouvrent, tandis que les valves mitrale et tricuspide se ferment, empêchant le sang de refluer dans les oreillettes. Puis, le sang est expulsé dans l’aorte et l’artère pulmonaire. Quand le cœur se relâche, c’est l’inverse qui se produit. Les valves aortique et pulmonaire se ferment et empêchent le reflux du sang dans les ventricules, tandis que les valves mitrale et tricuspide s’ouvrent. Le sang s’écoule alors des oreillettes vers les ventricules vides. 

Les maladies des valves cardiaques, appelées aussi valvulopathies, regroupent des affections cardiaques non liées à l’athérosclérose qui sont prises en charge par l’Unité de cardiologie structurelle.

Première cause des valvulopathies : l’usure des valves

Les valvulopathies sont le plus souvent provoquées par l’usure (maladies dites dégénératives). C’est pourquoi le risque d’en développer augmente avec l’âge. Il existe toutefois d’autres causes comme la dilatation des ventricules en cas d’insuffisance cardiaque ou des anomalies congénitales. Des infections bactériennes ou des atteintes rhumatismales peuvent également abîmer les valves cardiaques et les empêcher de fonctionner correctement.

Lorsque les valves se ferment mal, du sang reflue dans les oreillettes ou les ventricules à chaque contraction du cœur. Si ces valves sont sténoses (c’est-à-dire rétrécies), elles empêchent le bon écoulement du sang. Dans un cas comme dans l’autre, le cœur doit fournir plus d’efforts ce qui, à la longue, risque de l’affaiblir et de provoquer une insuffisance cardiaque.

Symptômes des valvulopathies

Les maladies des valves s’installent le plus souvent progressivement et, à un stade avancé, des symptômes peuvent apparaître. Les plus fréquents sont la présence d’une fatigue, des palpitations, une diminution de la capacité physique, des pertes de connaissance et des douleurs dans la poitrine. Il peut également s’agir de symptômes liés à une insuffisance cardiaque comme des difficultés à respirer ou un sentiment d’oppression de la cage thoracique.

Examens des valvulopathies

Le diagnostic des maladies des valves cardiaque repose sur divers examens, dont :

MALADIES DU MYOCARDE ET DU PÉRICARDE

Les cardiomyopathies, littéralement maladies du muscle cardiaque, correspondent à un groupe hétérogène de maladies du myocarde, avec une anomalie de la fonction et de la structure du muscle cardiaque en l’absence de maladie coronarienne, d’hypertension, de maladies valvulaires ou d’anomalies congénitales. Elles évoluent d’habitude progressivement et sont associées à l’affaiblissement de la fonction cardiaque, représentant de ce fait une cause importante de morbidité et de mortalité.

Les maladies péricardiques, quant à elles, touchent le péricarde, un sac élastique composé de deux feuillets qui enveloppe le cœur. Le péricarde aide à maintenir le cœur en place, à éviter un sur-remplissage de sang dans le cœur, et à le protéger des lésions provoquées par des infections thoraciques. En général, le péricarde contient juste assez de liquide lubrifiant entre ses deux feuillets pour leur permettre de glisser l’un sur l’autre. Cependant, certaines maladies provoquent son expansion.

Les différentes maladies du myocarde et du péricarde sont  :
Les examens diagnostiques des maladies du myocarde et du péricarde
MALADIES GÉNÉTIQUES ET MALFORMATIONS CONGÉNITALES DU CŒUR

Les maladies génétiques du cœur sont à distinguer des malformations congénitales du cœur ou cardiopathies congénitales.

D’une part, de nombreuses maladies cardiovasculaires peuvent être d’origine génétique, par exemple certains troubles du rythme cardiaque, certaines cardiopathies congénitales, certaines cardiomyopathies ou encore l’hypercholestérolémie familiale. Ces maladies dues à une anomalie de chromosomes ou de gènes peuvent se manifester à la naissance ou plus tard dans la vie, même à l’âge adulte.

D’autre part, des malformations du cœur peuvent êtres congénitales, c’est-à-dire présentes à la naissance. Les malformations congénitales du cœur ne sont pas forcément d’origine génétique, mais peuvent aussi être dues à un problème de développement pendant la grossesse. Plus de la moitié d’entre elles sont dépistées avant la naissance grâce à une échocardiographie. Certaines cardiopathies congénitales sont mineures et ne causeront jamais de problèmes cardiaques mais d’autres peuvent être très graves et nécessiter des interventions dans les premiers mois de la vie (consulter le site internet de l’unité de cardiologie pédiatrique).

Les maladies génétiques du cœur sont à distinguer des malformations congénitales du cœur ou cardiopathies congénitales.

D’une part, de nombreuses maladies cardiovasculaires peuvent être d’origine génétique, par exemple certains troubles du rythme cardiaque, certaines cardiopathies congénitales, certaines cardiomyopathies ou encore l’hypercholestérolémie familiale. Ces maladies dues à une anomalie de chromosomes ou de gènes peuvent se manifester à la naissance ou plus tard dans la vie, même à l’âge adulte.

D’autre part, des malformations du cœur peuvent êtres congénitales, c’est-à-dire présentes à la naissance. Les malformations congénitales du cœur ne sont pas forcément d’origine génétique, mais peuvent aussi être dues à un problème de développement pendant la grossesse. Plus de la moitié d’entre elles sont dépistées avant la naissance grâce à une échocardiographie. Certaines cardiopathies congénitales sont mineures et ne causeront jamais de problèmes cardiaques mais d’autres peuvent être très graves et nécessiter des interventions dans les premiers mois de la vie (consulter le site internet de l’unité de cardiologie pédiatrique).

Les malformations congénitales du cœur sont :
Les maladies génétiques du cœur sont :
L’HYPERTENSION PULMONAIRE

L’hypertension pulmonaire est une maladie rare. Elle se caractérise par l’élévation de la pression dans les vaisseaux sanguins qui irriguent les poumons. Le Programme spécialisé d’hypertension pulmonaire propose aux patients porteurs de cette maladie un itinéraire clinique personnalisé destiné à coordonner les différentes stratégiques diagnostiques et thérapeutiques. Ce programme est placé sous la responsabilité conjointe du Pr Maurice Beghetti et du Dr Frédéric Lador.

Les examens diagnostiques de l’hypertension pulmonaire

Les examens permettant de diagnostiquer l’hypertension pulmonaire sont les suivants :

Les traitements de l’hypertension pulmonaire

Les traitements médicamenteux 

L’hypertension pulmonaire est une maladie qui peut être traitée à l’aide de médicaments spécifiques. La prise en charge et le suivi médical de cette pathologie sont assurés par le Service de pneumologie.

L’angioplastie des artères pulmonaires

L’angioplastie des artères pulmonaires consiste à dilater une artère pulmonaire qui est rétrécie par des restes de caillot au moyen d’un ballonnet introduit sur un fil guidé par un mince tube appelé cathéter. Cette technique est utilisée en cas d’hypertension pulmonaire thromboembolique chronique (HTPC) lorsqu’une intervention chirurgicale n’est pas possible. L’HTPC est une affection qui se caractérise par la persistance d’un tissu obstruant les artères. 

L’angioplastie des artères pulmonaires est réalisée par un binôme composé d’un cardiologue interventionnel et d’un radiologue.

AVC CARDIO-EMBOLIQUES

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont la troisième cause de mortalité et constituent la principale cause de séquelles  long terme. L’AVC désigne un trouble soudain de l’irrigation du cerveau, c’est-à-dire de l’acheminement du sang qui lui fournit l’oxygène. On parle également d’attaque ou d’infarctus cérébral.

Dans 80% des cas, l’AVC est le résultat d’une obstruction d’un vaisseau sanguin par un caillot (appelé AVC ischémique). Moins fréquemment (dans 20% des cas), ils sont provoqués par la rupture d’un vaisseau. On parle alors d’AVC hémorragique.

En cas d’AVC, les symptômes persistent et le plus souvent une lésion cérébrale est visible aux examens radiologiques (scanner, IRM ). Ces atteintes sont prises en charge par l’Unité des maladies neurovasculaires du Service de neurologie. 

Les AVC d’origine cardio-embolique

Environ 15 à 30% des AVC ischémiques sont d’origine cardio-embolique, ils peuvent être provoqués par une embolisation  d’un caillot de sang venant du cœur (en cas de fibrillation auriculaire ), par une embolisation d’une végétation (en cas d’ endocardite ) ou, rarement, par une partie d’une tumeur cardiaque.

Bilan cardio-embolique

En collaboration avec le Service de neurologie, le Service de cardiologie participe au bilan des AVC cardio-emboliques.

Les différentes maladies  de l’AVC cardio-emboliques sont :
Examens diagnostiques de l’AVC cardio-emboliques

Lors d’un AVC cardio-embolique, les neurologues et les cardiologues pratiquent divers examens en fonction de l’âge et des données cliniques de la personne touchée.

LES EXAMENS DU SERVICE DE CARDIOLOGIE

Vous trouverez ci-dessous les examens diagnostiques et interventionnels pratiqués pour détecter et/ou soigner les maladies prises en charge par le Service de cardiologie.

Biomarqueurs de l’insuffisance cardiaque

Ces petites protéines (peptides NT-proBNP ou BNP) sont produites par les cellules musculaires des ventricules en réponse à leur étirement et peuvent être dosées dans le sang. Des valeurs très basses de NT-proBNP ou BNP permettent pratiquement d’exclure une insuffisance cardiaque. A l’inverse, des valeurs élevées indiquent le plus souvent une insuffisance cardiaque sévère.

Cathétérisme

Le cathétérisme droit permet de mesurer la pression sanguine dans l’artère pulmonaire et le cœur droit, ainsi que le débit cardiaque. Cet examen sert à évaluer le fonctionnement des valves. Effectué sous anesthésie locale, il consiste à introduire un cathéter dans le cœur droit et l’artère pulmonaire. Celui-ci est inséré par une veine du pli du coude, du pli inguinal (veine fémorale) ou du cou (veine jugulaire).

Le cathétérisme gauche sert quant à lui à mesurer les pressions dans le cœur gauche. Dans ce cas, le cathéter est introduit depuis l’artère radiale ou l’artère fémorale.

Les mesures peuvent être faites au repos, après une perfusion de 500 ml de solution physiologique, ou lors d’un effort physique.

Contrôles du rythme cardiaque en continu (Holter, R-test)

Pour contrôler le rythme cardiaque et détecter d’éventuelles arythmies (irrégularités des battements du cœur), on recourt à des électrocardiogrammes (ECG) de longue durée. Les ECG sont réalisés à l’aide d’un Holter ou d’un R-Test. Ils enregistrent l’activité du cœur pendant 24 heures (avec le Holter) ou pendant 7 jours (avec le R-test). Un petit boîtier relié à des électrodes est fixé sur le thorax pendant 24 heures ou 7 jours, durant lesquels la personne note ses activités quotidiennes (marche, repas, sommeil, etc.). Ces informations, ainsi que l’enregistrement du rythme cardiaque, permettent de détecter des éventuels troubles de ce rythme.

Coronarographie

Cet examen permet d’évaluer l’état des artères coronaires qui nourrissent le cœur. A l’aide d’un cathéter inséré dans l’artère radiale (au niveau du poignet) ou fémorale (au niveau de l’aine), un produit de contraste est injecté à l’entrée des artères coronaires. A l’aide de radiographies, il est possible de détecter une éventuelle athérosclérose (artères rétrécies). L’examen s’effectue sous anesthésie locale et dure environ 45 minutes. Il nécessite un séjour hospitalier d’un à deux jours.

Cette intervention permet également de traiter immédiatement les rétrécissements importants des artères (sténoses) par une technique appelée angioplastie coronaire. Un ballonnet monté sur un cathéter est introduit à l’endroit du rétrécissement, puis gonflé pour déboucher l’artère et rétablir le flux sanguin. L’intervention est souvent complétée par la mise en place d’un stent pour maintenir l’artère ouverte.

CT scan

Le CT scan cardiaque est un examen non invasif réalisé à l’aide d’un scanner. Il est effectué en radiologie à l’aide d’une injection de produit de contraste (un colorant) qui permet de voir les artères du cœur et ses cavités. Il permet notamment d’observer l’appendice auriculaire gauche, la racine aortique, la valve aortique ainsi que les gros vaisseaux du cœur. 

Il est utilisé pour évaluer l’état de la valve aortique en regardant son score calcique. Plus une valve est calcifiée, plus le risque d’un rétrécissement de la valve est élevé. Le CT scan cardiaque sert aussi à exclure la présence de plaques d’athérome complexes au niveau de la crosse aortique qui relie les parties ascendante et descendante de l’aorte thoracique. L’échocardiographie transœsophagienne permet également d’exclure la présence de ces plaques.

Doppler transcrânien et carotido-vertébral

Le doppler transcrânien et carotido-vertébral (appelé aussi écho-doppler), effectué par le Service de neurologie, sert à analyser les parois des artères et le flux sanguin. Il permet de détecter s’il y a un passage (appelé aussi shunt) de la circulation veineuse vers la circulation artérielle.

Cet examen est réalisé en injectant des microbulles par une veine du bras et en plaçant des capteurs au niveau des artères du cou ou des tempes.

Cet examen permet de quantifier le passage, mais pas de le localiser avec certitude, car il peut soit venir d’un foramen ovale perméable, soit se situer ailleurs que dans le cœur.

Echocardiographie transœsophagienne

Cet examen par ultrasons permet une meilleure analyse des structures cardiaques éloignées de la surface de la cage thoracique. Il est indiqué en cas de lésions des valves et pour détecter des sources d’embolie dans le cœur après une attaque cérébrale (par exemple pour rechercher un foramen ovale perméable ou une communication intra-auriculaire).

Réalisée à jeun, sous anesthésie locale de la gorge, cette échographie consiste en l’introduction d’une sonde équipée d’un capteur échocardiographique dans l’œsophage. Celui-ci étant situé derrière l’oreillette gauche, la sonde est en contact avec le cœur. L’examen dure environ 30 minutes.

Echocardiographie transthoracique

Cet examen par ultrasons est effectué à l’aide d’une sonde en contact avec la poitrine du patient. Indolore et sans risque, l’examen dure 30 à 45 minutes. Il permet de visualiser la taille des cavités cardiaques, l’épaisseur des parois, la fonction de contraction ou de relaxation des ventricules ainsi que le fonctionnement des valves cardiaques.

Dans le contexte d’un AVC cardio-embolique, l’échocardiographie transthoracique permet de vérifier la présence d’une masse dans le cœur (un caillot de sang ou une végétation lors d’une infection des valves, ou une tumeur cardiaque). Celle-ci pourrait être responsable de l’embolisation. En injectant par une veine du bras des microbulles d’air, il est possible de voir s’il existe un passage (appelé foramen ovale perméable) au niveau de la paroi entre les deux oreillettes du cœur.

Echographie intravasculaire

L’échographie intravasculaire (IntraVascular UltraSound ou IVUS) est réalisée avec un cathéter muni d’une mini-sonde à ultrasons. Elle permet de visualiser l’intérieur des artères, de mesurer précisément la taille des vaisseaux et d’analyser la surface, la composition et le volume de la plaque d’athérosclérose.

L’IVUS est également utilisée pour l’implantation de stents coronaires et s’assurer de l’absence de complications.

Electrocardiographie (ECG)

Un ECG (électrocardiogramme) est un enregistrement de l’activité électrique du cœur. Le plus souvent, il est enregistré au repos à partir d’électrodes collées à la poitrine et aux quatre membres. Il fournit une analyse précise, immédiate, non invasive, bien tolérée et facilement disponible du rythme et de la fréquence cardiaque.

Il est également très utile dans le diagnostic rapide et précoce d’une crise cardiaque et peut fournir des informations sur les crises cardiaques antérieures et l’élargissement du cœur. C’est le test de diagnostic le plus important pour les anomalies de la fréquence cardiaque et du rythme (arythmies).

L’ECG typique est enregistré pendant moins d’une minute, généralement 10 à 15 secondes, mais peut être enregistré pendant des durées plus longues.

Évaluation clinique neurologique

La patiente ou le patient informe le neurologue des symptômes survenus lors de l’AVC, puis se soumet à un examen physique. La description des symptômes complète les imageries cérébrales réalisées.

Evaluation de la coagulation (bilan de thrombophilie)

La thrombophilie est une anomalie héréditaire ou acquise du processus de coagulation du sang (appelée hémostase), augmentant le risque de thromboses. Le bilan de thrombophilie est un examen sanguin qui repose sur la recherche de divers facteurs intervenant dans la coagulation. 

Examen électrophysiologique

Un examen électrophysique cardiaque est une procédure diagnostique (minimalement) invasive qui consiste à introduire plusieurs cathéters par des gros vaisseaux sanguins, veines ou artères. Ils sont ensuite avancés sous guidage radiographique dans des endroits spécifiques afin d’enregistrer l’activité électrique d’une partie d’une cavité cardiaque et les interconnexions électriques. L’activité électrique est enregistrée au cours d’un rythme normal ainsi que lors de rythmes anormaux (arythmies), qu’ils soient spontanés ou artificiellement induits.

L’objectif de cet examen est d’évaluer la cause, la localisation d’origine, les caractéristiques et le meilleur traitement des différentes arythmies.

Imagerie intravasculaire

Dans certaines situations, les informations diagnostiques obtenues par la coronarographie sont complétées par des méthodes d’imagerie médicale permettant de visualiser, à l’aide de sondes miniatures, l’intérieur des artères malades. Cette technique produit une analyse qualitative et quantitative de la paroi des vaisseaux, des plaques d’athérosclérose et des rétrécissements coronariens.

Imagerie de médecine nucléaire

Une imagerie de médecine nucléaire est un examen diagnostique servant à visualiser le fonctionnement interne d’organes, à l’aide d’examens de type scintigraphie ou tomographie. 

Il permet de détecter d’éventuelles anomalies ou de suivre les effets d’un traitement, à l’aide d’une onde de couleur ou un produit de couleur injecté préalablement.

IRM

L’imagerie par résonance magnétique (IRM) cardiaque permet une évaluation non invasive de l’anatomie, de la fonction et de la perfusion (c’est-à-dire l’alimentation en sang) du myocarde. L’IRM sert aussi à évaluer les séquelles d’un infarctus et les anomalies structurelles. Cet examen est effectué en collaboration avec le Service de radiologie

Avant d’envisager une fermeture du foramen ovale perméable, il est nécessaire d’effectuer une IRM cérébrale qui permet de détecter les petites lésions et d’affiner le diagnostic posé en cas d’atteinte cérébrale.

Mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA)

La Mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA) est une technique servant à évaluer la pression artérielle dans des conditions de vie réelle, de jour comme de nuit. La mesure s’effectue à l’aide d’un appareil (un tensiomètre) que la personne atteinte d’insuffisance cardiaque doit porter pendant 24 à 48 heures.

Moniteur cardiaque implantable

Ce petit dispositif, que l’on insère sous la peau au niveau du thorax à gauche (sous anesthésie locale) permet d’enregistrer le rythme cardiaque en continu pendant une durée allant jusqu’à plusieurs années. Il peut ainsi détecter la présence d’arythmies rapides (tachycardiefibrillation auriculaire ou tachycardie ventriculaire ou lentes (bloc atrio-ventriculaire ou pauses sinusales), ainsi que les épisodes asymptomatiques.

Les données peuvent être envoyées directement à une centrale, qui les transmet ensuite au cardiologue traitant. Ce dernier contacte le ou la patiente si un trouble est détecté. La détection des évènements cardiaques est automatique et elle peut être déclenchée par la personne portant le moniteur en cas de tachycardie.

Physiologie coronarienne invasive

L’évaluation physiologique coronarienne invasive complète les données anatomiques fournies par la coronarographie. Réalisée par introduction, dans le vaisseau malade, d’un petit filament muni d’un mini capteur de pression, cet examen détermine la sévérité des rétrécissements coronariens et évalue leurs répercussions sur le cœur en mesurant la pression artérielle. Elle est utilisée également pour déterminer la nécessité d’implanter un stent coronaire.

Radiographie thoracique

Il s’agit d’une technique d’imagerie médicale à base de rayons X qui est réalisée au niveau du thorax. Cet examen permet de diagnostiquer différentes pathologies et est peu irradiant. La radiographie thoracique est réalisée par le Service de radiologie.

Scintigraphie cardiaque

La scintigraphie cardiaque est un examen radiologique permettant d’étudier les artères coronaires et la vitalité du cœur. Elle aide à diagnostiquer un infarctus ou une diminution de l’apport sanguin dans une partie du cœur

Scintigraphie pulmonaire

Cet examen d’imagerie médicale, réalisé avec le Service de médecine nucléaire et imagerie moléculaire, sert à visualiser le fonctionnement des poumons. Il permet de détecter d’éventuelles anomalies ou de suivre les effets d’un traitement. Il ne nécessite pas de préparation et n’est pas douloureux.

Le jour de l’examen, un produit faiblement radioactif est injecté dans la veine du bras. Une fois que le produit a atteint l’organe cible, la personne est allongée dans une machine appelée gamma-caméra afin de recueillir les images nécessaires au diagnostic.  

Test d’effort cardiaque

Cet examen, pratiqué sur un vélo ou un tapis roulant, permet d’évaluer la capacité physique (l’endurance) et la tension artérielle à l’effort. L’électrocardiogramme (ECG) enregistre la fréquence et le rythme cardiaque, ainsi que tout signe de souffrance du cœur.

Test d’effort cardiopulmonaire (ergospirométrie)

A l’aide d’un masque placé sur le visage, ce test d’effort sert à analyser les gaz expirés et à mesurer la consommation maximale d’oxygène. Le test est réalisé soit sur un tapis roulant, soit sur un vélo stationnaire. Il permet d’évaluer la capacité physique des personnes souffrant d’insuffisance cardiaque.

Les résultats de ce test représentent un critère important dans la décision de recourir à certains traitements, dont la transplantation cardiaque (effectuée au CHA.

Tomographie par cohérence optique

La tomographie par cohérence optique (Optical Coherence Tomography ou OCT) utilise une onde lumineuse proche de l’infrarouge afin de produire des images 3D dix fois plus fines que l’échographie intravasculaire. La paroi de l’artère et la surface de la plaque d’athérosclérose peuvent ainsi être analysées de façon plus précise. Cela facilite le diagnostic de certaines pathologies coronariennes et guide leur prise en charge.

L’OCT est également utilisée pour l’implantation de stents coronaires et s’assurer de l’absence de complications.

Tilt test (test d’inclinaison)

Ce test recherche la cause d’une syncope, c’est-à-dire d’une perte de connaissance. Le patient est allongé sur une table basculante à laquelle il est attaché avec des sangles servant à le maintenir afin qu’il ne chute pas en cas de perte de connaissance. Pendant cet examen diagnostique, sa pression artérielle et son électrocardiogramme sont mesurés en continu.


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