NÉPHROLOGIE
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PRÉSENTATION GÉNÉRALE
Ouvert 24 heures sur 24, jour et nuit, 7 jours sur 7 y compris les dimanches et les jours fériés, le Centre Hospitalier Alliance (CHA) propose aux patients un diagnostic précis et un suivi régulier de leur maladie.
Notre Service de Néphrologie prend en charge les patients souffrant d’une maladie rénale ou d’une hypertension artérielle. L’équipe médicale donne des conseils de prévention, effectue des examens et prescrit des traitements médicamenteux. Elle définit également les séances de dialyse qui permettent de suppléer à une fonction rénale déficiente, aussi bien chez les patients ambulatoires, au CHA.
Notre service reçoit les personnes souffrant des maladies suivantes:
A quoi servent les reins?
Les reins sont deux petits organes en forme de haricot situés vers l’arrière du torse et derrière les côtes inférieures. Les reins assument de nombreuses fonctions au sein du corps humain:
- La plus importante est la fonction épuratrice du sang par l’élimination des différents «déchets» produits par l’organisme.
- Ils régulent les éléments minéraux du sang (par ex. sodium, potassium, calcium, phosphate, etc.), l’équilibre acide-base et la pression artérielle.
- Ils sécrètent aussi l’érythropoïétine (EPO), indispensable à la production de globules rouges et participent à la formation de la vitamine D essentielle pour le métabolisme des os.
Bien que l’on naisse avec une paire de reins, l’organisme peut fonctionner efficacement avec un seul rein sain.
Vous présentez les symptômes d’une maladie urinaire ? Votre médecin vous a diagnostiqué une infection ou une pathologie de l’appareil urinaire ? Informez-vous sur les examens et les traitements adaptés à votre maladie.
En cas de pathologies ou d’infections urinaires, un diagnostic précis réalisé par un ou une urologue est indispensable afin d’évaluer la cause et le traitement adapté à votre situation personnelle. Afin de vous renseigner au mieux, Elsan met à votre disposition un ensemble d’articles et de fiches détaillées traitant des maladies urinaires et des examens et traitements associés.
Nous mettons à votre disposition notre expérience et nos connaissances pour vous accompagner dans une démarche de soins adaptés à vos besoins.
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Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser à l’un des membres de l’équipe. Nous sommes à votre disposition avant, pendant et après votre examen.
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Pathologies associées à la Néphrologie
Calculs rénaux
Un calcul rénal est une concrétion solide formée dans les reins. Elle est composée de sels minéraux et de protéines et peut mesurer jusqu’à plus de 2 cm. Les calculs rénaux sont souvent appelés « pierres aux reins ».
La présence d’un calcul rénal dans le corps humain peut être asymptomatique, tout comme elle peut être beaucoup plus douloureuse avec l’apparition de coliques néphrétiques. Heureusement, divers traitements permettent de dire adieu aux symptômes des calculs rénaux.
Définition : Qu’est-ce qu’un calcul rénal ?
Un calcul rénal, aussi appelé dans le milieu médical « lithiase », correspond littéralement à une « pierre ». Les calculs rénaux sont en effet des « pierres aux reins », soit des cristaux se formant dans les voies urinaires et pouvant les obstruer : on parle ainsi de lithiase rénale (provenant des reins, soit les organes de l’appareil urinaire qui filtrent les déchets du sang), de lithiase vésicale (provenant de la vessie, soit le réservoir d’urine).
Lorsque le calcul rénal bascule dans l’uretère (tuyau amenant l’urine du rein à la vessie), il va généralement obstruer le bon écoulement des urines et entraîner une stagnation de ces dernières avec dilatation du rein par obstruction urinaire : cela entraîne des douleurs lombaires intenses appelées “coliques néphrétiques” . ces douleurs peuvent s’accompagner, du fait de leur intensité, de nausées et/ou vomissements.
La lithiase urinaire – ou urolithiase ou maladie lithiasique – est le nom de l’affection en lien avec cette présence d’un ou de plusieurs calculs rénaux. Elle peut être asymptomatique, tout comme elle peut entraîner l’apparition de symptômes désagréables et non spécifiques, tels que des lombalgies, des nausées, des vomissements, de la fièvre, des frissons, du sang dans les urines, mais elle peut aussi et surtout être à l’origine des coliques néphrétiques, des douleurs lombaires, voire pelviennes, aiguës et très violentes.
L’urine élimine les déchets de l’organisme, tels que l’urée et les minéraux, et il faut savoir qu’un calcul rénal est composé de ces divers composants alors évacués. Ces derniers peuvent en effet s’agréger, se fixer les uns sur les autres, pour atteindre quelques millimètres ou quelques centimètres, et obstruer par conséquent les voies urinaires à terme.
Les calculs rénaux les plus fréquemment rencontrés sont les calculs rénaux oxalocalciques (en lien avec une saturation en oxalate de calcium), les calculs rénaux phosphocalciques (phosphate de calcium) et les calculs d’urate (calculs d’acide urique et d’urates).
Quelles sont les causes des calculs aux reins et des calculs urinaires ?
Un calcul rénal est un agrégat de déchets normalement évacués par l’urine, mais qui vont s’accoler les uns aux autres en raison de diverses causes pour former un calcul. Une des causes des calculs rénaux est la qualité de l’urine : une urine trop chargée en sels minéraux favorise en effet la formation de calculs rénaux ou calculs urinaires.
Le fait qu’une alimentation ne soit ni variée, ni équilibrée, et que l’hydratation ne soit pas suffisante peut également participer à la formation des calculs rénaux. C’est pourquoi on retrouve plus fréquemment des cas de lithiase urinaire chez certains types de personnes. On pense notamment à celles souffrant de déshydratation et à celles privilégiant au cours des repas des aliments trop sucrés et trop salés, des produits riches en calcium et en oxalates, et des protéines animales.
Calculs rénaux : les aliments « interdits »
Alimentation et calculs rénaux sont liés, puisque les cristaux se forment et s’agrègent avec les composants évacués par notre urine, elle-même produite notamment à partir de ce que l’on ingère quotidiennement.
Par conséquent, il est de bon ton d’adopter le plus tôt possible une alimentation saine, variée et équilibrée, et de limiter la consommation de produits industriels transformés, mais aussi des aliments trop sucrés, trop salés et, selon les cas, riches en oxalates (cacao+++, noix, noisettes, épinard, oseille, rhubarbe, …) et en calcium – pas d’excès ni de carence. Il convient également de réduire sa consommation de protéines d’origine animale. Néanmoins, il n’existe pas à proprement parler d’aliments « interdits » en cas de calcul rénal.
Quels sont les signes d’un calcul rénal : douleurs et symptômes ?
La lithiase urinaire – ou maladie lithiasique – fait naître des symptômes désagréables chez les personnes touchées. Les symptômes d’un calcul rénal peuvent être inexistants ou alors similaires à ceux d’une infection urinaire : troubles mictionnels, pesanteur dans le bas-ventre, sang dans les urines. Il peut également s’agir de symptômes non spécifiques, comme la fièvre, les nausées et les vomissements.
Enfin, il est important de noter que lorsqu’un calcul rénal bascule dans l’uretère, il va alors obstruer de manière plus ou moins totale le bon écoulement des urines jusqu’à la vessie. Cela va entraîner alors une crise de colique néphrétique, avec des douleurs lombaires violentes, pouvant alors durer quelques minutes ou plusieurs heures, lorsque le calcul est bloqué dans l’appareil urinaire.
Comment diagnostiquer un calcul rénal ?
En présence de symptômes d’une infection urinaire, de fièvre, de coliques néphrétiques, il convient de consulter un médecin. Ce dernier pourra alors procéder à un interrogatoire et à un examen clinique, voire prescrire des examens d’imagerie médicale (une échographie associée à une radiographie, ou un scanner qui reste la référence diagnostique de ce type de pathologie) ainsi que des analyses d’urine afin de confirmer le diagnostic.
Avec un calcul rénal, le stress peut se manifester, mais il faut se rassurer, car il existe des moyens efficaces pour se débarrasser des calculs rénaux.
Quels traitements et convalescence pour un calcul rénal : médicaments et opération
Calculs rénaux, que faire ?
Le premier traitement des calculs rénaux réside en une bonne hydratation. En présence de calculs rénaux et de fatigue, ou d’autres signes tels que fièvre et fortes douleurs, le médecin pourra être amené à prescrire antalgiques et anti-inflammatoires qui permettent d’apaiser la douleur liée au calcul rénal.
Comment évacuer un calcul rénal ?
L’évacuation d’un calcul rénal, son expulsion, peut être naturelle. Néanmoins, dans certaines circonstances, notamment lorsque le calcul est compris entre 5 et 10mm, il est nécessaire de prendre, selon les cas, des alphabloquants ou des inhibiteurs calciques qui faciliteraient alors l’évacuation du calcul rénal. plus le calcul est gros, plus les chances d’expulsion spontanées sont faibles. Si le calcul est supérieur à 10mm, il est quasiment impossible d’obtenir une expulsion spontanée du calcul -> il est urgent de consulter un urologue pour prise en charge adéquate, à savoir une urétéroscopie (intervention par les voies naturelles pour aller détruire le calcul).
Combien de temps pour évacuer un calcul rénal ?
Si l’expulsion d’un calcul rénal peut se faire naturellement dans un délai de 6 semaines, mais le patient doit pouvoir supporter des crises répétitives de coliques néphrétiques. Si passé ce délai, l’expulsion n’est pas effective, et même si le calcul est de taille inférieur à 10mm, il faudra penser à réaliser une urétéroscopie pour extraire ce dernier.
Si le calcul est dans le rein et donc considéré comme “non obstructif”, il est possible de réaliser une lithotritie extra-corporelle(LEC) qui se fait généralement sans anesthésie pour le fragmenter en poussière et favoriser son expulsion spontanée : le principe consiste à appliquer un tambour sur le ventre avec lequel on va repérer le calcul, puis d’envoyer des ondes de choc à travers la peau sur le calcul pour le fragmenter. la séance dure environ 45mn (3000 ondes de chocs envoyés). Cette technique est le plus souvent indolore.
Comment prévenir la formation de calculs rénaux (lithiase rénale) ?
La lithiase urinaire – ou maladie lithiasique – peut endommager les reins et favoriser ainsi l’apparition d’une insuffisance rénale, dans laquelle les reins peinent à filtrer correctement les déchets du sang ou ne sont plus en mesure de les filtrer.
Pour prévenir la formation de calculs rénaux et les complications associées, il est tout d’abord recommandé de boire de l’eau de manière régulière et suffisante. Il est par ailleurs conseillé d’adopter des mesures d’hygiène de vie permettant d’éviter les infections urinaires : ne pas laver excessivement ses parties intimes, ne pas porter de vêtements trop moulants, privilégier les sous-vêtements en coton…
Pour terminer, selon le type de calcul rénal auquel on est habituellement sujet (calculs rénaux oxalocalciques, calculs rénaux phosphocalciques, calculs d’urate…), il est préférable de limiter la consommation de produits trop sucrés et trop salés, d’aliments riches en oxalates et en calcium, ou encore les protéines animales.
Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.
Vous trouverez ci-dessous, les praticiens urologues au sein du CHA, qui vous reçoivent en RDV près de chez vous, dans l’un de nos établissements.
Colique néphrétique
La colique néphrétique est une douleur intense souvent due à la présence d’un calcul rénal. Elle se caractérise par une douleur vive et aiguë au niveau des reins, de l’abdomen et du bas du dos et est causée par une obstruction des voies urinaires. La colique néphrétique peut être très invalidante et nécessiter une intervention chirurgicale.
La colique néphrétique représente une douleur intense et d’apparition brutale au niveau de la région rénale. Les coliques néphrétiques sont le plus souvent dues à un calcul rénal. Si la plupart des coliques néphrétiques guérissent spontanément, certaines crises peuvent se compliquer et doivent être prises en charge rapidement.
Définition : qu’est-ce qu’une colique néphrétique ?
La colique néphrétique se caractérise par des douleurs violentes d’apparition brutale au niveau de la région rénale et de la région abdominale pouvant irradier au niveau des organes génitaux. La colique néphrétique est, dans la grande majorité des cas, liée à la formation d’un calcul rénal qui, en bloquant les voies urinaires, génère une vive douleur.
Quelles sont les causes d’une colique néphrétique ?
Les coliques néphrétiques sont dues dans la grande majorité des cas à la formation de calculs rénaux, qui bloquent les voies urinaires. La plupart des calculs rénaux sont des calculs d’oxalate de calcium. Parfois, ces calculs peuvent être composés d’acide urique ou encore de cystine. Certains régimes alimentaires peuvent être à l’origine de la formation de certains de ces calculs. (Une consommation importante de viande peut être à l’origine de la formation de cristaux d’acide urique par exemple.) Certains médicaments peuvent également être à l’origine de la formation de calculs rénaux.
Quels sont les facteurs de risque d’une colique néphrétique ?
Dans la grande majorité des cas, les coliques néphrétiques sont liées à la formation de calculs rénaux. Ces calculs se forment généralement quand l’urine est concentrée et que certains agrégats peuvent se faire. La déshydratation est le facteur principal de risque d’une colique néphrétique. Les longs voyages, le travail dans une ambiance surchauffée ou un séjour prolongé dans un pays chaud constituent également des facteurs de risque. Certaines personnes sont également plus prédisposées à souffrir de calculs rénaux. Enfin, les personnes obèses ou souffrant d’hypertension artérielle sont généralement plus prédisposées à souffrir de calculs rénaux et donc de colique néphrétique.
Quels sont les symptômes de la présence de calculs rénaux (cailloux dans les reins) ?
Les symptômes d’une colique néphrétique apparaissent généralement brutalement. Une douleur violente, qu’aucune position ne soulage, est caractéristique de la colique néphrétique. La douleur est généralement localisée au niveau des reins et de la cavité abdominale, mais peut irradier au niveau des organes génitaux ou dans le dos. La colique néphrétique peut s’accompagner de nausées et de vomissements, d’une envie d’uriner très fréquente. Les urines contiennent très souvent du sang, on parle d’hématurie.
Comment diagnostiquer une colique néphrétique ?
L’examen clinique est généralement assez évocateur d’une colique néphrétique. Le médecin peut prescrire également une analyse d’urine et un ECBU (examen cytobactériologique des urines) pour vérifier qu’il n’existe pas une infection urinaire. Une échographie abdominale complète le plus souvent le diagnostic afin de vérifier que le calcul a bien été évacué ou pour étudier les structures urinaires pour s’assurer qu’il n’existe pas de blocage (sténoses…).
Par quels traitements soulager et soigner une crise de colique néphrétique ?
Afin de soulager la douleur, la prise d’antalgiques de type AINS (anti-inflammatoire non stéroïdien) s’avère souvent efficace. Une injection de MET (Medical Expulsive Thérapie) à base d’antagonistes adrénergiques (alpha bloquants) ou d’inhibiteurs calciques qui agissent sur le muscle lisse de l’urètre peut permettre de soulager les symptômes et aider à évacuer le calcul. Pendant la crise de colique néphrétique, la restriction hydrique est de mise, cependant, une fois la crise passée, il est important de bien s’hydrater. Une consultation spécialisée avec un urologue est indispensable en cas de calculs importants. Un traitement de destruction par lithotripsie par ondes de choc extracorporelles peut être envisagé. Cette méthode permet, grâce aux ultrasons, de fragmenter les calculs importants, qui vont s’évacuer ensuite par les voies naturelles. Si le calcul est toujours présent, une intervention endoscopique (ablation, fragmentation) est possible. Cette intervention, appelée urétéroscopie, permet d’extraire les calculs en insérant dans l’urètre les instruments nécessaires à l’intervention.
Quelles sont les complications possibles de la colique néphrétique ?
La colique néphrétique peut se compliquer si elle touche une personne en insuffisance rénale ou une femme enceinte, il s’agit donc d’une urgence. Parfois, la colique néphrétique peut engendrer une infection et donner de la fièvre et dégénérer en affection haute du rein de type pyélonéphrite. En effet, si les urines stagnent trop, de nombreuses bactéries peuvent se développer et envahir toutes les voies urinaires et le rein. En cas d’altération de l’état général, de présence d’une forte fièvre ou de douleurs se généralisant, il faut impérativement consulter en urgence un médecin.
Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.
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Hyponatrémie
L’hyponatrémie correspond à une baisse du taux de sodium dans le sang (natrémie) en dessous de 135 mmol/L. Le sodium est un élément minéral présent dans le sang et les liquides extracellulaires. Il est nécessaire au maintien de l’équilibre hydrique et à la régulation de la pression artérielle.
Le sodium est un élément essentiel pour l’organisme, car il contribue à maintenir la pression sanguine, et il permet aux nerfs et aux muscles de fonctionner normalement. Il régule également la quantité d’eau dans les cellules. L’hyponatrémie — c’est-à-dire le manque de sodium — peut entraîner des problèmes de santé graves pouvant aller jusqu’au coma et la mort.
Définition : qu’est-ce que l’hyponatrémie et qu’est-ce qu’une natrémie normale ?
L’hyponatrémie est un terme médical caractérisant un taux de sodium dans le sang (natrémie) inférieur à la normale. Le taux normal de sodium dans le sang se situe entre 136 et 145 milliéquivalents par litre (mEq/L). Les médecins parlent d’hyponatrémie lorsque le taux de sodium dans le sang (natrémie) se situe en dessous de 135 mEq/L.
Le sodium a une fonction essentielle dans l’organisme, car il permet de :
- maintenir une pression artérielle normale ;
- bien faire fonctionner les nerfs et les muscles ;
- réguler l’équilibre en eau des cellules de l’organisme.
Il existe différents types d’hyponatrémies :
- hyponatrémie hypovolémique : elle est la conséquence d’une diminution de l’eau dans le corps et d’une diminution encore plus importante du sodium dans le corps ;
- hyponatrémie euvolémique : dans ce type d’hyponatrémie, le taux de sodium et le volume du liquide à l’extérieur des cellules demeurent dans des valeurs normales, mais le volume d’eau global dans le corps est trop important ;
- hyponatrémie hypervolémique : il s’agit d’une augmentation simultanée du taux de sodium (et par conséquent du volume du liquide à l’extérieur des cellules) et du volume global d’eau ;
- syndrome de sécrétion inappropriée de l’hormone antidiurétique (ADH, appelée la vasopressine) (SIHAD) : ce type d’hyponatrémie est la conséquence d’une sécrétion trop importante de vasopressine ;
- hyponatrémie due au sida : elle est la conséquence d’une combinaison de facteurs, notamment les traitements mis en œuvre et l’insuffisance rénale due à la maladie ;
- perte de sel d’origine cérébrale : cette hyponatrémie est due à des pathologies au niveau du cerveau, qui provoquent une mauvaise régulation du sodium dans le sang.
Quelles sont les causes d’une baisse du taux de sodium (natrémie) dans le sang sévère ?
Souvent, chez le sujet âgé, l’hyponatrémie est la conséquence d’un excès d’eau, qui dilue le sodium. L’eau migre alors dans les cellules de l’organisme, ce qui provoque leur gonflement. Pour les cellules du cerveau, ce gonflement peut entraîner des crises de confusion ou un coma.
L’hyponatrémie peut avoir différentes causes :
- la prise de certains médicaments, notamment des diurétiques, des antidépresseurs, des antiépileptiques et des analgésiques peut gêner le fonctionnement des hormones et des reins, ce qui fait diminuer le taux de sodium dans le sang ;
- la déshydratation fait perdre des électrolytes à l’organisme, notamment le sodium, et augmente le niveau de vasopressine ;
- la consommation d’une trop grande quantité d’eau peut mener à une diminution du taux de sodium, car les reins ne parviennent pas à éliminer toute l’eau ;
- la prise d’ecstasy : cette amphétamine favorise la survenue d’hyponatrémies graves, voire mortelles ;
- une consommation excessive d’alcool : l’augmentation des mictions et l’éventuelle perte d’eau due aux vomissements peuvent entraîner une hyponatrémie.
Quels sont les symptômes et signes cliniques de l’hyponatrémie ?
L’hyponatrémie entraîne des symptômes neurologiques graves, allant de la confusion au coma. La sévérité des symptômes dépend à la fois de la diminution du taux de sodium sanguin, et de la vitesse à laquelle il baisse. Dans la plupart des cas, le taux de sodium sanguin diminue lentement, ce qui provoque une hyponatrémie avec peu ou pas de symptôme, car l’organisme réussit à s’adapter.
Les symptômes d’une hyponatrémie modérée à sévère sont :
- des nausées et des vomissements ;
- des maux de tête ;
- un brusque changement de l’état mental ;
- de la confusion ;
- une perte d’énergie, de la léthargie et de la fatigue ;
- de l’agitation et de l’irritabilité ;
- un dysfonctionnement du système nerveux central ;
- une faiblesse, des spasmes ou des crampes au niveau des muscles ;
- des crises d’épilepsie ;
- le coma.
Comment diagnostiquer l’hyponatrémie : quel bilan réalisé ?
Si l’hyponatrémie est légère et ne provoque donc pas de symptômes graves, le médecin la découvrira à l’occasion d’un bilan sanguin, qui montrera un taux de sodium sanguin trop bas. Le médecin fera alors mesurer à cette occasion les électrolytes et l’osmolalité sériques et urinaires. Le médecin interrogera également son patient sur ses antécédents médicaux, ses habitudes de vie, sa pratique sportive, son alimentation, etc. Il l’auscultera pour vérifier s’il y a présence d’une rétention d’eau. Il procédera également à une évaluation des fonctions rénale, surrénalienne, thyroïdienne, hépatique et cardiaque. Tous ces éléments l’aideront à déterminer la cause de l’hyponatrémie.
Quels traitements de l’hyponatrémie ?
Le traitement de l’hyponatrémie dépend de sa cause, de son type et de la gravité des symptômes :
- pour une correction de l’hyponatrémie hypovolémique, le médecin administre un sérum physiologique à 0,9 % ;
- pour une correction de hyponatrémie hypervolémique, le médecin préconise une diminution de la quantité de liquide ingéré, la prise d’un diurétique ou d’un antagoniste de la vasopressine ;
- pour une correction de l’hyponatrémie euvolémique, le médecin traite la maladie du patient en s’attaquant à sa cause primaire.
Dans le cas d’une hyponatrémie sévère dont les symptômes surviennent rapidement et brutalement, une hospitalisation d’urgence est recommandée, pour que les médecins corrigent le taux trop bas en administrant par intraveineuse une solution physiologique hypertonique.Le médecin traitera également les pathologies provoquant l’hyponatrémie si elles sont la cause de son apparition. Par exemple, hyponatrémie et cancer peuvent être liés.
Quelles sont les conséquences et complications possibles d’une hyponatrémie ?
- des troubles cardiaques, rénaux ou hépatiques. Ainsi, l’insuffisance cardiaque congestive et certaines pathologies touchant les reins ou le foie font s’accumuler les liquides dans l’organisme, ce qui fait diminuer le taux de sodium ;
- le fait de souffrir du syndrome de sécrétion inappropriée de l’hormone antidiurétique. La libération trop importante de vasopressine crée une rétention d’eau, qui n’est pas éliminée normalement par les urines ;
- des troubles hormonaux : l’insuffisance de la glande surrénale due à la maladie d’Addison empêche les glandes surrénales de sécréter des hormones régulant les taux de sodium, potassium et eau. Une hypothyroïdie peut également provoquer un faible taux de sodium dans le sang.
Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.
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Insuffisance rénale
L’insuffisance rénale désigne une diminution de la fonction rénale, c’est-à-dire une altération de la capacité des reins à éliminer les déchets produits par le métabolisme et à conserver les éléments nécessaires à l’organisme. L’insuffisance rénale peut être aiguë ou chronique.
L’insuffisance rénale est caractérisée par un dysfonctionnement des fonctions du rein, qui peut être transitoire (insuffisance aiguë) ou irréversible (insuffisance chronique). Le diabète et l’hypertension artérielle représentent les deux causes majeures de l’insuffisance rénale. Le traitement de l’insuffisance rénale chronique terminale ou de l’insuffisance rénale aiguë forte comprend une dialyse pour remplacer les fonctions du rein transitoirement et parfois une greffe rénale, quand le rein ne peut plus fonctionner.
Définition : qu’est-ce qu’une insuffisance rénale ?
L’insuffisance rénale définit une altération des fonctions rénales. On distingue deux types d’insuffisance rénale :
- l’insuffisance rénale aiguë
- l’insuffisance rénale chronique
Dans l’insuffisance rénale aiguë, on retrouve un dysfonctionnement transitoire des fonctions rénales, qui est réversible.
Dans l’insuffisance rénale chronique, on retrouve une destruction progressive des cellules rénales qui est irréversible.
Les reins sont des organes qui possèdent de nombreuses fonctions : la fonction endocrine (ils sécrètent des hormones) et exocrine (ils permettent la filtration des déchets et la réabsorption de certaines molécules). Ainsi, les reins permettent de maintenir la pression artérielle (en sécrétant la rénine), participent à l’homéostasie acido-basique, jouent un rôle dans le métabolisme phosphocalcique (en sécrétant la vitamine D) ou encore participent à la formation des globules rouges (en sécrétant l’érythropoïétine). Les reins filtrent chaque jour 190 litres de sang.
Quelles sont les causes d’une maladie des reins ?
La moitié des cas d’insuffisance rénale est due aux maladies chroniques, comme le diabète et l’hypertension artérielle mal contrôlés. Il existe de nombreuses causes entrant en jeu dans l’insuffisance rénale.
L’insuffisance rénale aiguë peut-être due à une infection, une intoxication médicamenteuse ou encore des calculs.
L’insuffisance rénale chronique peut être liée à des maladies génétiques par exemple, ou des maladies inflammatoires, des pyélonéphrites ou encore une polykystose. 5 à 10 % de la population souffre d’une pathologie (notamment le diabète, l’hypertension artérielle) pouvant mener à une insuffisance rénale chronique.
Quels sont les signes et symptômes d’une insuffisance de la fonction rénale ?
Dans les premiers temps, l’insuffisance rénale chronique est asymptomatique, ce qui rend son diagnostic difficile.
Quand la fonction rénale est très altérée, certains signes commencent à apparaître. Ces signes sont liés au syndrome urémique qui peut provoquer par exemple :
- une anémie (due à la baisse de la production d’érythropoïétine);
- des douleurs (crise de goutte, crampes);
- des problèmes métaboliques (perturbation du métabolisme glucidique et lipidique).
Il peut se produire une rétention de sodium qui provoque une hypertension et des œdèmes. Les reins ne filtrent pas assez les déchets, ceux-ci peuvent s’accumuler et devenir toxiques pour l’organisme.
Quels sont les stades d’une insuffisance rénale ?
L’examen de référence est le calcul du débit de filtration glomérulaire qui utilise le taux de créatininémie et qui permet de distinguer 5 stades :
- Stade I : le débit est supérieur à 90 ml/min/1,73 m² : maladie rénale avec atteinte de l’épuration
- Stade II : débit entre 60 et 89 ml/min/1,73 m2 : insuffisance rénale légère
- Stade IIIA : débit entre 45 et 59 ml/min/1,73 m2 : insuffisance rénale modérée
- Stade IIIB : débit entre 30 et 44 ml/min/1,73 m2 : insuffisance rénale modérée
- Stade IV : débit entre 15 et 29 ml/min/1,73 m2 : insuffisance rénale sévère
- Stade V : débit inférieur à 15 ml/min/1,73 m2 : insuffisance rénale terminale
Le bilan rénal comprend également le dosage de l’urée et de l’albumine, la natrémie (taux de sodium dans le sang), la kaliémie (taux de potassium dans le sang) ainsi que des analyses d’urine.
Quels traitements pour soigner une insuffisance rénale chronique ou aiguë ?
Les traitements dépendent tout d’abord de la cause de l’insuffisance rénale. L’hypertension artérielle doit être contrôlée et la protéinurie doit diminuer (via un régime alimentaire ou des médicaments spécifiques). Les médicaments néphrotoxiques (toxiques pour le rein) doivent être évités et une supplémentation en vitamine D active peut également être prescrite.
Afin de pallier l’insuffisance rénale chronique terminale, il existe deux types de dialyse pour remplacer le travail du rein malade. Ces traitements sont indiqués en cas d’insuffisance rénale aiguë importante ou d’insuffisance rénale chronique terminale.
L’hémodialyse permet de filtrer le sang à travers une membrane artificielle quelques heures par semaine, plusieurs fois par semaine. La dialyse péritonéale est une technique qui utilise le péritoine comme membrane filtrante.
Au stade terminal, la greffe rénale est la seule solution curative, celle-ci peut s’effectuer à partir d’un donneur décédé ou d’un donneur vivant. Les personnes en insuffisance rénale doivent suivre un régime alimentaire strict avec un apport de sel diminué et un apport protéique diminué également, pour éviter d’augmenter la progression de la maladie rénale.
Comment prévenir un problème rénal ?
Si certaines causes ne peuvent être évitées, une bonne hygiène de vie permet de diminuer les risques de souffrir de certaines pathologies pouvant être à l’origine d’une insuffisance rénale chronique. Ainsi il convient de :
- pratiquer une activité physique régulière et adaptée ;
- manger équilibré en évitant les produits trop sucrés ou trop salés ;
- prendre régulièrement son éventuel traitement contre l’hypertension artérielle ou le diabète ;
- lutter contre l’obésité ;
- lutter contre le stress.
Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.
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Pyélonéphrite
La pyélonéphrite est une inflammation du rein. Elle est souvent due à une infection bactérienne et est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes. La pyélonéphrite peut être aiguë ou chronique. Elle est considérée comme une urgence médicale.
La pyélonéphrite est une infection bactérienne qui touche les reins et nécessite un traitement médical d’urgence. En effet, si elle n’est pas soignée correctement, les complications de la pyélonéphrite peuvent causer des dommages irrémédiables aux reins. De plus, la bactérie en cause dans la pyélonéphrite peut aussi se diffuser via la circulation sanguine, et provoquer une infection sévère : la pyélonéphrite peut être mortelle. Le traitement de la pyélonéphrite requiert la prise d’antibiotiques, voire une hospitalisation.
Définition : qu’est-ce que la pyélonéphrite ?
Les infections des voies urinaires touchent davantage les femmes que les hommes. Elles peuvent affecter différentes zones du système urinaire. Les infections urinaires basses concernent les voies inférieures, notamment la vessie ou la prostate ; ou les voies hautes, notamment les reins.
Ces infections sont classées en plusieurs catégories selon l’organe touché :
- l’urétrite : l’infection de l’urètre, le tube qui transporte l’urine de la vessie vers l’extérieur du corps ;
- la cystite : l’infection de la vessie due à des germes remontés par l’urètre. C’est la forme la plus courante des « infections urinaires » ;
- la pyélonéphrite : une infection au niveau d’un ou des reins souvent due à une bactérie qui s’est propagée dans les voies urinaires, ou à un blocage des voies urinaires — on parle alors de pyélonéphrite obstructive. Cette obstruction provoque un refoulement de l’urine dans les uretères et les reins ;
- l’abcès : il s’agit d’une accumulation de pus dans les voies urinaires. Dans les reins, on parle d’abcès rénal.
Quels sont les types de pyélonéphrites ?
La pyélonéphrite peut être chronique ou aiguë, en fonction de son mode d’apparition. Le traitement sera alors différent.
La pyélonéphrite aiguë
La pyélonéphrite aiguë touche la plupart du temps un seul rein et l’uretère correspondant, et est souvent la conséquence d’une cystite aiguë. Elle est principalement due à la bactérie Escherichia coli. Elle est qualifiée d’ »aiguë », car des traitements antibiotiques permettent de la guérir rapidement.
La pyélonéphrite chronique
La pyélonéphrite chronique est une infection à pyogène qui apparaît quasiment seulement chez les personnes présentant d’importantes anomalies anatomiques. Le traitement de ce type de pyélonéphrite demande non seulement des antibiotiques, mais aussi la modification de la structure anatomique.
Quelles sont les causes ? Qu’est-ce qui provoque une pyélonéphrite ?
La cause de la pyélonéphrite varie en fonction du type. La bactérie Escherichia coli (E Coli) est à l’origine de la grande majorité des pyélonéphrites aiguës. Elle se déplace des organes génitaux vers la vessie en passant par l’urètre, et remonte dans les reins par les uretères. D’autres bactéries, notamment les staphylocoques, peuvent également entraîner une pyélonéphrite aiguë à partir de la circulation sanguine.
Normalement, ces bactéries sont éliminées par l’urine. Mais des anomalies peuvent augmenter le risque d’une pyélonéphrite :
- des anomalies anatomiques (sténoses, calculs, séquelle d’une intervention chirurgicale) peuvent obstruer l’écoulement de l’urine ;
- une hypertrophie de la prostate peut comprimer l’urètre et bloquer le passage de l’urine ;pour des raisons diverses, la personne peut souffrir d’un reflux de l’urine de la vessie vers les reins ;
- les personnes immunodéprimées (qui présentent un faible taux de globules blancs, dont le système immunitaire est fragilisé par la prise de certains médicaments, par le VIH, par un cancer, ou par une transplantation d’organe) sont davantage à risque ;
- l’état de grossesse : pendant la grossesse, l’utérus s’élargit, et peut exercer une pression sur les uretères, ce qui a pour conséquence de réduire le flux d’urine, et favorise la migration des bactéries vers les reins ;
- un diabète de type 2 non maîtrisé peut favoriser une pyélonéphrite.
Quels sont les facteurs de risque d’une pyélonéphrite ?
Certains facteurs augmentent le risque d’une pyélonéphrite :
- être une femme, car l’urètre est plus court chez les femmes que chez les hommes, et plus proche du vagin et de l’anus ;
- être enceinte ;
- souffrir d’une obstruction des voies urinaires à cause d’un calcul rénal, d’un rétrécissement de l’urètre ou d’une hypertrophie de la prostate ;
- avoir un système immunitaire peu résistant ;
- être affecté de lésions des nerfs entourant la vessie ou de la moelle épinière, ce qui empêche de ressentir les symptômes de l’infection ;
- utiliser une sonde urinaire ;
- souffrir d’un reflux vésico-urétéral.
Quels sont les symptômes et signes d’une pyélonéphrite, frisson, fièvre, douleur… ?
Les signes d’une pyélonéphrite sont les suivants :
- apparition soudaine de frissons ;
- fièvre supérieure à 38,5 °C. Attention toutefois, chez les personnes âgées, la pyélonéphrite est sans fièvre, mais se traduit par des troubles confusionnels, une grande faiblesse, des difficultés respiratoires, un teint pâle, une peau marbrée ;
- une douleur caractéristique de la pyélonéphrite localisée à l’aine, dans le bas du dos ou sur le côté ;
- une nausée et des vomissements, qui peuvent aller jusqu’à la perte de poids ;
- des spasmes au niveau des muscles abdominaux ;
- des mictions douloureuses, plus fréquentes et souvent difficiles ;
- une urine trouble, anormalement colorée, malodorante.
Si les symptômes de la pyélonéphrite apparaissent de manière très soudaine, il faut agir rapidement, car ils peuvent être des signes de gravité de l’infection.
Comment diagnostiquer une pyélonéphrite ?
Grâce à un échantillon d’urine, le laboratoire d’analyses médicales recherche les bactéries (examen cytobactériologique des urines ou ECBU), la présence de sang ou de pus dans l’urine. Un bilan sanguin permet également de déterminer si les bactéries ont migré dans l’organisme.
Le médecin peut aussi prescrire d’autres tests, en particulier en cas de pyélonéphrite chronique : échographie, scanner ou un examen de radiographie appelé urétrocystographie mictionnelle.
Quels sont les traitements d’une pyélonéphrite : antibiotiques, hospitalisation ?
Le traitement de la pyélonéphrite dépend des résultats des examens. Le médecin peut prescrire au patient, dans l’attente des résultats d’analyse, des antibiotiques à large spectre, avant d’affiner le traitement une fois la bactérie en cause déterminée.
Si le traitement est efficace, le temps de guérison d’une pyélonéphrite est de deux ou trois jours. Toutefois, il convient de prendre le traitement jusqu’au bout, même si les symptômes disparaissent au bout de quelques jours, car toutes les bactéries n’ont pas forcément été éliminées, et l’infection peut réapparaître.
Les patients présentant des signes de gravité peuvent être hospitalisés pendant quelques jours afin que les antibiotiques soient administrés en intraveineuse. Si le traitement antibiotique n’est pas efficace, le médecin effectuera d’autres examens pour déterminer si un problème médical sous-jacent (malformation des voies urinaires, par exemple) n’est pas à l’origine de l’infection. Dans ce cas, votre médecin vous orientera vers un spécialiste des reins (néphrologue) ou du système urinaire (urologue). Une intervention chirurgicale sera alors peut-être nécessaire.
Comment prévenir une pyélonéphrite ?
En dehors des problèmes structurels d’anatomie, les pyélonéphrites peuvent être évitées en empêchant les bactéries de pénétrer dans les voies urinaires et la vessie :
- veillez à bien vous hydrater : il est important de boire suffisamment de liquide (eau, soupe, etc.) chaque jour ;
- videz complètement votre vessie lorsque vous urinez. Retenir son urine favorise la prolifération des bactéries ;
- urinez après les rapports sexuels afin d’éliminer les bactéries ayant pu pénétrer dans l’organisme ;
- adoptez une bonne hygiène notamment après avoir été à la selle, en vous essuyant de l’avant vers l’arrière pour éloigner les bactéries de l’urètre.
Rhabdomyolyse
La rhabdomyolyse est une maladie caractérisée par la destruction des cellules musculaires, entraînant la libération dans le sang de protéines myoglobine et de créatine kinase. La rhabdomyolyse peut être provoquée par une blessure, une infection, une intoxication, une maladie métabolique ou un effort physique intense et peut entraîner des problèmes aux reins.
Le terme rhabdomyolyse désigne une pathologie affectant le tissu musculaire squelettique. Perte de tonicité musculaire, douleurs musculaires et coloration rouge des urines en sont les principales manifestations. Découvrez ce qu’est la rhabdomyolyse, quels sont ses symptômes, ses causes et ses traitements.
Définition : Qu’est-ce que la rhabdomyolyse ?
La définition de la rhabdomyolyse est une destruction massive des cellules du tissu musculaire. Cette destruction du tissu musculaire squelettique peut être d’origine traumatique (chute, effort physique intense…) ou non traumatique (infections graves, hyperthermie, intoxications médicamenteuses…). Ces cellules musculaires détruites laissent échapper de la myoglobine (protéine proche de l’hémoglobine, qui assure le transfert de l’oxygène aux muscles), laquelle se retrouve dans la circulation sanguine puis dans les urines et leur donne une coloration rouge sombre. Cette maladie peut donner lieu à des complications graves, comme des lésions aux reins aiguës. Elle se rencontre surtout chez les personnes âgées et les personnes qui pratiquent du sport intensif (marathons, trails…)
Quelles sont les causes du syndrome de rhabdomyolyse ?
On distingue deux principales causes à la rhabdomyolyse. Les causes traumatiques et les causes non traumatiques. Les premières englobent la compression d’un membre de façon persistante (membre incarcéré, enseveli, écrasé) ou une chute avec incapacité de se relever. Les secondes concernent les infections sévères (légionellose, paludisme…), les maladies auto-immunes (polymyosite dermatomyosite), les effets secondaires de la consommation de substances toxiques (drogue, alcool…), de la consommation de certains médicaments anti-cholestérol (statines), ou encore de la chute du taux de potassium ou du taux de phosphore dans la formule sanguine.
Comment prévenir la rhabdomyolyse ?
Chez les personnes âgées, elle résulte surtout de traumatismes occasionnés par des chutes sans possibilité de se relever, qui compriment les muscles. Il faut donc veiller à sécuriser l’environnement de ces personnes : retirer les tapis, placer des rampes d’appui et des éclairages suffisants, notamment. Elle se manifeste de même chez les personnes qui pratiquent un sport intensif. Ces dernières doivent donc procéder par paliers (augmenter progressivement l’intensité de l’effort), bien s’hydrater avec de l’eau et éviter les diurétiques, car ils augmentent les risques de déshydratation par diminution du taux de potassium dans le sang. Enfin, les sportifs doivent éviter de pratiquer un effort intense par temps caniculaire.
Quels sont les symptômes d’une rhabdomyolyse ?
Les symptômes de la rhabdomyolyse sont principalement des myalgies (douleurs musculaires localisées essentiellement au niveau des épaules, du dos, des cuisses et des mollets), une faiblesse musculaire et une coloration brun-rougeâtre des urines. Cependant, ces trois symptômes ne sont simultanément présents que dans moins de 10 % des cas.
Comment diagnostiquer une rhabdomyolyse ?
Pour effectuer le diagnostic d’une rhabdomyolyse, le médecin se base sur un examen clinique, l’anamnèse (antécédents médicaux et plainte actuelle du patient) et les symptômes, dans un premier temps. Puis il prescrit un bilan sanguin en cas de suspicion de rhabdomyolyse pour évaluer le taux sérique de créatine kinase (taux de CK), lequel est au moins 5 fois supérieur à la normale, et pour évaluer le taux de la créatine phosphokinase (CPK), marqueur de la souffrance musculaire. Le taux de CPK est élevé dans le cas de la rhabdomyolyse, c’est-à-dire supérieur à 200 unités par litre de sang. Il complète son analyse par des examens urinaires pour mesurer le taux de myoglobine dans les urines.
Quels traitements pour traiter une rhabdomyolyse ?
Les traitements de la rhabdomyolyse dépendent de la cause identifiée. Ils ont pour but d’éviter une évolution vers des complications. D’une manière générale, on distingue :
- Le traitement de la cause sous-jacente : traitement spécifique à la cause identifiée, comme la suppression de certains médicaments de type statines, le traitement des infections par des antimicrobiens, ou encore le traitement du syndrome des loges par une intervention chirurgicale (fasciotomie pour soulager la pression musculaire et rétablir la circulation sanguine).
- Le traitement des complications : en cas de lésions rénales aiguës, une hémodialyse peut être nécessaire. En cas de coagulation intravasculaire disséminée (CIVD), c’est-à-dire de la formation de petits caillots à même d’obstruer les petits vaisseaux sanguins, on recourt à du plasma frais congelé.
Quelles sont les complications et conséquences possibles d’une rhabdomyolyse ?
Parmi les conséquences possibles d’une rhabdomyolyse, on trouve le syndrome des loges, complication rare mais grave, car cette complication peut conduire à l’amputation. Cela se produit quand un muscle est comprimé dans sa loge par suite d’un traumatisme (fracture, contusion, bandage ou plâtre trop serré, entraînant un œdème et un hématome qui compressent les muscles et les veines). Autre complication possible de la rhabdomyolyse : une lésion rénale ou une insuffisance rénale aiguë. Cette complication se produit quand un fort relâchement de myoglobine dans le sang (myoglobinurie) conduit à une forte concentration de myoglobine au niveau des reins (tubules rénaux) et donc à leur obstruction, ce qui rend l’élimination de l’urine difficile.
Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.
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