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OPHTALMOLOGIE

En mars 2020, l’épidémie de maladie à coronavirus (COVID-19) a été déclarée « urgence de santé publique de portée internationale », et le virus touche désormais de nombreux pays et territoires. Tandis que la COVID-19 continue de se propager, il est essentiel que les communautés prennent des mesures visant à éviter la transmission du virus et à réduire les impacts de l’épidémie, et qu’elles soutiennent les mesures de lutte contre celle-ci. https://www.unicef.org

Nos Services en vidéo

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Nous vous offrons une prise en charge ophtalmologique complète, allant des investigations et examens permettant de poser le diagnostic initial jusqu’au traitement chirurgical et non chirurgical d’affections oculaires complexes. Secondés par une équipe qualifiée, vous garantissant un encadrement compétent et personnalisé. Nous sommes notamment spécialisés dans toutes les maladies rétiniennes et maculaires, telle que la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), ainsi que dans la chirurgie de la cataracte avec remplacement du cristallin par une lentille spéciale.
Vi offriamo un’assistenza oftalmologica completa, che spazia dalle indagini e dagli esami per effettuare la diagnosi iniziale al trattamento chirurgico e non chirurgico di patologie oculari complesse. Supportati da un team qualificato, garantendoti un supporto competente e personalizzato. Siamo particolarmente specializzati in tutte le patologie retiniche e maculari, come la degenerazione maculare legata all’età (AMD), nonché nella chirurgia della cataratta con sostituzione del cristallino con una lente speciale.
We offer you comprehensive ophthalmological care, ranging from investigations and examinations to make the initial diagnosis to surgical and non-surgical treatment of complex eye conditions. Supported by a qualified team, guaranteeing you competent and personalized support. We are particularly specialized in all retinal and macular diseases, such as age-related macular degeneration (AMD), as well as in cataract surgery with replacement of the lens with a special lens.

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PRÉSENTATION

Dans notre nouveau service d’Ophtalmologie ultramoderne, doté d’une salle d’opération, ouvert 24 h/24 et 7 j /j, nous proposons des traitements individualisés pour tous les problèmes oculaires.

L’ophtalmologie est le terme spécialisé désignant l’étude des maladies oculaires. L’ophtalmologie englobe donc la prévention, le diagnostic et le traitement médical de maladies touchant l’organe de la vue.

Plus précisément, cette partie de la médecine traite aussi bien des troubles de la perception visuelle que des maladies et lésions de l’œil en tant qu’organe – de la paupière à l’arrière du crâne, en passant par l’orbite.

L’ophtalmologie est la spécialité dédiée à l’organe de la vue. Elle englobe autant la prise en charge des pathologies touchant l’œil, que les organes périphériques (paupières, voies lacrymales). Nos spécialistes basés à Lausanne se chargent de la prévention, du diagnostic et du traitement médical des pathologies oculaires.

Nous vous offrons une prise en charge ophtalmologique complète, allant des investigations et examens permettant de poser le diagnostic initial jusqu’au traitement chirurgical et non chirurgical d’affections oculaires complexes. Secondés par une équipe qualifiée, vous garantissant un encadrement compétent et personnalisé. Nous sommes notamment spécialisés dans toutes les maladies rétiniennes et maculaires, telle que la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), ainsi que dans la chirurgie de la cataracte avec remplacement du cristallin par une lentille spéciale.

Nous mettons à votre disposition notre expérience et nos connaissances pour vous accompagner dans une démarche de soins adaptés à vos besoins.

Offre
  • Examens ophtalmologiques courants
  • Examens spécifiques pour enfants, y c. école de la vue
  • Urgences ophtalmologiques
  • Mesure de la pression intraoculaire et dépistage du glaucome
  • Diagnostic et planification de l’opération de la cataracte, avec entretien explicatif sur l’implantation de lentilles intraoculaires
  • Diagnostic et traitement des maladies maculaires, y.c. thérapie par injection en cas de
    • dégénérescence maculaire liée à l’âge
    • altération rétinienne et maculaire liée au diabète
    • troubles de l’irrigation sanguine
  • Méthodes diagnostiques ultramodernes, y c. angiographie en fluorescence
  • Techniques chirurgicales mini-invasives de pointe pour
    • les opérations du corps vitré, de la rétine et de la macula
    • les opérations de la cataracte et autres opérations impliquant l’implantation de lentilles
    • les opérations du glaucome
  • Traitements au laser
  • Examens de routine destinés à évaluer l’aptitude à la conduite
Traitements

Outre le conseil et la réalisation d’examens préventifs, l’ophtalmologue a notamment pour mission de traiter les troubles visuels et les maladies oculaires. Les remèdes et moyens auxiliaires possibles sont les collyres ou pommades ophtalmiques, les pansements ophtalmiques (= thérapie occlusive) ou la prescription d’aides visuelles telles que lunettes ou lentilles de contact.

En outre, de nombreuses interventions chirurgicales sont pratiquées dans le cadre de l’ophtalmologie. Le traitement de la cataracte (opération de la cataracte), un phénomène typique du vieillissement de l’œil humain, est l’intervention ophtalmologique la plus fréquemment pratiquée.

D’autres interventions chirurgicales sont liées au glaucome, au décollement de la rétine ou aux affections des paupières. À cela s’ajoutent les transplantations de cornées ou la réparation chirurgicale des défauts visuels (également appelée chirurgie réfractive).

Procédés d’examen les plus fréquents

En raison du grand nombre de maladies oculaires différentes, il existe aujourd’hui en ophtalmologie de nombreuses méthodes d’examen qui peuvent être utilisées en fonction des troubles et du diagnostic. Le contrôle de l’acuité visuelle fait partie des examens les plus connus. Il s’agit de la détermination de l’acuité visuelle à l’aide de tests de la vue et de l’examen microscopique de l’œil à l’aide d’une lampe à fente, l’instrument le plus important d’un ophtalmologue.

En outre, les méthodes de traitement ophtalmologiques suivantes aident à dépister à temps les maladies oculaires et à les traiter avec succès :

  • la mesure de la pression intraoculaire (= tonométrie)
  • la mesure de la sensibilité et de la sensitivité du champ visuel (= périmétrie)
  • la scopie rétinienne (= ophtalmoscopie) à l’aide de loupes spéciales
  • la mesure de la cornée (= kératométrie)
  • la visualisation de la macula et du nerf optique (= tomographie par cohérence optique (OCT)
Nos ophtalmologues et notre service ophtalmologique

Tous nos ophtalmologues disposent d’une longue expérience dans leur domaine thérapeutique respectif et se tiennent à tout moment aux côtés de leurs patientes et patients.

Dans notre service ophtalmologique, nous utilisons exclusivement les méthodes diagnostiques les plus modernes et les standards médicaux les plus élevés.

Vidéos
Cette vidéo est à titre exemplatif tirée du site Swiss Visio

Prise en charge :

Consultations ophtalmologiques

L’examen oculaire débute dès la petite enfance. Il a généralement lieu chez le pédiatre. Si ce dernier constate un problème, l’enfant est adressé à un ophtalmologue. À l’adolescence, ce sont souvent les jeunes eux-mêmes qui signalent d’éventuels troubles qui peuvent ensuite être investigués dans le cadre d’une consultation en ophtalmologie.

À l’âge adulte, on consulte régulièrement un ophtalmologue, car des déficiences visuelles ou des maladies oculaires liées à l’âge peuvent se développer, par exemple en raison d’une pression intraoculaire trop élevée. Naturellement, la fréquence à laquelle vous devriez consulter un spécialiste dépend principalement de vos éventuels problèmes oculaires ou de certaines maladies dont vous souffrez.

Même en l’absence de problèmes oculaires, il est conseillé d’effectuer des bilans réguliers.

Urgence

En principe, il convient de consulter immédiatement un ophtalmologue dans les situations suivantes :

  • blessures oculaires telles que brûlures chimiques ou autres, corps étranger dans l’œil, contusion de l’œil ou blessure similaire ;
  • perte soudaine de la vision d’un œil ou des deux yeux ;
  • troubles visuels soudains associés à la perception d’éclairs lumineux, d’un brouillard, de « mouches volantes » intenses et/ou d’une pluie de suie ;
  • élévation aiguë de la pression intraoculaire (appelée crise de glaucome) associée à d’intenses douleurs oculaires et des nausées ;
  • fortes rougeurs ou inflammation excessive des yeux.

Important : en règle générale, les personnes non initiées ne sont pas en mesure de faire la différence entre une modification bénigne des yeux et des problèmes oculaires graves et potentiellement dangereux. Il est donc vivement recommandé de consulter un ophtalmologue en cas de changement oculaire, quel qu’il soit, afin d’exclure ou de prévenir une lésion à long terme de l’œil ou des yeux.

Troubles visuels aigus

Les urgences ophtalmologiques englobent les blessures et les maladies aiguës qui peuvent entraîner des séquelles irréversibles et une altération de la vision si elles ne sont pas prises en charge immédiatement.

Si des troubles visuels surviennent subitement, il s’agit généralement d’une urgence qui nécessite un traitement immédiat par un spécialiste. Il va de soi qu’une cécité soudaine constitue toujours une urgence absolue.

En ophtalmologie, toutes les modifications pathologiques de la perception visuelle sont regroupées sous le terme de trouble visuel aigu. Cela inclut notamment la baisse soudaine de l’acuité visuelle, la restriction du champ visuel, la perception de scintillements ou d’éclairs ou la vision d’images doubles. Les multiples facteurs déclencheurs des troubles visuels vont des maladies oculaires aux tumeurs en passant par les troubles neurologiques.

Si vous remarquez soudain des stries claires ou de petits points sombres qui s’éloignent lors des mouvements des yeux, il est préférable de consulter pour un examen plus approfondi. Souvent, les « mouches volantes » se révèlent être des opacifications du corps vitré qui ne sont généralement pas dangereuses. En revanche, une pluie de suie dense et des éclairs lumineux devant les yeux sont un signal d’alarme qu’il ne faut en aucun cas ignorer. Il est possible que le corps vitré se soit détaché de la rétine et ait entraîné une déchirure de celle-ci. Une inflammation des yeux (appelée uvéite) peut également être à l’origine des symptômes.

Dans de rares cas, ces symptômes peuvent aussi être le signe d’un décollement de la rétine. Si un voile ou un « mur » apparaît devant l’œil (avec ou sans « mouches volantes », mais toujours accompagné d’une baisse de la vision), il peut s’agir des premiers signes d’un décollement de la rétine.

Sécheresse oculaire

La sécheresse oculaire est désagréable et peut avoir de nombreuses causes différentes. Elle est souvent liée à l’âge, au port de lentilles de contact ou à des allergies. En l’absence de traitement, la sécheresse oculaire peut entraîner des inflammations chroniques. C’est pourquoi, en cas de suspicion de sécheresse oculaire (syndrome de l’œil sec), il est conseillé de consulter un ophtalmologue.

Glaucome

Le glaucome est une maladie silencieuse et dégénérative du nerf optique, représentant la première cause de cécité irréversible en Occident. Elle se caractérise généralement par une pression intraoculaire trop élevée qui écrase le nerf optique, détruisant peu à peu les fibres nerveuses qui connectent la rétine au cerveau. Les raisons de l’augmentation de la presse oculaire sont encore inconnues à ce jour.

S’il n’est pas détecté à temps, le glaucome entraîne une réduction du champ visuel progressive et sournoise remarquée par le patient souvent très tardivement et à terme, la perte de la vue.

Cataracte

La maladie de la cataracte est caractérisée par une opacification du cristallin, qui est normalement clair et transparent. Le cristallin est une lentille naturelle située derrière l’iris, qui permet de faire converger les rayons lumineux sur la rétine. Lorsque le cristallin perd de sa transparence, la lumière ne peut plus pénétrer jusqu’au fond de l’oeil, occasionnant ainsi une baisse progressive de la vision et de la netteté des contours.

En l’absence de prise en charge, aucune amélioration n’est envisageable et la cataracte peut conduire à une dégradation lente de la vision. En cas de traitement chirurgical, une amélioration visuelle, en l’absence d’autres maladies oculaires, est prévisible.

Maladies rétiniennes et maculaires

La rétine joue un rôle important dans la vision en transmettant les impulsions lumineuses de l’œil au cerveau par l’intermédiaire du nerf optique. La macula fait partie de la rétine et est responsable de la vision des détails. Il est donc important de protéger la rétine et la macula et, en cas de maladie rétinienne ou maculaire, de les traiter efficacement.

Maladies de la cornée

Les maladies de la cornée sont multiples et peuvent affecter toutes les couches de la cornée. Elles s’accompagnent souvent d’une sensation de corps étranger ou d’un éblouissement accru, la perte de transparence de la cornée pouvant même entraîner une perte de l’acuité visuelle. Elles peuvent être dues à différentes formes d’inflammation, à des lésions oculaires ou à des maladies liées à l’âge ou congénitales.

Diabétologie oculaire

La rétine et la macula sont les parties les plus sensibles et les plus menacées par le diabète. L’excès de sucre dans le sang, engendré par le diabète, fragilise et endommage la paroi des vaisseaux de la rétine. Cette défaillance du réseau vasculaire empêche une bonne irrigation de la rétine et conduit à la mort des cellules nerveuses. De plus, les capillaires deviennent plus perméables et occasionnent des hémorragies (rétinopathie diabétique non proliférante) ou des œdèmes (œdème maculaire diabétique). Lorsque le stade est avancé, de nouveaux vaisseaux anormaux et fragiles peuvent apparaitre sur la rétine et augmenter encore le risque d’hémorragie dans le globe oculaire (rétinopathie diabétique proliférante).

Le traitement des rétinopathies diabétiques par le laser montre d’excellents résultats et permet de prévenir les complications liées à cette maladie. Les injections intravitréennes sont utilisées avec succès dans le traitement des œdèmes maculaires diabétiques. Le contrôle optimal du diabète et des autres facteurs de risque comme la tension artérielle et le taux de graisses circulant dans le sang (lipides), sont également importants pour maintenir un fond d’œil sain.

Le diabète peut aussi toucher d’autre parties de l’œil. Il peut par exemple occasionner une cataracte plus rapidement du fait du taux élevé de sucre dans l’œil. Il arrive aussi que les vaisseaux sanguins qui irriguent les muscles dirigeant le regard, soient endommagés par le diabète.

L’atteinte du diabète dans l’œil reste souvent longtemps silencieuse et ne provoque aucune douleur. Elle peut être déjà très sévère sans atteinte de la vue, d’où l’importance d’un contrôle par un ophtalmologue dès l’annonce du diagnostic, suivit de contrôle réguliers selon les recommandations du spécialiste.

Modifications du corps vitré

Le corps vitré est une substance transparente et gélatineuse qui remplit la cavité interne de l’œil. Les modifications pathologiques du corps vitré étant dans la plupart des cas étroitement liées à une maladie rétinienne, il est recommandé de consulter un ophtalmologue.

Inflammations oculaires

Les inflammations oculaires sont fréquentes. Elles peuvent avoir des causes diverses. L’œil est constamment exposé aux agents pathogènes et aux agressions extérieures. Les inflammations se développent lorsque l’œil ne peut plus se défendre contre de telles influences néfastes.

Strabisme

Normalement, les deux yeux regardent dans la même direction, mais perçoivent une image légèrement différente. Ces images dissemblables fournies par les yeux sont comparées et superposées dans le cerveau pour former une image unique et uniforme. Dans le strabisme revanche, les yeux ne regardent pas dans la même direction. Leur position de repos est différente, raison pour laquelle le cerveau ne parvient pas à fusionner correctement les images.

Examens préventifs

L’examen ophtalmologique suit généralement un protocole précis : après une discussion sur la nature et l’intensité des troubles, un test de la vue est généralement effectué pour vérifier l’acuité visuelle de chaque œil. L’ophtalmologue examine ensuite les yeux et les observe de plus près à l’aide d’une lampe à fente (microscope d’examen qui génère un faisceau lumineux étroit pouvant être réduit à une fente). Le cas échéant, il mesure la pression intraoculaire à l’aide de la lampe à fente. Pour certains examens, des collyres sont administrés afin de dilater la pupille pendant un certain temps. Cela permet de mieux évaluer le fond de l’œil et en particulier l’état du nerf optique.

Un examen ophtalmologique préventif comprend également une évaluation des réflexes pupillaires. À l’état normal, la pupille se contracte par réflexe sous l’effet de la lumière. D’autres tests portent sur la vision des couleurs (repérage de motifs sur des cartes colorées), sur la mobilité des yeux (motilité oculaire) et sur le champ visuel. L’ophtalmologue examine également l’œil et recherche une éventuelle rougeur ou inflammation de la conjonctive ou des paupières.

Chirurgie ophtalmique

En ophtalmologie, il existe de nombreuses techniques opératoires pour traiter des maladies oculaires organiques ou fonctionnelles et corriger des troubles moteurs ou des défauts visuels de l’œil (amétropie, c’est-à-dire déviation de l’œil par rapport à la norme).

Chacune de ces techniques a pour but de rétablir l’acuité visuelle des patients et nécessite en principe des instruments spécifiques. Toutefois, dans presque toutes les interventions ophtalmologiques, on utilise un dispositif qui maintient l’œil ouvert et permet au chirurgien d’accéder au champ opératoire : le spéculum oculaire.

Cataracte

L’œil compte parmi les principaux organes sensoriels de l’être humain. Une vue trouble ou une baisse de l’acuité visuelle sont donc d’autant plus angoissantes. De fait, une personne qui ne voit plus bien ne peut plus profiter pleinement de la vie.

La cataracte est une maladie oculaire dans laquelle le cristallin de l’œil, normalement limpide, est de plus en plus opaque. Résultat : l’acuité visuelle de la personne affectée diminue inexorablement. Dans la plupart des cas, la cataracte est liée à l’âge, mais elle peut aussi être la conséquence de maladies métaboliques ou de malformations ou de lésions oculaires. La bonne nouvelle est que la cataracte se traite très bien avec une chirurgie adaptée, à condition qu’elle soit détectée à temps. Si la cataracte n’est pas traitée, elle peut entraîner la cécité.

Symptômes

Si vous avez l’impression de ne plus voir tout ce qui vous entoure qu’à travers une sorte de voile gris ou si votre regard se brouille de plus en plus souvent, ces symptômes peuvent être les signes de la cataracte. À un stade avancé de la maladie, le cristallin de l’œil devient grisâtre, ce qui l’opacifie. Autre caractéristique : les personnes atteintes de cataracte développent un regard fixe lorsqu’elles deviennent (presque) complètement aveugles.

Causes

La cataracte est généralement liée au vieillissement. Toutefois, elle peut aussi avoir d’autres causes telles que des maladies métaboliques, d’autres maladies oculaires ou des lésions oculaires.

Cataracte sénile

Normalement, le cristallin de l’œil est limpide et peut être déformé par les muscles de l’œil selon les besoins. C’est cette malléabilité, associée au liquide qui baigne le cristallin, qui permet à l’être humain d’avoir une vision nette, aussi bien de loin que de près. En ophtalmologie, on parle d’accommodation de l’œil, c’est-à-dire de la capacité de l’œil à obtenir une vision nette à différentes distances. Plus vous vieillissez, moins votre cristallin est souple, ce qui peut l’opacifier. C’est la raison pour laquelle la plupart des cataractes sont dites « séniles », c’est-à-dire qu’elles peuvent survenir vers l’âge de 60 ans. De nombreuses personnes souffrent de cataracte sans le savoir, car aucun trouble visuel n’est généralement perceptible, en particulier au début de la maladie.

Maladies métaboliques

Si vous êtes diabétique, votre taux de sucre dans l’humeur aqueuse (et bien sûr aussi dans le sang) est naturellement élevé. Le sucre excédentaire s’accumule dans le cristallin, qui gonfle. Conséquence : la disposition des fibres du cristallin se modifie, ce qui entraîne une opacification de ce dernier. Les ophtalmologues qualifient cette forme de la maladie de « cataracte du diabétique ».

En outre, il existe d’autres troubles métaboliques qui peuvent favoriser la cataracte. Il s’agit en particulier des suivantes : une carence en calcium, une hyperthyroïdie, un excès de ferritine (protéine assurant le stockage du fer) dans le sang ou une galactosémie, autrement dit un trouble congénital de l’assimilation du sucre contenu dans le lait maternel (galactose).

Maladies et lésions oculaires

La cataracte peut également être due à d’autres maladies oculaires. Ce type de cataracte est appelé « cataracte secondaire » en jargon médical. Une inflammation des yeux ou une myopie extrême peuvent en être les facteurs déclencheurs. Une contusion du globe oculaire ou une lésion profonde de l’œil peuvent également provoquer une cataracte (appelée « cataracte traumatique »).

Malformation congénitale de l’œil

La cataracte peut aussi être présente à la naissance (« cataracte congénitale ») et due à une anomalie génétique ou à une maladie infectieuse de la mère pendant la grossesse. Les anomalies génétiques peuvent entraîner une malformation de l’œil et une opacité du cristallin conduisant à une cataracte. En outre, certaines infections chez la femme enceinte (herpès, rubéole ou toxoplasmose p. ex.) peuvent conduire à une cataracte chez le nouveau-né.

Autres causes

Par ailleurs, un tabagisme important, une alimentation déséquilibrée, la radiothérapie, les rayons UV ou des défauts du métabolisme du cristallin peuvent provoquer une cataracte. Dans de rares cas, des médicaments, voire des intoxications peuvent être à l’origine de l’opacité du cristallin et donc d’une perte de vision.

Diagnostic

La cataracte ne peut être diagnostiquée que sur la base d’un examen approfondi par un ophtalmologue. À des fins de diagnostic, le médecin traitant recueille tout d’abord les antécédents médicaux du patient (ce qu’on appelle l’anamnèse). Dans ce contexte, il l’interroge notamment sur d’éventuelles maladies préexistantes, les symptômes qu’il présente, ses conditions de vie et ses habitudes. Cet interrogatoire est suivi de divers examens oculaires qui nécessitent au préalable une dilatation des pupilles à l’aide d’un collyre spécial.

  1. Un examen général de la vue à l’aide de tableaux optométriques est effectué.
  2. En outre, le médecin réalise un test de Brückner par transillumination des yeux, ce qui lui permet de détecter l’opacité du cristallin sous la forme de taches sombres, car la rétine réfléchit une partie de la lumière.
  3. Un autre examen est effectué en utilisant une lampe à fente. Il s’agit d’un microscope muni d’une source lumineuse pivotante des deux côtés. Le faisceau lumineux traverse les parties transparentes de l’œil, ce qui permet d’examiner la rétine postérieure de l’œil et d’identifier le type de cataracte et sa cause.
  4. L’ophtalmologue peut également mesurer l’épaisseur de la cornée et en visualiser la surface et l’arrière à l’aide d’un procédé assisté par ordinateur, de manière à déterminer si la cornée présente une courbure uniforme et si la couche cellulaire qui alimente la cornée et assure sa transparence est intacte.

La cataracte n’est reconnaissable à l’œil nu que lorsque la maladie est déjà très avancée et que l’opacité du cristallin est devenue littéralement évidente.

Traitements

La cataracte ne peut être traitée que par une opération : la chirurgie de la cataracte. Au cours de cette intervention, le cristallin opaque est retiré et un cristallin artificiel est implanté. Le chirurgien enlève rarement tout le cristallin, mais essaie de laisser les capsules latérale et postérieure dans l’œil. Ce cristallin artificiel demeure alors à vie dans l’œil du patient. La chirurgie de la cataracte est une intervention dite microchirurgicale, c’est-à-dire qu’elle est réalisée à l’aide d’un microscope chirurgical.

Les facteurs suivants plaident en faveur d’une chirurgie de la cataracte :

  • l’intensité du handicap visuel de la personne touchée ; si le patient a l’impression de ne plus maîtriser sa vie quotidienne à cause de la cataracte, une chirurgie est indiquée ;
  • une véritable détérioration de la vue, qui empêche la personne touchée de conduire normalement en raison de résultats insuffisants aux tests de la vue, alors que cela est absolument nécessaire pour son métier ;
  • une excellente acuité visuelle est impérative pour l’exercice de la profession, comme c’est le cas pour un pilote ;
  • un risque de cécité totale.

La chirurgie de la cataracte est généralement réalisée en ambulatoire, sous anesthésie locale. La plupart du temps, la cataracte apparaît simultanément dans les deux yeux, mais on opère d’abord un œil, puis l’autre par la suite. L’intervention dure généralement 30 minutes.

Méthodes d’implantation du cristallin

Selon la gravité de la maladie et les spécificités du patient, on utilise diverses méthodes d’implantation du cristallin :

  1. Phacoémulsification
    Une incision d’environ 3,5 mm de large est pratiquée dans la cornée. Le médecin fragmente le noyau du cristallin à l’aide d’un appareil à ultrasons ou d’un laser, puis aspire les fragments. Le cristallin artificiel est inséré dans la capsule désormais vide.

    L’avantage de cette méthode chirurgicale est que l’incision est de si petite taille qu’elle se referme spontanément après l’intervention, sans laisser de cicatrices. C’est la raison pour laquelle ce type d’intervention permet de s’équiper rapidement de nouvelles lunettes et de poursuivre ses activités quotidiennes.
     
  2. Extraction intracapsulaire
    Le cristallin est retiré de l’œil en totalité, avec sa capsule. Pour ce faire, une large incision de 8 à 10 mm dans la cornée est nécessaire. Le cristallin est ensuite congelé à l’aide d’une cryode (petite sonde spéciale), puis retiré. Le chirurgien insère ensuite le cristallin artificiel dans l’une des deux chambres de l’œil et referme l’incision à l’aide d’un fil de suture fin.
    Cette technique opératoire est généralement utilisée lorsque la cataracte est à un stade avancé.
     
  3. Extraction extracapsulaire de la cataracte
    Le chirurgien ouvre la capsule antérieure en pratiquant une incision d’environ 7 mm de long et retire le noyau du cristallin sans le broyer avant d’insérer le cristallin artificiel dans la capsule.
    Cette intervention est celle qui épargne le mieux la cornée. Elle est surtout utilisée lorsque la cataracte très avancée a déjà endommagé la couche la plus fine et la plus profonde de la cornée.

Après l’intervention, une pommade est appliquée sur l’œil opéré. En l’absence de complications, les patients peuvent rentrer chez eux au bout de quelques heures seulement. Remarque importante : vous ne pouvez pas conduire immédiatement après une chirurgie de la cataracte. Par conséquent, demandez à une personne de venir vous chercher, puis de vous ramener chez vous le jour de l’intervention.

Suivi

l est important de vous rendre régulièrement chez votre ophtalmologue traitant pour effectuer tous les examens de contrôle nécessaires. C’est le seul moyen de garantir la santé de votre œil à long terme.

Glaucome

Avec l’âge, l’acuité visuelle diminue chez de nombreuses personnes. À cela s’ajoute le fait que des maladies oculaires entravent souvent la vision et peuvent même entraîner la cécité. Le glaucome fait partie de ces maladies oculaires.

Le terme « glaucome » regroupe différentes maladies oculaires caractérisées par une atteinte du nerf optique. Le champ visuel (zone de vision que l’on peut percevoir sans bouger les yeux) présente des déficits, initialement légers, puis de plus en plus importants, qui passent la plupart du temps inaperçus. Aux stades avancés du glaucome, l’acuité visuelle diminue également.

Symptômes

Les personnes atteintes d’un glaucome ne peuvent plus percevoir certaines zones du champ visuel, ou seulement de manière limitée. Des « taches aveugles » apparaissent généralement à proximité du point où la vision est la plus nette (la « macula », du latin macula lutea ou « tache jaune », une zone située au centre de la rétine où les cellules visuelles sont particulièrement denses) et jusqu’à la périphérie du champ visuel. La vision centrale n’étant pas altérée dans un premier temps, les personnes concernées ne remarquent souvent pas tout de suite les limitations de leur champ visuel.

Au fil du temps, les « taches aveugles » peuvent toutefois entraîner des difficultés d’orientation croissantes au quotidien chez les personnes touchées. Lorsqu’ils regardent droit devant eux, les patients continuent de distinguer clairement les objets, mais tout ce qui se trouve à gauche et à droite de cette zone est flou. L’adaptation des yeux aux différentes conditions de luminosité peut également être entravée, de sorte que les patients ont soudain des difficultés visuelles lorsqu’ils passent de la clarté à l’obscurité. De plus, l’évaluation correcte des obstacles tels que les marches d’escalier ou les bordures de trottoir devient difficile, ce qui entraîne souvent des hésitations marquées et un risque de chute accru chez les personnes touchées.

Le glaucome à angle fermé peut en outre entraîner ce qu’on appelle une crise aiguë de fermeture de l’angle. La pression intraoculaire augmente rapidement et fortement, ce qui peut entraîner des symptômes tels que des troubles visuels aigus, des rougeurs oculaires, des maux de tête et des douleurs oculaires intenses ou des nausées.

Causes

La cause la plus fréquente du glaucome est une pression intraoculaire trop élevée. La pression intraoculaire s’exerce dans les chambres de l’œil, entre la cornée et le cristallin. Celles-ci contiennent en effet un liquide, appelé humeur aqueuse, qui est produit à l’intérieur de l’œil lui-même. Il s’écoule continuellement de la chambre postérieure dans la chambre antérieure, puis en ressort par un canal très étroit. Cette circulation assure une pression constante dans l’œil sain.

Si l’humeur aqueuse ne peut plus s’écouler correctement, elle s’accumule, ce qui entraîne une augmentation de la pression intraoculaire. Ce processus retentit sur le nerf optique et risque d’entraîner la mort des cellules nerveuses. La capacité de résistance du nerf optique détermine si l’augmentation de la pression intraoculaire entraîne ou non des lésions.

Heureusement, seule une partie des personnes atteintes d’une pression intraoculaire élevée présentent un nerf optique vulnérable aux lésions. Toutefois, lorsque l’écoulement de l’humeur aqueuse est complètement bloqué (glaucome à angle fermé), la pression intraoculaire augmente fortement de manière très soudaine.

La pression intraoculaire est mesurée en mmHg (millimètres de mercure). Il s’agit de la même unité de mesure que celle utilisée pour mesurer la tension artérielle. La pression intraoculaire chez un individu en bonne santé est comprise entre 10 et 21 mmHg. Toutefois, la pression intraoculaire dans le glaucome n’est pas toujours supérieure à la normale. Ainsi, près de la moitié des personnes atteintes de glaucome présentent une lésion du nerf optique, mais pas d’augmentation de la pression intraoculaire. En ophtalmologie, cette forme de glaucome est appelée « glaucome à pression normale », car on suppose que la pression intraoculaire normale est déjà trop élevée chez les personnes touchées.

Une mauvaise irrigation du nerf optique peut également être à l’origine de la survenue d’un glaucome. Dans ce cas, les cellules nerveuses ont un apport insuffisant en oxygène et en nutriments. En outre, le glaucome peut aussi être la conséquence d’inflammations, de blessures et de maladies vasculaires. Les spécialistes parlent alors de glaucome secondaire. Il arrive même très rarement que le glaucome soit congénital.

Par ailleurs, un âge avancé, des antécédents familiaux, une myopie sévère et un diabète sucré augmentent le risque de glaucome.

Diagnostic

Une augmentation de la pression intraoculaire est observée chez environ 4 % des personnes âgées de plus de 40 ans. Environ 10 % des personnes présentant une pression intraoculaire élevée développent des déficits visuels dans un intervalle de cinq ans, ce qui signifie que peu d’entre elles développent effectivement un glaucome. Le risque de glaucome dépend notamment de l’épaisseur de la cornée et de la pression intraoculaire. Cela signifie que les personnes ayant une forte élévation de la pression intraoculaire présentent un risque nettement accru de développer un glaucome par rapport aux personnes ayant une légère élévation de la pression intraoculaire.

Il est important de savoir qu’aujourd’hui, les ophtalmologues sont en mesure de diagnostiquer un glaucome même en l’absence de symptômes. Pour les patients, cela signifie que vous devez faire mesurer votre pression intraoculaire à intervalles réguliers. Il est recommandé aux personnes à partir de 40 ans de se soumettre à un dépistage précoce du glaucome tous les deux ans et aux personnes à partir de 60 ans de se soumettre à un dépistage précoce du glaucome tous les un à deux ans.

Lors de la visite de contrôle, l’ophtalmologue commence par demander si d’éventuels symptômes sont présents, avant de procéder à un examen de l’œil. Un instrument spécial, appelé ophtalmoscope, permet au médecin d’examiner l’intérieur de l’œil et d’identifier les lésions possibles du nerf optique. De plus, la pression intraoculaire est mesurée, généralement à l’aide de la tonométrie par aplanation. Lors de cet examen, l’œil est anesthésié avec une goutte de liquide, puis un petit cône gradué est posé sur la cornée.

En cas de suspicion de glaucome, l’ophtalmologue évalue également le champ visuel. Il est ainsi possible de déterminer si certaines zones du champ visuel sont restreintes et si des zones aveugles sont déjà apparues.

Traitements
Traitements conservateurs

La réduction à long terme de la pression intraoculaire peut aider à retarder ou à stopper la perte progressive de la vision. Toutefois, le glaucome ne peut pas être complètement guéri, car les lésions déjà apparues au niveau du nerf optique sont irréversibles. En cas de glaucome, la pression intraoculaire est généralement traitée à l’aide de collyres. Le collyre est instillé une ou plusieurs fois par jour selon la préparation.

Des examens de contrôle réguliers au cabinet d’ophtalmologie sont également importants. Ils sont proposés environ une à trois fois par an (selon le stade de progression du glaucome).

Traitement au laser ou chirurgie

Si les médicaments prescrits ne suffisent plus ou sont mal tolérés, il est possible d’envisager un traitement au laser ou une intervention chirurgicale (chirurgie micro-invasive du glaucome).

Si vous devez subir une chirurgie du glaucome, votre ophtalmologue vous proposera la méthode chirurgicale qu’il juge la plus appropriée pour maintenir votre acuité visuelle aussi longtemps que possible et répondre au mieux à la situation actuelle. Une chirurgie du glaucome ne peut ni l’éliminer, ni améliorer la fonction visuelle. L’objectif de la chirurgie micro-invasive du glaucome est de réduire la pression intraoculaire en créant un canal de drainage alternatif afin de ralentir la progression de la maladie, voire de l’arrêter.

Traitements chirurgicaux
  1. La chirurgie filtrante consiste à poser un canal de drainage entre la chambre antérieure de l’œil et la sclère (qui enveloppe le globe oculaire jusqu’au bord de la cornée) ou l’espace sous-conjonctival, c’est-à-dire sous la conjonctive. Dans certains cas, il peut être nécessaire d’utiliser des dispositifs mécaniques, c’est-à-dire des implants, ou des produits chimiques pour faciliter la filtration. Dans le cadre de la chirurgie filtrante, le chirurgien dispose cette fois encore de deux méthodes pour réduire la pression intraoculaire : La trabéculectomie consiste à pratiquer une perforation dans le trabéculum (situé au niveau de l’angle de la chambre de l’œil et principale voie d’évacuation de l’humeur aqueuse ; c’est un tissu lâche d’aspect spongieux au microscope), ce qui nécessite l’ouverture de l’œil au cours de l’intervention. Dans la sclérectomie, en revanche, la paroi externe de l’œil est amincie dans une « fenêtre » circonscrite (non pas à la surface, mais dans la profondeur de l’œil) de sorte que l’humeur aqueuse s’écoule plus facilement de l’œil via la membrane très fine.
     
  2. Technique de l’implant de Baerveldt : elle consiste à ouvrir la sclère de l’œil pour y insérer un implant dit de Baerveldt. Il s’agit d’un tube en silicone qui permet d’évacuer l’humeur aqueuse de la chambre antérieure (partie de l’œil située entre la cornée et l’iris) dans l’orbite située derrière de l’œil. Le tube est relié à une plaque, également en silicone, qui est bombée de manière à pouvoir être facilement fixée sur le globe oculaire. Cette plaque est fixée derrière l’œil. Cela permet d’évacuer l’humeur aqueuse dans l’orbite et de réduire ainsi la pression intraoculaire.
     
  3. La troisième possibilité fait également appel à un implant, à savoir le système eyeWatch, premier système réglable au monde pour le traitement du glaucome. Le système fonctionne comme un interrupteur réglable non invasif. L’implant eyeWatch en est la pièce maîtresse. Il s’agit d’un dispositif microscopique qui peut être implanté directement dans l’œil. Il est comparable à un minuscule robinet équipé d’une commande à distance par disque magnétique. Dans le traitement du glaucome réfractaire (résistant, non sensible aux traitements), il permet de contrôler la quantité d’humeur aqueuse dans l’œil atteint par le glaucome.

Attention : un glaucome aigu doit être traité rapidement afin d’éviter une lésion du nerf optique. En cas de symptômes tels que des troubles visuels aigus ou des douleurs oculaires, il est donc important de se rendre immédiatement chez le médecin ou à l’hôpital.

Suivi

Même en cas de chirurgie ambulatoire, vous devez rester en observation pendant un certain temps après l’intervention, jusqu’à ce que vous vous sentiez suffisamment bien pour rentrer chez vous. Le jour de l’intervention, vous ne devez pas conduire ni prendre les transports publics pour rentrer chez vous sans vous faire accompagner. Demandez à votre famille ou à des amis de venir vous chercher ou prenez un taxi pour rentrer chez vous.

Pour la période suivant l’intervention, votre médecin vous prescrira des gouttes et des pommades que vous devrez appliquer en suivant scrupuleusement les instructions. Il peut aussi vous prescrire un antalgique pour les premiers jours après l’opération. Il déterminera également avec vous à quelle fréquence des visites de contrôle sont nécessaires.

Maladies de la rétine macula

Le bon fonctionnement de la rétine et de la macula peut être affecté par diverses maladies, qui surviennent souvent avec l’âge.

Si ces maladies sont détectées et traitées à temps, la perte progressive de la vue peut être au minimum stoppée dans la plupart des cas. Parfois, il est même possible d’optimiser à nouveau l’acuité visuelle du patient.

La rétine 

La rétine est située dans la partie interne de l’œil. Elle transforme la lumière incidente en impulsions nerveuses et transmet ces informations au cerveau. Également appelée tache jaune, la macula est la zone centrale de la rétine, où la vision est la plus nette. Sans rétine, nous ne pourrions pas distinguer la clarté de l’obscurité, ni les couleurs ou les visages. En raison de ses performances et de ses sollicitations élevées, la macula est particulièrement sensible, ce qui la rend plus vulnérable aux maladies liées à l’âge. 

Dès que la lumière atteint notre œil, la rétine la transforme en signaux électriques. Pour cela, la rétine dispose de deux types différents de cellules photosensibles : les bâtonnets, au nombre de 110 à 125 millions, pour la vision crépusculaire et nocturne et les cônes, au nombre de 6 à 7 millions, situés dans la macula et responsables de la vision diurne, de la haute résolution des images et de la vision des couleurs. Pour que nous puissions bien voir, les cellules photosensibles ont besoin de nutriments. Les sept couches internes de la rétine sont alimentées par l’artère centrale, tandis que les couches externes sont principalement alimentées par la choroïde. 

Symptômes

Les maladies rétiniennes sont regroupées sous le terme médical de « rétinopathie ». Fort heureusement, les ophtalmologues sont aujourd’hui en mesure de détecter une maladie rétinienne avant même que le patient ou la patiente ne s’en rende compte et de la traiter à temps afin d’éviter des lésions irréparables de l’œil. Les signes et symptômes suivants sont évocateurs d’une maladie rétinienne : 

  • Vision floue ou dégradation de l’acuité visuelle, perte (partielle) de la vue, vision déformée ou ondulée, éclairs lumineux et scintillements dans le champ visuel 
  • Pluie de suie ou points noirs devant l’œil 
  • Ombre dans le champ visuel 
  • Champ visuel restreint 
  • Mauvaise vision dans l’obscurité 
  • Difficultés à lire, sensation de « fixer à côté » pour pouvoir lire 
  • Sensibilité particulière à la lumière 
Causes

Le fonctionnement de la macula et de la rétine peut être altéré par de nombreuses maladies. Celles-ci peuvent être classées comme suit : 

  • Maladies rétiniennes liées à l’âge, dont la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). Elle est divisée en deux formes : sèche et humide. 
  • Maladies rétiniennes secondaires à une autre maladie 
  • Maladies rétiniennes d’origine inflammatoire 
  • Maladies rétiniennes héréditaires 

Les causes les plus fréquentes sont les suivantes : 

  • Maladie rétinienne liée au diabète sucré (rétinopathie diabétique) 
  • Une complication oculaire associée à une hypertension (rétinopathie hypertensive) Une hypertension non traitée persistante peut endommager la rétine. Les personnes âgées sont le plus souvent touchées. 
  • Occlusions vasculaires et trouble de la circulation sanguine au niveau de la rétine ou du nerf optique 
  • Déchirure de la rétine (trou maculaire), décollement de la rétine ou décollement du corps vitré (rétinoschisis) 
  • Choriorétinopathie séreuse centrale (également connue sous le nom de maladie du manager) : maladie fréquente de la rétine, qui survient surtout entre 20 et 50 ans chez les patients de sexe masculin et qui peut être liée au stress. 
  • Rétinopathie pigmentaire : ensemble de maladies génétiques de la rétine caractérisées par une dégénérescence progressive des photorécepteurs. Il en résulte une cécité nocturne, une vision en tunnel et une baisse de l’acuité visuelle pouvant mener à la cécité.  
  • Chez les personnes atteintes de myopie forte, un décollement de la rétine survient plus précocement et plus fréquemment. C’est pourquoi un examen rétinien régulier est recommandé pour les personnes souffrant de myopie forte.  
Diagnostic

De nombreuses maladies rétiniennes évoluant en général de manière asymptomatique pendant longtemps, elles sont souvent diagnostiquées et traitées très tardivement. Par conséquent, un examen ophtalmologique préventif régulier est recommandé afin d’exclure toute éventualité, plus particulièrement en présence d’antécédents familiaux. 

Selon leur forme, les maladies rétiniennes entraînent plus ou moins rapidement des troubles visuels. La règle est la suivante : plus une modification pathologique de l’œil est détectée tôt, plus les chances de réussite du traitement sont élevées. Grâce aux outils diagnostiques modernes, il est désormais possible d’obtenir des images à haute résolution des tissus du fond de l’œil. Cela permet de détecter des modifications pathologiques de la rétine et de la macula au stade précoce. Les méthodes d’examen suivantes sont disponibles pour diagnostiquer une maladie rétinienne : 

  • Test de la vue : peut renseigner sur une possible maladie rétinienne. 
  • Examen de la rétine : à l’aide d’une lampe à fente et d’une loupe spéciale, un spécialiste de la rétine expérimenté peut adéquatement évaluer la rétine. Ainsi, il est possible de décider de manière ciblée si d’autres examens sont nécessaires et, le cas échéant, lesquels. 
  • Tomographie par cohérence optique (OCT) : il s’agit d’un examen non invasif qui permet de visualiser la macula et le nerf optique afin de détecter d’éventuelles lésions. Cette technique proche de l’échographie fait appel à la lumière pour imager les tissus et reconstruire l’image numériquement en convertissant les impulsions lumineuses. 
  • OCT-angiographie (OCT-A) : Il s’agit également d’un examen non invasif qui permet de visualiser les vaisseaux de la rétine afin d’identifier les zones qui ne sont plus irriguées ou mal irriguées par la circulation sanguine. 
  • Angiographie fluorescéinique : examen vasculaire conventionnel à l’aide d’un colorant fluorescent. Il s’agit d’un examen ophtalmologique invasif. Un colorant fluorescent est injecté dans la circulation sanguine par une veine du bras. Ce colorant est visible dans la rétine au moyen d’une caméra spéciale. Les zones caractérisées par une absence d’irrigation ou une mauvaise irrigation sont ainsi facilement identifiables. 
  • Échographie : l’échographie peut être utile au diagnostic, car elle permet de repérer aisément d’éventuelles modifications à l’intérieur de l’œil. 
Traitements

Outre les traitements chirurgicaux, des traitements laser conventionnels et la thérapie photodynamique sont également utilisés dans les maladies rétiniennes.

Différents lasers sont utilisés à cet effet. Des traitements médicamenteux sont également disponibles en administration orale ou en injection. 

Suivi

En cas de maladies rétiniennes et/ou maculaires, il est recommandé d’effectuer régulièrement des visites de contrôle ophtalmologiques. Même après un traitement laser ou un traitement par injection, il convient de consulter à nouveau l’ophtalmologue afin de déterminer si le traitement médicamenteux est réellement efficace.  

Chirurgie rétinienne

Commençons par la bonne nouvelle : un décollement de la rétine est rare. Cependant, s’il n’est pas traité immédiatement, l’œil atteint peut perdre la vue.

C’est pourquoi il est important de consulter un spécialiste dès l’apparition des premiers signes. En effet, seul un ophtalmologue peut déterminer la sévérité de la maladie et prendre les mesures qui s’imposent.

Domaine de la chirurgie du corps vitré et de la rétine

La notion de chirurgie du corps vitré et de la rétine recouvre un grand nombre d’interventions chirurgicales sur l’œil. La rétine et le corps vitré étant des structures contiguës, tous deux sont souvent affectés par une même maladie et donc candidats à une intervention chirurgicale.

La rétine fait partie de la membrane interne de l’œil et est principalement responsable de la transformation de la lumière incidente en impulsions électriques. Le nerf optique transmet ensuite ces impulsions au cerveau, où elles sont interprétées comme des images de l’environnement. La rétine est ainsi le premier point de contact pour le traitement des impressions visuelles. La couche interne de la rétine est directement adjacente au corps vitré tandis que la couche externe repose sur la choroïde, qui alimente la rétine en sang.

Au centre de la rétine se trouve une aire appelée « macula », qui concentre la plus forte densité de cellules sensorielles. C’est à cet endroit que l’acuité visuelle est la plus élevée. Diverses maladies peuvent affecter les différentes couches de la rétine, voire l’ensemble de la rétine et nécessiter une intervention chirurgicale sur l’œil.

Symptômes et causes

Les trous ou déchirures de la rétine sont le plus souvent dus à des lésions dégénératives de la rétine ou à un décollement du corps vitré, qui exerce une traction sur la rétine. Parfois, les petits vaisseaux sanguins sont endommagés et le corps vitré saigne. Ces modifications oculaires ne sont pas douloureuses, mais les patients perçoivent des éclairs lumineux du fait de la traction du corps vitré. Les saignements apparaissent comme une « pluie de suie » devant les yeux du patient. En cas de saignements importants, l’acuité visuelle peut considérablement diminuer. Lorsque des trous ou des déchirures apparaissent dans la rétine, le liquide pénètre derrière la rétine. La rétine se détache alors du tissu sous-jacent.

Le décollement de la rétine exsudatif (lié à l’accumulation de liquide) est une forme de maladie dans laquelle le liquide des vaisseaux de la choroïde s’infiltre entre les deux couches de la rétine. Les deux couches peuvent ainsi se détacher l’une de l’autre. Cette forme de décollement de la rétine est généralement due à une inflammation de la choroïde ou à des tumeurs. En outre, une maladie du corps vitré est souvent à l’origine de lésions de la rétine. Une inflammation peut également affecter la rétine. Toutefois, une myopie de plus de trois dioptries, des chirurgies de la cataracte, des lésions oculaires antérieures, des antécédents familiaux de décollement de la rétine, des coups contondants sur l’œil ou un diabète sucré de longue date sont également considérés comme des facteurs de risque de décollement de la rétine.

Les signes les plus manifestes d’un décollement de la rétine sont les suivants :

  • des éclairs lumineux soudains dans l’œil, qui peuvent également être perçus les yeux fermés ;
  • un nuage de points noirs dans l’œil (« pluie de suie », « flocons de suie », « mouches volantes ») ;
  • un champ visuel restreint, une ombre noire ou un rideau ; et
  • une détérioration générale de la vision.

Important à savoir : si vous présentez les premiers symptômes d’un décollement de la rétine, vous devez agir rapidement, car dans ce cas, vous devrez en général subir une opération en urgence pour réappliquer la rétine et rétablir l’alimentation en oxygène du centre de la rétine. Plus un ophtalmologue détecte un décollement de la rétine tôt, plus l’intervention chirurgicale et les dommages causés à votre acuité visuelle seront minimes. En effet, en l’absence de traitement ou en cas de traitement tardif, l’atteinte oculaire est généralement permanente et irréversible. Il en résulte une forte détérioration de l’acuité visuelle pouvant aller jusqu’à la cécité.

Diagnostic

La rétine étant située à l’arrière de l’œil, elle ne peut pas être examinée à l’œil nu. L’ophtalmologue doit donc inspecter la rétine au moyen d’un ophtalmoscope (appareil d’exploration de l’œil). Pour cela, le médecin administre d’abord au patient un collyre contenant un agent qui dilate la pupille.

À l’aide d’une loupe et d’une source lumineuse, il regarde ensuite à travers la pupille agrandie et peut ainsi détecter d’éventuels changements sur la rétine. Lorsque la rétine s’est décollée, on observe souvent des rides grises en relief. Les déchirures et les trous présentent également des structures caractéristiques.

Si des saignements dans le corps vitré masquent la vue sur la rétine, le médecin peut également utiliser un appareil à ultrasons pour détecter les modifications de la rétine.

Traitements
Traitement au laser

Ni une déchirure ni un décollement de la rétine ne peuvent être traités par des médicaments. Si la rétine est déchirée, mais qu’elle ne s’est pas encore décollée, l’œil atteint peut être traité à l’aide d’un laser spécial (photocoagulation) ou par application de froid (cryopexie). Le laser ou la sonde de cryopexie déclenchent alors une réaction inflammatoire au niveau de la zone lésée, ce qui provoque une cicatrisation du tissu et un « colmatage » du trou dans la rétine (cicatrisation isolante). Cela permet généralement d’éviter le décollement total de la rétine.

Chirurgie

Toutefois, si la rétine est déjà décollée, le patient doit être opéré le plus rapidement possible par un spécialiste de la chirurgie des yeux. La technique utilisée dépend d’une part de la forme du décollement de la rétine et, d’autre part, du degré de décollement de la rétine. L’objectif de la chirurgie est toujours de fixer de nouveau la rétine décollée et d’éliminer les facteurs déclencheurs, tels que les modifications du corps vitré.

En présence d’un trou ou d’une déchirure unique, le globe oculaire est indenté en regard de la lésion au moyen d’une éponge suturée de l’extérieur à la sclère. S’il y a plusieurs trous, un cerclage scléral par voie chirurgicale est nécessaire. Pour ce faire, un anneau est placé tout autour du globe oculaire, puis raccourci d’une certaine longueur pour former un étranglement circulaire. Une ponction permet de drainer le liquide de la poche qui s’est formée entre la rétine et la choroïde. Les trous ou déchirures présents sur la rétine entrent en contact avec l’éponge ou l’anneau et sont ainsi colmatés. Cette intervention dure entre 30 et 60 minutes et peut être réalisée sous anesthésie locale ou générale.

Le corps vitré peut également être retiré pour éviter le décollement de la rétine (vitrectomie). Cette intervention peut également être pratiquée sous anesthésie locale et dure en moyenne entre 30 et 60 minutes. Dans le cadre d’une vitrectomie, le liquide du corps vitré est aspiré et remplacé par un liquide spécial (p. ex. huile de silicone, gaz ou solution de Ringer). Celui-ci repousse le liquide accumulé entre les couches de la rétine et entraîne ainsi leur réadhérence.

Toutefois, si le décollement de la rétine est dû par exemple à une tumeur oculaire, la tumeur doit être traitée pour stopper le décollement de la rétine. Dans ce cas, outre un traitement au laser et une chimiothérapie, la tumeur doit être traitée par irradiation de l’œil.

Suivi

Après l’intervention, la rétine doit de nouveau adhérer et les cellules sensorielles doivent reprendre leur fonction.

Initialement, le patient voit mal avec l’œil opéré. Il peut y avoir plusieurs raisons à cela. Après une réapplication réussie, la rétine décollée a besoin d’un certain temps pour récupérer complètement. Cela signifie que vous devez vous attendre à une détérioration de votre acuité visuelle pendant une période indéterminée après l’intervention. Par conséquent, vous ne pourrez pas conduire ou, selon l’acuité visuelle de l’œil sain, vous aurez besoin de l’aide d’autrui.

En fonction de la technique opératoire utilisée, des douleurs postopératoires peuvent survenir, mais elles sont généralement bien contrôlées par des antalgiques. En outre, l’application d’un collyre ou d’une pommade ophtalmique est nécessaire après l’intervention. La durée d’utilisation dépend de votre diagnostic individuel.

Lors d’une vitrectomie, l’œil est souvent rempli d’un mélange d’air et de gaz, ce qui nécessite une position spéciale de la tête après l’intervention. Cela dépend aussi de votre diagnostic individuel. Votre médecin vous dira si et combien de temps vous devez rester dans cette position spéciale.

Des contrôles ophtalmologiques réguliers sont nécessaires après l’intervention.

Greffe de cornée

On entend par greffe de cornée le remplacement d’un tissu cornéen malade par un tissu cornéen sain. En règle générale, ce n’est pas toute la cornée qui est greffée, mais seulement une partie plus ou moins importante.

En principe, la médecine fait la distinction entre la greffe de cornée en pleine épaisseur (kératoplastie pénétrante ou perforante) et le remplacement de certaines couches (lamelles) de la cornée (kératoplastie lamellaire) affectées par des altérations pathologiques.

La cornée

La cornée de l’œil humain remplit trois fonctions différentes : Tout d’abord, elle laisse les rayons lumineux pénétrer librement dans l’œil et atteindre la rétine, rendant possible la vision. Ensuite, la courbure de la cornée lui confère l’indice de réfraction nécessaire pour, avec le cristallin, reproduire avec netteté l’image du monde extérieur sur la rétine. Enfin, la cornée fait partie intégrante de l’enveloppe protectrice externe du globe oculaire et lui donne aussi sa forme.

Dès l’instant où la cornée n’est plus en mesure de remplir une ou plusieurs de ses fonctions, seule la greffe de cornée humaine saine (kératoplastie dans le jargon médical) est utile, à condition qu’il ne soit plus possible d’y remédier par d’autres moyens.

Symptômes

Si la cornée est opaque en raison d’une maladie ou d’une lésion, une greffe de cornée peut être la solution de dernier recours pour vous éviter une cécité totale. Une maladie de la cornée se manifeste souvent par une impression de voir « comme à travers du verre dépoli », c’est-à-dire très flou.

À cela s’ajoute une vision généralement très voilée le matin, un éblouissement accru lors de la conduite de nuit ou dans la pénombre, des difficultés croissantes pour lire, un sentiment d’être de plus en plus limité au quotidien et une perte de la qualité de vie. Les variations fréquentes de la puissance des verres correcteurs ou des rougeurs et des brûlures oculaires (sensation de grain de sable dans l’œil) peuvent aussi être des signes d’une maladie de la cornée.

Causes

Les causes les plus fréquentes nécessitant une greffe de cornée sont les anomalies de la courbure ou une opacification de la cornée généralement due à un gonflement ou à du tissu cicatriciel.

Le gonflement se produit lorsque l’endothélium cornéen (couche cellulaire unique recouvrant la face interne de la cornée) ne remplit plus sa fonction. Des cicatrices sur la cornée peuvent notamment résulter de blessures, de brûlures chimiques ou autres ou d’ulcères. De même, en cas d’inflammation cornéenne sévère (kératite), qui entraîne également la formation de cicatrices ou un décollement de la cornée, une greffe de cornée peut être nécessaire. Cela se produit par exemple après une infection de la cornée par le virus de l’herpès (kératite herpétique). Par ailleurs, certaines maladies héréditaires et certains troubles du métabolisme peuvent entraîner une opacification de la cornée.

Cependant, des modifications de la cornée rendant une greffe nécessaire peuvent également survenir en raison de l’âge ou après une intervention chirurgicale. Les maladies cornéennes congénitales constituent une autre cause possible.

Diagnostic

Il existe aujourd’hui des appareils modernes qui permettent de mesurer précisément la cornée. La mesure de la courbure de la cornée (topographie dans le jardon médical) et de l’épaisseur de la cornée (pachymétrie) est particulièrement importante. En présence d’un kératocône (bombement conique pathologique de la cornée qui peut progresser par poussées), elle permet en effet d’évaluer précisément les dommages d’ores et déjà présents et de contrôler au mieux leur évolution.

Un scanner laser à haute résolution de la cornée permet d’examiner en détail le système de pompe cellulaire (endothélium) de la cornée. Les cellules endothéliales ne se régénèrent pas et leur densité diminue lentement au cours de la vie. Si la densité cellulaire est inférieure à un certain seuil, l’endothélium ne peut plus remplir sa fonction. Il y a alors un afflux d’humeur aqueuse, la cornée gonfle et devient trouble.

En outre, la lampe à fente, instrument standard utilisé dans tous les cabinets d’ophtalmologie, permet à l’ophtalmologue d’effectuer un examen approfondi de la cornée et d’évaluer la cause probable de l’opacité de cette dernière.

L’ophtalmologue peut également utiliser une caméra Scheimpflug à des fins de diagnostic ; celle-ci génère une vue en coupe du segment antérieur de l’œil dans différents plans. Il est ensuite possible de calculer un modèle en 3D de l’ensemble de la cornée.

L’utilisation d’une source lumineuse à faible cohérence peut aider à obtenir des images haute résolution de la cornée. Cette exploration du segment antérieur en OCT met en évidence avec précision les différentes couches cornéennes et renseigne sur l’épaisseur de la cornée. Cet examen permet de bien visualiser les différents stades de la maladie, surtout en présence d’un kératocône.

Traitements

Une greffe de cornée est rarement nécessaire en urgence. En règle générale, elle est précédée d’un traitement ophtalmologique de longue durée, au cours duquel vous avez discuté à plusieurs reprises avec votre ophtalmologue de la maladie elle-même et des options de traitement, y compris de la greffe de cornée.

Il est important de savoir que la cornée d’un donneur est toujours utilisée en premier lieu pour une greffe de cornée ; les greffes de cornée proviennent toujours de personnes décédées.

Pour la greffe elle-même, le chirurgien dispose de plusieurs techniques opératoires :

Kératoplastie perforante

Lors d’une greffe perforante, un petit disque circulaire est découpé dans la cornée atteinte à l’aide d’un instrument spécial. Un disque de taille identique est ensuite prélevé sur la cornée du donneur et cousu dans l’orifice créé dans l’œil du receveur à l’aide de sutures très fines. Les fils avec lesquels le greffon est suturé dans la cornée existante sont en nylon et beaucoup plus fins qu’un cheveu.

Kératoplastie par laser femtoseconde

La notion de « kératoplastie par laser femtoseconde » désigne l’exérèse du tissu malade et du greffon à l’aide d’un laser. Cette technique présente le grand avantage de permettre la pose de profils de découpe imbriqués l’un dans l’autre afin d’adapter parfaitement la cornée du donneur au lit receveur. Cela permet d’élargir la surface de cicatrisation tissulaire et d’augmenter la résistance mécanique de la cicatrice. L’inconvénient de cette technique opératoire est que le laser ne peut découper que des tissus transparents. Elle n’est donc pas applicable dans tous les cas.

Kératoplastie lamellaire

Si la modification pathologique se limite à certaines couches de la cornée, il est possible, dans les cas appropriés, de ne remplacer que celles-ci (et de conserver les couches saines). Dans ce type de kératoplastie lamellaire, on distingue la greffe postérieure (couche interne de la cornée) et la greffe antérieure (couche externe de la cornée) :

Greffe lamellaire postérieure

Lors d’une greffe de couche interne, l’endothélium abîmé et la membrane de Descemet de l’œil atteint (membrane basale la plus épaisse du corps humain et l’une des six couches de la cornée ; son épaisseur est d’environ 3 micromètres à la naissance et de 8 à 10 micromètres à l’âge adulte) sont découpés de manière circulaire, puis remplacés par une lamelle prélevée dans un greffon de donneur sain. La lamelle du greffon est enroulée et insérée dans l’œil du patient par une petite incision latérale. Elle est ensuite déployée, puis une bulle d’air est injectée derrière la cornée pour fixer cette lamelle par pression. La bulle d’air se résorbe spontanément en quelques jours.

Greffe lamellaire antérieure

Lors d’une greffe de couche externe, on réalise l’opération inverse : les couches antérieures de la cornée sont séparées de la membrane de Descemet et de l’endothélium et remplacées par des tissus de greffon de donneur issus des mêmes couches. Dans ce cas, le greffon doit être fixé à l’aide de fils de suture fins (comme pour la kératoplastie perforante). Cette fois encore, à la fin de l’intervention, une bulle d’air est injectée dans l’œil afin de plaquer la membrane de Descemet du receveur contre le disque du donneur.

Suivi

Dans le cas d’une greffe de couche interne, le patient doit rester allongé sur le dos pendant les premières 24 heures suivant l’intervention (y compris pour faire ses besoins et manger) afin que la bulle d’air dans l’œil comprime le greffon et assure ainsi sa fixation. Le protocole est le même pour la greffe de couche externe, mais il est moins strict.

Il faut impérativement éviter de se frotter l’œil opéré ou d’appuyer dessus (même indirectement, par exemple avec l’oreiller ou autre). Les douleurs post-opératoires sont certes rares, mais ne peuvent pas être totalement exclues. Avertissez votre médecin traitant si vous ressentez des douleurs et n’attendez pas qu’elles disparaissent spontanément.

Après l’intervention, un pansement est posé sur l’œil opéré. Il peut généralement être retiré dès le lendemain. Vous devez utiliser un collyre dès le lendemain de l’intervention. Il est très important de respecter scrupuleusement l’ordonnance et d’utiliser systématiquement le collyre, car c’est de cela que dépend essentiellement la réussite de la greffe de cornée. En règle générale, le collyre est utilisé pendant de nombreux mois (au moins six mois, souvent plus), voire plusieurs années chez certains patients.

Il est également important que vous vous rendiez à tous les visites de contrôle chez votre ophtalmologue. Au cours de la période post-opératoire, vos yeux devront d’abord être contrôlés plus fréquemment, puis à intervalles de plus en plus longs par la suite.

Troubles de la vision

La notion de trouble visuel regroupe les altérations pathologiques de la perception optique. Il s’agit notamment d’une acuité visuelle réduite, d’une restriction du champ visuel, de scintillements oculaires et de la vision double.

Les causes de troubles visuels tels que les maladies oculaires, les troubles neurologiques ou les tumeurs sont multiples.

Symptômes

Mais quels symptômes parlent en faveur d’un trouble visuel ?

  • La vision d’images doubles (appelée diplopie) peut être due à une consommation excessive d’alcool, à des troubles de certains nerfs crâniens ou à une sclérose en plaques.
  • La vision d’éclairs ou la sensation de voir à travers un rideau se produit généralement en lien avec un décollement de la rétine.
  • Si vous avez par exemple l’impression d’avoir un voile devant les yeux ou si vous ne voyez plus que flou tout autour de vous, ces symptômes peuvent être dus à la présence d’un glaucome, d’une déficience visuelle, d’une sollicitation excessive des yeux ou d’un décollement de la rétine.
  • Certains « éléments perturbateurs » tels qu’une pluie de suie ou des « moustiques qui volent » (appelés mouches volantes dans le jargon médical) devant les yeux peuvent être le signe d’un décollement de la rétine ou d’un détachement du corps vitré.
  • Les déficits du champ visuel (connus sous le nom de « vision en tunnel ») peuvent également être dus à un glaucome voire à des tumeurs.
  • Les troubles de la vision des couleurs peuvent être soit congénitaux (comme dans le cas d’un déficit rouge-vert) soit acquis (par exemple à la suite d’un glaucome aigu – il s’agit ici d’une augmentation soudaine de la pression intraoculaire due à un trouble de l’écoulement de l’humeur aqueuse – ou d’une intoxication à la digoxine, un puissant remède cardiaque extrait des feuilles de digitale).
Causes

Les causes des troubles visuels sont nombreuses. Il convient toutefois de distinguer les causes plutôt bénignes des causes plus sérieuses et plus graves. Les principales causes des troubles visuels sont les suivantes :

  • Myopie
  • Hyperopie (hypermétropie)
  • Presbytie
  • Strabisme
  • Astigmatisme
  • Dégénérescence maculaire liée à l’âge (en abrégé : DMLA)
  • Glaucome
  • Cataracte
  • Opacification du corps vitré
  • Décollement du corps vitré
  • Hémorragie du corps vitré
  • Déchirure de la rétine / décollement de la rétine
  • Inflammation à l’intérieur de l’œil (uvéite)
  • Inflammation du nerf optique
  • « Maladie de l’œil du manager » (= troubles visuels liés au stress)
  • Sclérose en plaques (SEP)
  • Maladie de Basedow
  • Migraine
  • Inflammation des artères
  • Occlusion vasculaire dans la rétine
  • AIT (accident ischémique transitoire)
  • Dilatation d’une artère cérébrale (anévrisme cérébral)
  • Hémorragies cérébrales
  • Tumeur cérébrale ou oculaire
  • Faiblesse musculaire pathologique
  • Consommation d’alcool, de tabac ou de drogues illégales
  • Effets secondaires d’autres médicaments
Diagnostic 

Le diagnostic des troubles visuels est effectué par un ophtalmologue. Ce médecin vous interrogera tout d’abord en détail sur vos antécédents médicaux (= ce que l’on appelle l’anamnèse). Il ou elle vous posera alors les questions les plus diverses afin de déterminer par exemple quand les troubles visuels apparaissent, sous quelle forme ils se manifestent (p. ex. par des scintillements oculaires ou la vision d’images doubles) et si vous avez encore d’autres symptômes (p. ex. mal aux yeux, maux de tête, nausées). Ensuite, l’ophtalmologue réalisera différents examens afin de découvrir la cause de votre trouble visuel et de pouvoir le traiter en conséquence :

  • L’examen ophtalmologique  : en cas de problèmes oculaires tels que des troubles visuels, un examen oculaire par l’ophtalmologue fait partie de la routine. L’ophtalmologue contrôle notamment l’acuité visuelle et peut ainsi identifier par exemple une amétropie comme cause des troubles visuels.
  • L’examen à la lampe à fente  : à l’aide d’un instrument ophtalmologique – la lampe à fente – le médecin peut examiner le segment antérieur de l’œil afin de diagnostiquer par exemple une cataracte ou une inflammation de la membrane intermédiaire (appelée uvéite).
  • L’ophtalmoscopie : le fond de l’œil est examiné à l’aide d’un ophtalmoscope. C’est important, par exemple, si le trouble visuel est dû à une maladie de la rétine ou à une tumeur de l’œil.
  • La mesure de la pression intraoculaire (tonométrie) : elle est surtout pratiquée quand un glaucome est à craindre comme cause des troubles visuels.
  • Examens sanguins : en cas de suspicion d’inflammation infectieuse du nerf optique ou de maladie de Basedow, un examen sanguin est souvent utile.
  • Examens neurologiques : si certains troubles ou maladies neurologiques (par exemple sclérose en plaques, inflammation du nerf optique) peuvent expliquer les troubles visuels, l’état et le fonctionnement des voies nerveuses doivent être contrôlés.
  • Examen échographique (en termes médicaux : sonographie) : une échographie ophtalmologique est nécessaire pour diagnostiquer un décollement de la rétine, des tumeurs oculaires ou des altérations du nerf optique.
  • Examen radiographique des vaisseaux sanguins (appelé angiographie) : les vaisseaux de la rétine et, en partie, de la choroïde peuvent être visualisés et examinés sur des radiographies par injection de colorants. Cette radiographie vasculaire est particulièrement importante en cas de suspicion de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).
  • Tomographie par résonance magnétique (TRM) et tomographie par ordinateur (CT) : ces techniques complexes d’imagerie sont notamment utilisées en cas de troubles visuels dus à des tumeurs, des anévrismes cérébraux et des hémorragies cérébrales.
Traitements

Un traitement efficace de la cause ou des causes à l’origine d’un trouble visuel permet généralement d’éliminer ce trouble visuel avec succès.

Ainsi, les troubles visuels liés à la myopie et à l’hypermétropie peuvent être corrigés à l’aide de lunettes ou de lentilles de contact, parfois même à l’aide de procédés chirurgicaux.

Si, en revanche, des inflammations sont à l’origine de vos troubles visuels, les médicaments correspondants vous aident généralement à lutter efficacement et durablement contre l’inflammation en question.

Si vous souffrez d’une pression intraoculaire élevée (c’est-à-dire d’un glaucome), votre ophtalmologue vous prescrira d’abord des médicaments pour prévenir ou retarder une nouvelle atteinte du nerf optique et donc une aggravation des troubles visuels. Toutefois, une intervention chirurgicale est parfois nécessaire.

Et en présence d’une cataracte, on opère généralement aussi.

Soins particuliers 

Il est important que vous fassiez régulièrement réaliser tous les examens de contrôle nécessaires par votre ophtalmologue traitant. C’est le seul moyen de s’assurer que votre œil va vraiment bien.

La fréquence et la durée des contrôles ainsi que l’intervalle entre les différents examens dépendent bien entendu de la pathologie à l’origine de votre trouble visuel et de sa gravité.

Il est donc impératif de convenir avec votre ophtalmologue traitant de votre plan de traitement individuel pour la suite de votre traitement.

Myopie

Avez-vous déjà eu l’impression de reconnaître plus difficilement ou de voir moins clairement des personnes ou des objets qui se trouvent à une certaine distance de vous ? Et si, en revanche, vous lisez un livre, la vue ne vous pose aucun problème ?

Si c’est le cas, nous vous recommandons de vous présenter rapidement à un ophtalmologue pour un contrôle et de vous y soumettre à un examen de la vue, car vous pourriez être myope.

Qu’est-ce que la myopie ?

La notion de myopie désigne l’amétropie congénitale ou acquise d’un ou des deux yeux. Les personnes myopes voient de manière floue et indistincte les objets plus éloignés, mais reconnaissent facilement les objets proches.

La myopie peut être compensée ou corrigée relativement sans problème par le port de lunettes ou de lentilles de contact et elle est rarement opérée. La myopie est mesurée à l’aide d’unités appelées dioptries.

Symptômes

Les personnes souffrant de myopie se heurtent donc souvent aux difficultés suivantes dans leur quotidien :

Les visages et les personnes, par exemple de l’autre côté de la rue, ne sont reconnus que tardivement et il est difficile de lire les noms des rues ou les panneaux d’affichage. À l’école, à l’université ou dans le cadre d’une formation continue, il n’est plus possible de lire ou de déchiffrer correctement des lettres et des signes projetés au tableau ou sur le mur. Dans la nature, les myopes reconnaissent très bien les arbres, mais n’identifient plus leurs feuilles ou leurs branches. Dans de nombreux cas, les premiers signes d’une myopie se manifestent par le fait que les inscriptions sur les panneaux publicitaires, les panneaux routiers ou les numéros d’immatriculation sont bien moins lisibles de loin que pour les personnes ayant une vision « normale ».

Une caractéristique typique de la myopie est en outre le plissement des yeux lorsque l’on regarde de loin. Ce plissement des paupières réduit la taille de la pupille, ce qui entraîne à son tour une augmentation de la profondeur de champ, ce qui peut très légèrement améliorer l’acuité visuelle à ce moment-là. En plissant les paupières, on tente donc de compenser le défaut d’acuité visuelle, mais cela n’est généralement possible que rarement voire sans résultat notable. Le « visage qui cligne » qui en résulte (dérivé du mot grec « myops ») a aussi donné le terme médical : myopie.

Causes

La médecine connaît fondamentalement deux causes de myopie :

soit le globe oculaire est trop long (myopie axiale), soit l’indice de réfraction du cristallin est trop élevé (myopie d’indice). Chez certaines personnes, les deux types peuvent même coexister. Les conséquences pour l’œil – et donc pour la vue – sont les mêmes dans les deux cas : l’œil ne peut pas s’accommoder correctement, les images vues ne sont plus perçues que floues ou brouillées. Dans ce dernier cas, les rayons lumineux provenant de loin se concentrent déjà avant la rétine chez les personnes myopes. Chez les personnes qui ont une « vision normale », en revanche, les rayons lumineux se concentrent précisément sur la rétine et donnent ainsi une image nette.

Autres causes

Il est intéressant de savoir que : la myopie est souvent héréditaire. Si les deux parents sont myopes, le risque que leurs enfants soient eux aussi myopes est de 60 %. Les conditions de vie générales ont également une influence sur la dégradation de l’acuité visuelle : un travail de près excessif favorise le développement de la myopie. Il ne s’agit pas seulement de la lecture de livres et de journaux, mais aussi de l’utilisation intense de smart phones et de tablettes.

À l’inverse, des études montrent que plus les enfants passent de temps en plein air, moins ils sont myopes. En effet, la dopamine, l’hormone du bonheur, qui est davantage libérée par la rétine sous l’effet de la lumière du jour, a aussi un effet positif sur la vue.

Diagnostic

Le diagnostic ophtalmologique de la myopie est généralement rapide, simple et indolore : un test de la vue permet de déterminer dans quelle mesure les yeux peuvent voir au loin (= vision de loin) ou de près (= vision de près).

Les patients doivent identifier et décrire avec un œil des lettres ou des caractères de différentes tailles projetés sur un mur assez éloigné. Il est ainsi possible de déterminer avec certitude l’existence d’une myopie et, le cas échéant, l’intensité de cette myopie.

Traitements

Règle générale : on ne guérit pas la myopie.

Une myopie existante peut toutefois être compensée et corrigée sans problème par le port de lunettes ou de lentilles de contact.

On sait désormais que le port de lentilles de nuit peut stopper la myopie à l’adolescence.

L’élimination de la myopie par le traitement au laser gagne en importance et en popularité.

Si la myopie est compensée à l’aide de lunettes ou de lentilles de contact, on utilise alors des lentilles dites de diffusion affichant un indice de réfraction négatif (unité de mesure de l’indice de réfraction : la dioptrie, en abrégé : dpt). Ces lentilles (aussi appelées verres négatifs) déplacent le point où les objets éloignés sont représentés avec netteté de manière à ce qu’il se trouve à nouveau directement sur la rétine. Les verres négatifs sont un peu plus épais sur les bords qu’au milieu (= concaves), mais la technique moderne permet désormais de les polir très finement.

Les personnes fortement myopes devraient faire examiner leurs yeux une fois par an. À partir d’une épaisseur de verre de -6 dpt, le risque de maladies graves de l’œil comme la cataracte, le glaucome ou encore un décollement de la rétine augmente considérablement.

Soins particuliers

Si une myopie a été diagnostiquée chez vous, il est important et indispensable que vous consultiez régulièrement votre ophtalmologue et que vous fassiez examiner vos yeux. L’ophtalmologue doit vérifier si la myopie est restée la même ou si votre acuité visuelle s’est éventuellement détériorée, ce qui nécessite un ajustement de vos lunettes et/ou de vos lentilles de contact à la valeur dioptrique correspondante.

Parlez-en à votre ophtalmologue, qui vous dira à quelle fréquence ou à quels intervalles vous devez vous présenter à son cabinet.

Hypermétropie

La lecture d’un livre vous pose de plus en plus de difficultés parce que vous ne parvenez plus à reconnaître correctement les lettres et que vous devez donc de plus en plus éloigner le livre de vous pour pouvoir continuer à le lire ?

Et vous avez probablement déjà constaté en contrepartie qu’il n’y a toujours pas de problème à voir nettement et clairement les personnes et les objets au loin ?

Qu’est-ce que l’hypermétropie ?

Pour que l’on puisse voir clairement un objet, les rayons lumineux émis par celui-ci doivent être réfractés au cours du trajet à travers l’œil de manière à ce qu’ils convergent exactement sur la rétine. Plus l’objet observé est proche de l’œil, plus la réfraction de la lumière dans l’œil doit être forte pour produire une image nette sur la rétine. L’œil doit donc être capable de modifier la réfraction de la lumière et d’adapter l’acuité visuelle à différentes distances (= accommodation).

L’hypermétropie signifie tout d’abord que vous ne pouvez plus identifier nettement les objets proches. Les muscles ciliaires (= les fibres auxquelles le cristallin est suspendu) du cristallin sont donc sollicités en permanence, car dès qu’ils se contractent, le cristallin se courbe davantage (il s’arrondit davantage) et la réfraction augmente, ce qui permet de représenter nettement les objets proches sur la rétine. Et pour regarder au loin, vos muscles oculaires doivent aussi être régulièrement un peu contractés.

Symptômes

L’accommodation permanente, c’est-à-dire l’adaptation permanente par contraction et relâchement des yeux, provoque surtout des maux de tête. Lorsque les muscles ciliaires se relâchent, le cristallin est étiré en longueur, ce qui le rend plus plat. Son indice de réfraction diminue, ce qui permet de voir nettement les objets plus éloignés.

Les autres symptômes de l’hypermétropie comprennent :

  • une fatigue rapide des yeux
  • des douleurs oculaires
  • des yeux qui brûlent
  • des inflammations de la conjonctive (en termes médicaux : conjonctivite)

Dans le jargon médical, ces symptômes sont aussi appelés troubles asthénopiques. Ils sont généralement plus perceptibles lors de la lecture.

Comme l’augmentation de la réfraction et le mouvement oculaire (= réaction de convergence) sont anatomiquement liés, le strabisme convergent est un autre symptôme possible de l’hypermétropie.

La réaction de convergence a toujours lieu lorsqu’il s’agit de voir un objet qui se trouve au centre et près de nos yeux. Les deux globes oculaires se rapprochent l’un de l’autre, les pupilles se rétrécissent et l’indice de réfraction augmente en raison de la plus forte courbure du cristallin. En conséquence, l’accommodation et la réaction de convergence sont couplées.

Causes

L’hypermétropie peut être due à un globe oculaire trop court ou à une diminution de l’indice de réfraction du cristallin. L’hypermétropie due au vieillissement est également possible.

L’hypermétropie axiale

L’hypermétropie axiale est la forme d’hypermétropie la plus fréquente : comme le globe oculaire est ici plus court que la normale, l’image n’est pas clairement reproduite sur la rétine même en cas d’accommodation maximale – les rayons lumineux incidents ne se focaliseraient que derrière la rétine pour former un point focal commun. C’est la raison pour laquelle les personnes atteintes d’hypermétropie ne sont pas en mesure de voir nettement les objets proches.

La personne affectée peut certes encore voir nettement de loin, mais le cristallin doit aussi être accommodé car sa réfraction à l’état détendu n’est pas suffisante, même pour des objets éloignés. C’est la raison pour laquelle les muscles ciliaires, qui provoquent une courbure du cristallin et donc une augmentation de la réfraction, sont constamment tendus.

Avec une vision de loin et une hypermétropie allant jusqu’à 4 dioptries, ce n’est pas un problème pour une jeune personne. Mais pour obtenir une vue un peu nette à une distance de lecture, soit à environ 33 centimètres du corps, il faut 3 dioptries de réfraction supplémentaires. Cela signifie que l’œil doit fournir une réfraction totale de 7 dioptries, que l’œil ne peut pas maintenir à long terme, ce qui entraîne finalement des troubles.

L’hypermétropie de réfraction (hyperopie de réfraction)

Dans l’hyperopie de réfraction, la longueur du globe oculaire est normale, mais la réfraction du cristallin est inférieure à la normale. Les conséquences de l’hypermétropie de réfraction ne sont pas différentes de celles de l’hypermétropie axiale.

La presbyopie

La presbyopie (également appelée presbytie, hypermétropie) est provoquée par le vieillissement du cristallin. Elle se manifeste généralement à partir de l’âge de 45 ans. Comme pour l’hypermétropie proprement dite, les personnes affectées ont des difficultés à lire à distance normale. Il est cependant possible de résoudre ce problème avec des lunettes de lecture adaptées.

Diagnostic

Si vous avez des problèmes de vision, prenez rapidement rendez-vous chez l’ophtalmologue. L’ophtalmologue commencera par vous interroger en détail sur vos antécédents médicaux – ce que l’on appelle l’anamnèse. Votre médecin voudra notamment savoir depuis quand vous souffrez des troubles et si ceux-ci apparaissent surtout lorsque vous lisez. Il voudra également savoir si vous souffrez de maux de tête et si vous portez déjà des lunettes, éventuellement seulement pour lire.

Un examen de la vue permet au médecin de se prononcer sur l’acuité visuelle de vos yeux. Au cours de ce test, vous devez identifier différents caractères, chiffres ou formes projetés sur le mur à une certaine distance de vous. La taille des différents symboles ou chiffres diminue d’une ligne à l’autre. L’ophtalmologue évalue votre acuité visuelle en fonction de la dernière ligne que vous avez pu identifier / lire sans problème.

Un autre examen en relation avec la constatation d’une hypermétropie est l’examen du fond de l’œil (en termes médicaux : fondoscopie). L’ophtalmologue éclaire votre œil avec une lumière pour évaluer la rétine. Parfois, on constate des modifications au fond de l’œil, surtout en présence d’une forte hypermétropie. Des vaisseaux sinueux peuvent par exemple être visibles sur la rétine.

Traitements

L’hypermétropie peut être compensée à l’aide de lunettes ou de lentilles de contact.

On utilise pour cela des verres positifs ou des lentilles convergentes qui sont courbées vers l’extérieur (= convexes). Cette courbure vers l’extérieur permet de faire converger les rayons lumineux avant même qu’ils ne tombent sur la cornée. Grâce à cette réfraction d’appui de la lumière, le faible pouvoir de réfraction de l’œil suffit à reproduire une image nette sur la rétine. En cas d’hyperopie très forte, on privilégie généralement des lentilles de contact, car les verres de lunettes nécessaires à la correction seraient très épais et lourds.

Une autre possibilité de traitement consiste à améliorer l’acuité visuelle de vos yeux grâce à un traitement au laser.

Soins particuliers

Si une hypermétropie a été diagnostiquée chez vous, il est important et indispensable de consulter régulièrement votre ophtalmologue et de faire examiner vos yeux.

Astigmatisme

L’astigmatisme est un défaut de la vision dans lequel une irrégularité de la forme de la cornée entraîne une vision floue et déformée. Contrairement à la myopie ou à l’hypermétropie, des problèmes de vision de près ou de loin peuvent survenir dans ce cas.

Qu’est-ce que l’astigmatisme ?

L’astigmatisme est provoqué par le fait que la surface de l’œil – c’est-à-dire la cornée – ou le cristallin qui se trouve derrière ne présente pas une forme ronde mais une forme ovale (comme un ballon de rugby). En conséquence, la lumière qui touche l’œil n’est pas focalisée correctement sur la rétine, ce qui rend floue l’image perçue par l’œil.

Symptômes

Un astigmatisme ne se manifeste que lorsqu’il est assez prononcé.

En revanche, les formes légères de cette déficience visuelle n’ont guère de conséquences perceptibles pour les personnes concernées et on les retrouve chez de nombreuses personnes. Un astigmatisme prononcé peut se manifester par une vision floue de près et de loin (à la différence de la myopie ou de l’hypermétropie, où seule la vision de loin ou la vision de près est affectée) et par des symptômes tels que des vertiges, des douleurs oculaires et des maux de tête. Les muscles ciliaires de l’œil (c’est-à-dire les muscles responsables de la contraction voire de l’étrécissement de l’œil) cherchent alors à compenser le défaut de réfraction de la cornée en ajustant la focalisation du cristallin.

L’étrécissement fréquent de l’œil entraîne toutefois un surmenage, d’où l’apparition des symptômes susmentionnés. De plus, la vision est floue et déformée. Ceci s’explique par le fait qu’il n’y a pas de point focal sur la rétine, mais des lignes focales, raison pour laquelle les personnes concernées voient plutôt les structures ponctuelles comme des stries ou des barres. C’est ce qui explique l’expression « astigmatisme » (du préfixe privatif grec a- et de stigma, « point »).

En présence d’un astigmatisme, les personnes affectées voient d’une manière floue les autres personnes ainsi que les objets, que ce soit de loin ou de près. Cela s’explique par le fait que le cerveau ne reçoit pas de la rétine des informations claires qui seraient pourtant nécessaires pour percevoir une image nette. En outre, les objets peuvent être déformés et les cercles sont plutôt ovales.

Causes

L’astigmatisme est dû au fait que la cornée de l’œil n’est pas bombée de façon exactement sphérique, comme c’est le cas pour un œil sain.

Astigmatisme

Toutefois, le terme « astigmatisme » est un terme générique qui n’englobe pas seulement l’astigmatisme. En effet, le cristallin peut lui aussi présenter une courbure irrégulière et entraîner un astigmatisme. Indépendamment de l’origine de l’astigmatisme, la médecine distingue entre astigmatisme régulier et astigmatisme irrégulier, l’astigmatisme régulier étant le plus fréquent. La courbure de la cornée crée deux lignes focales perpendiculaires l’une à l’autre. La courbure suit donc encore certaines règles, raison pour laquelle elle peut généralement être facilement compensée par des aides visuelles. En cas d’astigmatisme irrégulier, en revanche, plusieurs zones cornéennes ont un pouvoir de réfraction différent, ce qui a pour effet que la lumière est réfractée de différentes manières; dans les cas extrêmes, on ne distingue même plus de lignes focales. Un astigmatisme irrégulier est donc beaucoup plus difficile à traiter qu’un astigmatisme régulier.

Certes, le terme « astigmatisme » est souvent utilisé indifféremment pour ces deux pathologies dans le langage courant, mais en réalité, la notion « d’astigmatisme » recouvre encore quelque chose d’autre : en effet, des irrégularités du cristallin (= astigmatisme lenticulaire) ou du fond de l’œil peuvent aussi entraîner un astigmatisme. La déformation de la cornée est toutefois la cause la plus fréquente d’un astigmatisme.

Autres causes

L’astigmatisme est souvent congénital et peut avoir des causes génétiques. Une cornée légèrement déformée (jusqu’à 0,5 dioptrie) est très répandue et est même considérée comme normale. En cas d’astigmatisme apparaissant seulement plus tard dans la vie, des causes telles que des ulcères et des cicatrices de la cornée (dues à des lésions, des inflammations et des infections de la cornée) ou une opération des yeux (par exemple pour le traitement de la cataracte) sont souvent à l’origine de l’astigmatisme. Des maladies oculaires telles que le kératocône (= une maladie inflammatoire de la cornée qui entraîne une déformation conique de la cornée) peuvent également provoquer un astigmatisme irrégulier. Toutefois, ceci est plutôt rare.

Diagnostic

En cas de suspicion de la présence d’un astigmatisme, l’ophtalmologue peut le déterminer à l’aide de différentes méthodes et étapes d’examen. La nature et l’étendue de l’astigmatisme peuvent aussi être précisées au cours de ces examens.

Détail des étapes de l’examen :

La réfraction objective : une image infrarouge est projetée sur le fond de l’œil du patient et l’on détermine si l’image est nette. Si ce n’est pas le cas, différentes lentilles sont placées en amont, jusqu’à ce que l’image soit nette. Ceci permet au médecin de tirer des conclusions quant au type de défaut visuel.

L’ophtalmométrie : s’il est évident qu’il s’agit d’un astigmatisme, il est alors possible de mesurer plus précisément la cornée et de déterminer plus précisément l’astigmatisme. Ceci se fait par exemple à l’aide d’un ophtalmomètre. Cet appareil rappelle de loin un microscope et projette une croix creuse et une croix à barres sur la cornée de la personne affectée : sur une cornée de forme idéale, les deux croix seraient placées exactement l’une au-dessus de l’autre. En cas d’astigmatisme, en revanche, les croix se déplacent l’une par rapport à l’autre, d’autant plus que l’astigmatisme est prononcé. Les valeurs du rayon de courbure et de l’indice de réfraction de la cornée peuvent ainsi être déterminées avec une grande précision.

La topographie de la cornée : en présence d’un astigmatisme irrégulier, l’ophtalmomètre atteint toutefois ses limites. Un appareil commandé par ordinateur (appelé kératographe) est utilisé pour analyser l’indice de réfraction de toute la surface cornéenne. Cet examen fournit les données les plus précises sur le type et l’ampleur de l’astigmatisme.

La réfraction subjective : lorsque l’astigmatisme a été spécifié à l’aide de différents instruments, vient ensuite ce que l’on appelle la réfraction subjective. La collaboration active du patient et de la patiente est ici requise : pendant que la patiente ou le patient regarde des tableaux optométriques, l’ophtalmologue lui tient successivement différentes aides visuelles devant les yeux. La patiente ou le patient doit alors indiquer avec quelle aide visuelle elle ou il voit le mieux les tableaux optométriques. Une fois cette question résolue, plus rien ne s’oppose au traitement de l’astigmatisme.

Traitements

Lorsque l’angle et le défaut de réfraction d’une courbure de la cornée sont connus, on peut essayer de compenser la déficience visuelle à l’aide d’aides visuelles appropriées. La chirurgie et la greffe de la cornée sont d’autres possibilités de traitement.

Lunettes

Dans la plupart des cas, des lunettes munies de verres à biseau cylindrique (verres cylindriques) ou des lentilles de contact permettent de corriger l’astigmatisme.

Lentilles de contact

Le type de lentilles de contact compatible avec un astigmatisme dépend en outre des conditions individuelles. Les lentilles de contact rigides sont souvent un bon choix en cas d’astigmatisme avec un léger défaut de réfraction. Sous les lentilles rigides se forme un film lacrymal qui compense automatiquement l’astigmatisme. Des lentilles de contact souples et bombées en conséquence peuvent également corriger un astigmatisme. Il s’agit alors de lentilles de contact dites toriques, dont la forme diffère de celle des lentilles conventionnelles.

Lasers

Dans certains cas, il est également possible de faire traiter l’astigmatisme au laser. Le faisceau lumineux brûlant élimine les irrégularités de la cornée et crée ainsi une surface homogène. Toutefois, c’est l’ophtalmologue traitant qui décide si un procédé au laser peut être envisagé comme méthode thérapeutique chez un patient.

Cristallin artificiel

Une autre approche chirurgicale consiste à corriger l’astigmatisme par la pose d’un nouveau cristallin. La cornée n’est pas altérée; le cristallin est retiré et remplacé par un cristallin artificiel, appelé cristallin intraoculaire. Elle est conçue pour compenser au mieux l’astigmatisme. Toutefois, cette méthode n’est généralement utilisée qu’en cas d’astigmatisme très prononcé.

Transplantation de cornée

Cependant, dans de rares cas, ni les aides visuelles ni les procédés chirurgicaux cités plus haut ne sont utiles. En dernier recours, il reste la transplantation de cornée. La cornée déformée est retirée et une cornée intacte d’un donneur est implantée en remplacement.

Soins particuliers

Par rapport à la myopie ou à l’hypermétropie, l’astigmatisme est un défaut visuel compliqué qui n’est donc pas si facile à traiter. À cela s’ajoute le fait que les aides visuelles existantes n’offrent pas un résultat satisfaisant à 100 %.

Normalement, l’astigmatisme ne progresse pas, il reste constant. Le kératocône (maladie inflammatoire de la cornée qui entraîne une déformation conique de la cornée) fait exception : dans cette variante, l’astigmatisme ne cesse de s’aggraver.

En présence d’un astigmatisme, il est donc indispensable de consulter régulièrement l’ophtalmologue et de respecter tous les rendez-vous nécessaires pour les examens de contrôle.

Presbytie

Si vous avez plus de 40 à 45 ans, vous connaissez peut-être le phénomène suivant :

vous allez à la bibliothèque, choisissez un livre et un coin confortable pour le parcourir, puis essayez de lire le livre avec les bras tendus, mais l’écriture semble trop petite ou les bras trop courts.

Malheureusement, c’est rarement à cause de la taille de la police ou de la longueur des bras que vous ne parvenez plus vraiment à déchiffrer les lettres. Non, c’est la presbytie qui se manifeste chez vous.

Qu’est-ce que la presbytie ?

La presbytie (en termes médicaux, également : presbyopie) est due au processus normal de vieillissement du cristallin. Lorsque ceci se produit, l’œil ne peut plus ajuster aussi nettement sa vision de près. C’est pourquoi la presbytie n’est pas une maladie à proprement parler ni une hypermétropie typique, car c’est précisément le processus de vieillissement naturel, appelé aussi physiologique (au contraire de pathologique = dû à la maladie) du cristallin qui en est la cause.

Il est intéressant de noter que les modifications physiologiques du cristallin commencent dès le jour de la naissance. Pour que les objets soient perceptibles aussi nettement à différentes distances, le cristallin adapte régulièrement l’indice de réfraction de l’œil en conséquence : si le cristallin se courbe plus fortement, l’indice de réfraction augmente, ce qui permet d’obtenir une représentation nette des objets proches sur la rétine. En revanche, à l’état aplati, l’indice de réfraction du cristallin est plus faible, ce qui permet de percevoir nettement les objets éloignés. Ce réglage de l’acuité visuelle par une modification de la forme du cristallin est assimilé en médecine à la notion « d’accommodation ».

Heureusement, les problèmes visuels liés à la presbytie peuvent être corrigés par le port de lunettes ou de lentilles de contact, par une opération ou par un procédé au laser.

Symptômes

Les premiers symptômes de la presbytie apparaissent généralement à partir de 40 ans. La lecture à une distance de lecture normale devient ainsi de plus en plus difficile. De plus, l’image peut devenir floue devant les yeux et une sensation de pression sourde sur le front ou les yeux peut en outre se manifester.

Au fil des ans, la zone sur laquelle l’œil peut se focaliser avec netteté se déplace de plus en plus loin, jusqu’à ce qu’elle atteigne environ deux mètres à l’âge de 65 ans.

Au fil du temps, la vision de près pose de plus en plus de problèmes, le texte et les contours sont flous et les personnes concernées tiennent généralement instinctivement un livre ou une étiquette de prix plus éloignés pour pouvoir continuer à lire des lettres et des chiffres.

Chez les personnes qui ne souffrent pas de presbytie, la distance de lecture « normale » est comprise entre 30 et 40 centimètres. En présence d’une presbytie, cette distance de lecture ne cesse d’augmenter jusqu’à ce que « les bras soient trop courts » pour tenir le livre ou le journal suffisamment éloignés pour en permettre la lecture.

Causes

Avec l’âge, l’élasticité du cristallin diminue continuellement. Son noyau rigide s’agrandit tandis que le cortex mou devient plus petit. De ce fait, la capacité d’accommodation (accommodation = capacité de l’œil à s’adapter de manière flexible à différentes distances) diminue.

Pour une vision nette de près, le cristallin doit être plus sphérique. Voici comment cela fonctionne :

  1. un muscle oculaire particulier, appelé muscle ciliaire, se contracte.
  2. Les fibres élastiques maintenant le cristallin suspendu se détendent et le cristallin devient plus sphérique.

Au cours de la vie, le cristallin vieillit et ne peut plus se déformer suffisamment, car il s’épaissit et durcit au fil des ans en raison de l’épaississement des tissus. À notre naissance, en revanche, le cristallin est encore très élastique.

Amplitude d’accommodation réduite

En règle générale, la presbytie se manifeste pour la première fois vers 40 à 45 ans, quand l’amplitude d’accommodation descend en dessous de trois dioptries.

Par « amplitude d’accommodation », les spécialistes désignent la zone de vision dans laquelle l’œil peut percevoir les objets de manière nette. La limite inférieure est marquée par le point de proximité, soit la distance la plus courte à laquelle une personne peut encore percevoir nettement quelque chose. En revanche, la limite supérieure de l’amplitude d’accommodation est le point distant; il s’agit donc du point le plus éloigné où une vision nette est encore possible. Avec l’âge, le point de proximité s’éloigne de plus en plus – l’amplitude d’accommodation diminue. Chez les enfants de 10 ans, elle est par exemple encore de 15 dioptries, chez les personnes de 30 ans elle est de 7 et chez les personnes de 60 ans d’une seule dioptrie.

Diagnostic

Si vous avez des problèmes de vision, faites rapidement un examen ophtalmologique – ne serait-ce que pour exclure d’autres maladies oculaires. Différents tests montrent à l’ophtalmologue si les yeux ont besoin d’aide :

Tableaux de tests de la vision : L’acuité visuelle de l’œil se détermine facilement à l’aide de tableaux de tests de la vision. La patiente ou le patient doit lire des chiffres ou des lettres projetés en différentes tailles sur le mur opposé. Chaque œil est testé individuellement.

Test avec le phoroptère : un phoroptère est un appareil permettant de mesurer la réfraction subjective (= mesure du pouvoir de réfraction du cristallin) de l’œil. Le phoroptère est composé de deux paquets de verres disposés l’un derrière l’autre, chacun dans un boîtier et nécessaires pour compenser les défauts de réfraction. En présence d’un tel défaut de réfraction, les rayons lumineux qui pénètrent dans l’œil ne sont pas focalisés sur la rétine et provoquent donc une vision floue.

Lorsqu’un test est effectué avec un phoroptère, le patient regarde à travers un appareil et indique les lettres et les chiffres qui peuvent être reconnus. Des verres correcteurs de différentes puissances peuvent être insérés. Les lunettes de mesure, qui peuvent également être dotées de verres de différentes puissances, constituent une alternative à un tel phoroptère. Il est ainsi possible de déterminer le verre idéal pour la distance et la proximité.

Test avec le réfractomètre : Un réfractomètre permet de mesurer la réfraction de la lumière dans l’œil sans que le patient n’ait à faire quoi que ce soit. Il se contente de s’asseoir devant le réfractomètre et de regarder à travers un système optique. L’appareil émet des rayons lumineux dans l’œil, qui sont focalisés par la cornée et le cristallin et atteignent finalement la rétine. L’appareil contrôle alors la réfraction de la lumière et calcule ensuite la puissance des lunettes qui serait optimale pour que le patient ou la patiente puisse à nouveau bien voir de loin et de près.

Traitements

Chez tout le monde, le processus naturel de durcissement du cristallin se produit tôt ou tard et il ne peut pas être stoppé par un entraînement oculaire spécial. Le fait de commencer à porter des lunettes et à quel moment ceci se fait n’a pas non plus d’influence sur l’évolution.

Comme pour l’hypermétropie pathologique, il est aussi possible de compenser le défaut de réfraction du cristallin dans la presbytie à l’aide de lunettes ou de lentilles de contact.

Pour le traitement de la presbytie, le spécialiste distingue entre les méthodes suivantes :

Les lunettes de lecture : les lunettes de lecture pour personnes atteintes de presbytie sont dotées de verres positifs (c’est-à-dire que la valeur de dioptrie est précédée d’un signe plus) composés de lentilles convexes. Celles-ci sont courbées vers l’extérieur (convexes en latin) et concentrent les rayons lumineux entrants avant qu’ils ne touchent l’œil. L’épaisseur des lunettes est ajustée en fonction du degré de presbytie. Les lunettes de lecture permettent de voir nettement de près.

Les lunettes bifocales : Les lunettes bifocales permettent d’éviter les changements fastidieux entre lunettes pour la vision de près et lunettes pour la vision de loin. Ces lunettes sont réglées sur la vision de loin dans la partie supérieure des verres et sur la vision de près dans la partie inférieure.

Les lunettes à verres progressifs : Dans le cas des lunettes à verres progressifs, le verre est poli de manière à ce que les deux zones de vision de loin et de près se superposent progressivement. Les presbytes peuvent ainsi non seulement voir nettement de loin et de près, mais aussi à mi-hauteur, par exemple lors du travail devant un écran. Toutefois, les lunettes à verres progressifs ne conviennent pas de la même manière à tous les patients et elles nécessitent souvent un certain temps d’adaptation, car le port de ces lunettes peut provoquer de légers vertiges et des maux de tête.

Les lunettes d’ordinateur : Les personnes qui travaillent beaucoup et longtemps sur l’ordinateur peuvent envisager d’acheter des lunettes d’ordinateur (aussi appelées lunettes de travail ou lunettes spéciales écran). Celles-ci comprennent plusieurs domaines qui sont adaptés le plus précisément possible au travail quotidien.

Lentilles de contact  : La presbytie peut aussi être compensée par des lentilles de contact, souples ou rigides. Il est particulièrement important que les yeux aient été mesurés au préalable avec précision par un ophtalmologue pour que les lentilles soient bien ajustées. Le diamètre et le rayon de courbure sont tout aussi déterminants que le plastique à partir duquel les lentilles de contact sont fabriquées. Les lentilles de contact ne doivent jamais être portées plus longtemps que recommandé, car la cornée a besoin de quelques heures, même dans la journée, pour être approvisionnée en oxygène de manière optimale.

Traitement chirurgical

L’implantation d’un cristallin artificiel dans l’œil ou au laser permet de lutter contre la presbytie.

Soins particuliers

Pour s’assurer que les yeux sont en bon état et, le cas échéant, que les bons verres correcteurs sont portés, il est recommandé de consulter régulièrement un ophtalmologue. Ce n’est qu’à cet endroit qu’il est possible d’examiner correctement les yeux et, le cas échéant, d’effectuer les tests nécessaires.

Décollement du vitré

Lorsque le corps vitré de l’œil change, il peut en résulter de petites opacités mobiles qui semblent voler devant l’œil, comme si une mouche ou un moustique était constamment devant l’œil.  

Ces opacifications minimales du corps vitré sont généralement tout à fait inoffensives (mais elles peuvent parfois devenir gênantes). Toutefois, elles peuvent aussi être le signal d’une modification non négligeable du corps vitré, qui ne doit pas être ignorée. 

Le corps vitré

L’œil humain a la forme d’une sphère creuse. Face à l’extérieur, la paroi de l’œil possède une fenêtre claire – la cornée – qui est protégée par les paupières. La sphère est traversée par l’iris, qui divise l’œil en une petite partie antérieure et une partie postérieure environ cinq fois plus grande. Au centre de l’iris se trouve un orifice appelé la pupille. La zone située devant l’iris est appelée chambre antérieure de l’œil; la zone située derrière l’iris est appelée chambre vitréenne. Cette cavité vitréenne est remplie d’une masse gélatineuse incolore, transparente, appelée corps vitré. La cavité vitréenne est tapissée par la rétine. 

Les modifications des structures du corps vitré avec l’âge sont physiologiques (de : physiologie = processus et fonctions normaux de l’organisme humain), c’est pourquoi des examens de contrôle réguliers chez un médecin spécialiste sont recommandés à partir de 40 ans. 

Symptômes

Le corps vitré se liquéfie généralement à partir de 20 ans. Ce phénomène est perçu par la plupart des gens comme « des mouches » (= mouches volantes) et constitue un processus bénin, ne nécessitant pas de traitement. 

En revanche, si des éclairs sont perçus ou si les mouches volantes apparaissent subitement en essaims denses, la rétine doit être examinée afin d’exclure un décollement de la rétine. En cas de blessure ou de diabète, une hémorragie dangereuse peut également se produire. Celle-ci doit faire l’objet d’un contrôle intensif et, le cas échéant, être éliminée par une intervention chirurgicale. 

Si le corps vitré est rendu opaque, par exemple par du sang ou des matériaux inflammatoires, s’il contient des corps étrangers qui ont pénétré dans l’œil de l’extérieur ou s’il s’agit de condensations cicatricielles sur la rétine et que celle-ci se décolle même de son support, le corps vitré doit être retiré par une intervention chirurgicale correspondante et remplacé par un liquide spécial. 

Les maladies du corps vitré peuvent fortement altérer la vision, car tous les rayons lumineux doivent obligatoirement traverser le corps vitré pour atteindre la rétine. 

Les modifications du corps vitré peuvent se manifester par différents symptômes : 

  • Augmentation de la survenue d’opacités du corps vitré : celles-ci sont perçues comme de petits phénomènes semi-transparents de la taille de grains de poussière (appelés « mouches volantes ») ou comme des «grumeaux» plus importants dans le champ visuel. Comme elles participent à tous les mouvements de l’œil, ces opacités semblent mobiles, car elles ne se situent pas dans l’axe optique de l’œil. Quand on essaie de les fixer, elles semblent s’échapper pour s’approcher à nouveau quand le regard se porte sur autre chose. En revanche, les opacités situées directement dans l’axe optique apparaissent toujours au centre du champ visuel. Selon leur taille, les « mouches volantes » peuvent altérer plus ou moins fortement l’acuité visuelle. 
  • Perception d’éclairs de lumière : la plupart du temps, le corps vitré détaché est encore ponctuellement relié à la rétine. Les mouvements oculaires peuvent alors provoquer une traction du corps vitré qui se déplace dans le globe oculaire au niveau de la rétine. Le stimulus mécanique agit sur les photorécepteurs de la rétine, ce qui provoque des sensations brusques et brèves de luminosité ou des « éclairs de lumière ». 
  • Perception de troubles dus aux hémorragies : si la liaison entre le corps vitré et la rétine se rompt, de petits et très petits vaisseaux sanguins peuvent éclater. Il en résulte de petites et très petites hémorragies qui peuvent perturber temporairement la vision. Ces très petites hémorragies provoquent à leur tour de minuscules points sombres (= ce que l’on appelle la « pluie de suie »). En revanche, les hémorragies plus importantes entraînent des déficits plus importants du champ visuel. Cependant, les troubles dus à des hémorragies disparaissent généralement d’eux-mêmes au bout de quelques jours. 
  • Baisse de la vision, autrement dit diminution de l’acuité visuelle 
  • Coloration rougeâtre du champ visuel (en cas d’hémorragies dans les corps vitrés)  
  • Douleurs sourdes dans l’œil et conjonctive très rouge (en cas d’inflammation vitréenne aiguë)  

Dans la plupart des cas, les symptômes décrits n’ont rien de grave. Toutefois, afin d’exclure ou de traiter rapidement toute lésion dans la région de la rétine, les personnes affectées doivent impérativement consulter un ophtalmologue le jour même en cas d’éclairs de lumière et d’opacités oculaires récurrentes, afin de faire investiguer ces symptômes. 

Important à savoir : dans la plupart des cas, les altérations pathologiques du corps vitré sont étroitement liées à une maladie rétinienne. 

Causes

Le corps vitré est composé à 98 % d’eau et à 2 % d’acide hyaluronique, auquel l’eau est liée, et d’une structure de collagène qui assure la stabilité du corps vitré. Les processus de vieillissement entraînent des dépôts dans le corps vitré et les fibres de collagène s’agglutinent, ce qui signifie que le corps vitré se rétrécit globalement. À côté de cela se forment des fentes et des lacunes remplies d’eau (= cavités, creux) – la médecine parle ici aussi d’une fluidification du corps vitré – et les particules qui flottent à l’intérieur sont perçues comme des ombres, des fils ou des peluches en mouvement lors des mouvements oculaires (= « mouches volantes »). 

Outre le rétrécissement du corps vitré lié à l’âge, d’autres causes peuvent expliquer une altération du corps vitré : 

  • myopie sévère (plus de 10 dioptries)  
  • blessures de l’œil, surtout des contusions, 
  • interventions ophtalmologiques telles qu’une opération de la cataracte 

L’inflammation du corps vitré peut être causée par des bactéries, des virus et des champignons : ceux-ci peuvent avoir pénétré dans le corps vitré soit à la suite d’un traumatisme, soit à la suite d’une action extérieure, soit à la suite d’une intervention chirurgicale. 

Diagnostic

Comme le corps vitré se trouve devant la rétine, les modifications peuvent généralement être détectées à l’aide d’un ophtalmoscope (ou lampe ophtalmique, qui permet une inspection des parties visibles de l’œil, en particulier de la rétine et des vaisseaux sanguins qui l’alimentent). 

Selon les symptômes, la vue (c’est-à-dire l’acuité visuelle), le champ visuel ou l’anamnèse (interrogation professionnelle d’informations potentiellement pertinentes sur le plan médical) peuvent renseigner sur la genèse (= apparition, évolution) de la maladie.  

En outre, l’ophtalmologue examine le corps vitré à l’aide d’une lampe à fente et d’un verre de contact (un instrument d’examen ophtalmologique spécial qui a la forme d’un verre de loupe en forme d’entonnoir) et il dilate la pupille avec des gouttes pour mieux évaluer la rétine afin de pouvoir examiner le fond de l’œil. 

Si, par exemple, le cristallin est opaque en raison d’une cataracte, l’examen direct de l’intérieur de l’œil peut ne pas se faire sans restriction. Dans ce cas, l’ophtalmologue peut recourir à une échographie pour visualiser le tissu dans l’œil. 

De plus, les décollements du corps vitré sont particulièrement faciles à détecter à l’aide de la tomographie par cohérence optique, qui permet d’obtenir une image bidimensionnelle des couches tissulaires de l’œil à l’aide d’impulsions lumineuses et non d’ondes ultrasonores. Cette méthode fournit des images plus précises que l’échographie de l’œil. 

En cas d’hémorragie dans le corps vitré, le globe oculaire est également examiné à l’aide d’un miroir externe et d’un verre de contact afin d’identifier la source de l’hémorragie. En cas d’hémorragie très importante, la vision est perturbée et d’autres examens sont nécessaires pour en déterminer la cause (p. ex. échographie, tomodensitométrie ou angiographie (examen vasculaire) des vaisseaux oculaires). 

En médecine, on distingue cinq formes différentes d’altération du corps vitré : 

  • L’opacité du corps vitré : avec l’âge ou en cas de myopie, des lésions dégénératives peuvent fluidifier le corps vitré. Cela entraîne un épaississement et une destruction de l’échafaudage du corps vitré. 
  • Le soulèvement du corps vitré  : Des détachements du corps vitré peuvent se produire, en particulier à un âge avancé. Le corps vitré se détache alors partiellement ou totalement de la rétine. En cas de décollement partiel du corps vitré, il existe un risque d’hémorragie du corps vitré (voir ci-dessous) ou de décollement de la rétine. Les deux cas doivent être traités immédiatement par un ophtalmologue afin d’éviter une éventuelle cécité (= urgences ophtalmologiques). 
  • L’hémorragie dans le corps vitré : le corps vitré lui-même ne possède pas de vaisseaux et n’a donc pas d’irrigation sanguine. En cas de présence de sang dans le corps vitré, il s’agit donc toujours d’une hémorragie provenant des tissus environnants. Une telle hémorragie peut avoir différentes causes : soit un décollement du corps vitré, soit une lésion de l’œil, soit une formation de nouveaux vaisseaux. 
  • L’inflammation du corps vitré : Les inflammations du corps vitré ne surviennent pratiquement jamais de manière isolée. Souvent, les structures voisines, comme la rétine, le nerf optique ou la membrane intermédiaire, sont également touchées. Une inflammation (en termes médicaux : l’endophtalmie) est certes rare mais elle peut entraîner la cécité si elle n’est pas traitée immédiatement. 
  • Les mouches volantes : les « mouches volantes » sont un symptôme inoffensif, bien que souvent très gênant. En médecine, on entend par là la vision de petits points noirs, de petits fils, de peluches ou de moustiques. Il s’agit d’opacités flottantes du corps vitré qui accompagnent les mouvements du regard avec un certain retard. Souvent, elles apparaissent soudainement lorsqu’on lit ou que l’on regarde une surface blanche ou dans le ciel. Il est recommandé de faire examiner les mouches volantes afin d’exclure toute autre pathologie oculaire. 
Traitements

Les altérations du corps vitré liées à la maladie ou à l’âge peuvent avoir des conséquences graves et entraîner des troubles visuels. Selon la maladie, un traitement médicamenteux ou chirurgical peut être mis en œuvre. 

Les différentes altérations du corps vitré sont traitées comme suit : 

  1. Traitement en cas d’hémorragie du corps vitré : les lésions oculaires sont traitées par chirurgie ophtalmologique et les hémorragies des vaisseaux rétiniens sont stoppées au laser. Si l’hémorragie est due à un décollement de la rétine, celui-ci doit être traité le plus rapidement possible en raison du risque de cécité. En général, l’organisme résorbe les hémorragies légères de lui-même au bout de quelques semaines – à l’instar d’un hématome. Toutefois, si l’hémorragie vitréenne ne disparaît pas d’elle-même au bout de deux à trois mois, l’ophtalmologue conseillera une ablation du corps vitré (= vitrectomie). Pour que le globe oculaire ne s’effondre pas sans le corps vitré stabilisateur, il doit être rempli de gaz, de silicone ou de solution physiologique. 
  2. Traitement en cas de décollement du corps vitré : en présence d’un décollement inoffensif et complet du corps vitré, diagnostiqué par un médecin et sans risque de décollement de la rétine, aucun traitement n’est nécessaire. Les opacifications du corps vitré ne disparaissent pas, mais au fil du temps, elles ne sont généralement plus perçues comme gênantes par les patientes et les patients. 
  3. Traitement en cas d’inflammation du corps vitré : dans ce cas, un traitement est effectué par le médecin en fonction de la cause. Si l’inflammation du corps vitré est due à certains agents pathogènes, le traitement est effectué sur la base d’un antibiogramme (un antibiogramme est le résultat d’un test de laboratoire visant à déterminer la sensibilité ou la résistance des agents pathogènes microbiens aux antibiotiques). 
  4. Traitement en cas d’opacification du corps vitré : dans la plupart des cas, les personnes affectées doivent simplement vivre avec une opacification du corps vitré. Les opacifications plus importantes s’infiltrent parfois dans le corps vitré en fonction de la gravité et sont alors moins gênantes. En cas de troubles importants et gênants, les médecins disposent de deux options de traitement : 

Les « mouches volantes » peuvent être dissoutes au laser. Toutefois, le traitement ne convient que pour les opacités qui se trouvent à une distance sûre de la rétine. 

En cas d’opacifications importantes du corps vitré dues à de nombreuses «mouches volantes», suite à des hémorragies ou des « agglutinations » plus importantes sur la membrane vitréenne, l’ablation du corps vitré est en principe une option. Toutefois, cette opération comporte de nombreux risques tels qu’une opacification du cristallin, des infections et/ou des problèmes de rétine. Dans le cas d’une vitrectomie (voir aussi le point 1) lors d’un décollement de la rétine, le risque du traitement est clairement inférieur au risque du problème traité, mais normalement ce n’est pas le cas lors d’une opacification du corps vitré. 

Soins particuliers

Si vous avez subi une vitrectomie, vous ne devez pas faire de sport, nager ni voler pendant trois semaines au maximum, mais il faut vous ménager au mieux. Évitez en outre à tout prix de frotter ou d’appuyer fermement sur l’œil. Votre œil n’est complètement guéri qu’au bout de quatre semaines environ. 

Sinon, en cas d’altération du corps vitré, il est recommandé de consulter régulièrement un ophtalmologue et de se faire contrôler les yeux, car c’est le seul moyen de détecter rapidement d’autres altérations et surtout des détériorations, puis de les traiter. 

Maladies oculaires infantiles

Au cours des premières années de leur vie, les enfants assimilent de nombreuses informations importantes grâce à leurs yeux, c’est pourquoi deux yeux sains sont essentiels à leur développement. 

Toutefois, les enfants perçoivent leur environnement différemment des adultes. La vision floue, l’absence de vision dans l’espace ou d’autres troubles visuels similaires sont considérés comme « normaux » par les enfants, car ils n’ont pas la comparaison avec la vision correcte. À cela s’ajoute le fait que les enfants en bas âge ne sont généralement pas en mesure de donner des informations sur leur acuité visuelle réelle.

C’est pourquoi il est extrêmement important, surtout chez les enfants plus jeunes, de dépister et de traiter le plus tôt possible d’éventuelles maladies oculaires et altérations de la vision. 

Symptômes

Les enfants qui peuvent souffrir d’une maladie oculaire sans qu’on s’en aperçoive peuvent présenter les symptômes suivants : 

  • Diminution de la vision 
  • Strabisme 
  • Céphalées 
  • Incertitudes motrices anormales 
  • Difficultés d’apprentissage ou problèmes dans l’enseignement scolaire 

Dans le strabisme, les yeux ne regardent pas exactement dans la même direction, ce qui rend possible la perception d’images en double. Il existe plusieurs formes de strabisme : 

  • convergent ou divergent 
  • alternant (parfois l’œil droit louche, parfois c’est l’œil gauche)  
  • unilatéral (toujours le même œil)  
  • strabisme vertical 
  • strabisme manifeste, c’est-à-dire toujours présent, ou intermittent (= alternance entre des phases de strabisme et des phases de vision normale)  
  • micro-strabisme (l’angle de strabisme est petit et discret et donc quasiment imperceptible pour le profane)  

Plus le strabisme est diagnostiqué et traité précocement, meilleures sont les chances d’un développement visuel normal chez l’enfant. Toutefois, dès l’âge de trois ans, le succès du traitement diminue considérablement et l’entrée à l’école, malgré le traitement d’une déficience visuelle due au strabisme, ne permet souvent plus d’obtenir d’amélioration. En conséquence, l’œil atteint continue à présenter une amblyopie. 

Causes

Les maladies oculaires suivantes peuvent survenir pendant l’enfance : 

  • les amétropies telles que l’hypermétropie (appelée hyperopie), la myopie ou l‘astigmatisme  
  • le strabisme 
  • les troubles de la mobilité oculaire 
  • le tremblement oculaire (appelé nystagmus)  
  • la faiblesse de la vision (appelée amblyopie), provoquée par un défaut visuel ou un strabisme 
  • les maladies oculaires organiques les plus diverses 

Si des amétropies sévères ne sont pas détectées (trop longtemps) chez l’enfant, cela peut entraîner une déficience persistante de la vision. 

Les amétropies importantes des deux yeux se manifestent par le fait que l’enfant ne peut plus reconnaître les objets les plus divers. En outre, des insécurités motrices ou des troubles de la concentration peuvent survenir en raison de problèmes de vision. 

Parfois, ce défaut visuel important ne se manifeste que sur un œil, s’accompagnant d’un micro-strabisme. Cette maladie oculaire peut être décelée par les parents dans de très rares cas. Les enfants n’ont pas de troubles et ne se plaignent pas d’autres symptômes négatifs. Si cette maladie oculaire n’est pas détectée chez l’enfant, il en résulte une faiblesse persistante de l’œil concerné. 

Diagnostic

Plus le pédiatre ou l’ophtalmologue découvre tôt des défauts visuels, plus le succès d’un traitement sera grand, surtout pendant l’enfance. Les défauts visuels, en particulier les défauts unilatéraux, étant parfois détectés trop tard chez les enfants, un examen ophtalmologique de routine (c’est-à-dire en l’absence de symptômes concrets) est recommandé, afin que ce type de maladie oculaire puisse également être dépisté et traité précocement en cas de doute. 

Pour poser le diagnostic, il est utile pour l’ophtalmologue de recourir à l’épreuve d’ombre ou à la skiasopie (également appelée cycloplégie), qui renseigne sur l’existence ou non d’un défaut visuel nécessitant un traitement. Elle est parfaitement indolore et ne nécessite que des aides optiques simples et une examinatrice expérimentée ou un examinateur expérimenté. 

La skiascopie sert à déterminer la réfraction objective (l’acuité visuelle du patient est déterminée par un appareil) et elle est surtout utilisée chez les enfants. La pièce maîtresse du skiascope est un miroir translucide qui projette une image sur le fond de l’œil. Avant la skiascopie, le muscle ciliaire (qui régule la vision de près et de loin – l’accommodation de l’œil) est « paralysé » à l’aide d’un médicament (la tension des muscles oculaires internes est relâchée pour permettre une mesure précise du défaut de réfraction). 

Avec l’âge croissant de l’enfant, les possibilités d’examen au cabinet d’ophtalmologie se différencient également pour les enfants. Toutefois, si l’on craint que les yeux de l’enfant présentent des anomalies ou si l’enfant présente un strabisme ou une sensibilité à la lumière, un examen ophtalmologique doit être effectué rapidement, quel que soit l’âge. 

Traitements

Plus une amétropie est corrigée tôt chez l’enfant, meilleur est le développement de son acuité visuelle. En effet, ce qui n’a pas été fait pendant l’enfance ne peut plus être corrigé ou rattrapé plus tard, à l’âge adulte. 

La plupart des amétropies chez l’enfant doivent donc être corrigées à l’aide de lunettes dès l’âge de deux à trois ans afin d’éviter une déficience visuelle permanente.  

Souvent, ce sont des défauts de réfraction (également appelés amétropies; en l’absence d’un verre de lunettes adéquat, il n’est pas possible d’obtenir une image nette sur la rétine de l’œil, car les rayons lumineux incidents subissent essentiellement une réfraction au niveau de la cornée et du cristallin) qui sont à l’origine d’une correction.  

Dans le cas du strabisme, il existe différentes possibilités thérapeutiques : 

  • correction de défauts de réfraction par le port de lunettes 
  • traitement d’une déficience visuelle préexistante (appelée amblyopie) en couvrant l’œil sain (= occlusion) tout en entraînant l’œil malade 
  • dans certains cas (rares) : correction chirurgicale du strabisme par déplacement des muscles oculaires 
Soins particuliers

Étant donné que la croissance peut modifier une amétropie, celle-ci doit faire l’objet d’un contrôle ophtalmologique régulier après son diagnostic.

En principe, un examen des yeux de l’enfant par l’ophtalmologue doit toutefois avoir lieu à intervalles réguliers, même en l’absence de symptômes évidents. 

Laser des yeux

Le service d’ophtalmologie spécialisé également dans la chirurgie réfractive,  propose toutes les techniques laser corrigeant les troubles de la vision tels que la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme ou la presbytie

Découvrez ici méthode vous convient le mieux et réservez dès aujourd’hui un test d’éligibilité gratuit.

Qu’est-ce que le laser pour les yeux ?

Lors du traitement des yeux au laser, les impulsions lumineuses à haute énergie enlèvent une partie de la cornée pour en modifier la forme et la courbure de manière à corriger la réfraction et à éliminer l’amétropie.

La chirurgie réfractive est une technique éprouvée. Elle regroupe toutes les opérations de l’œil pouvant modifier la réfraction globale et remplaçer ainsi les lunettes ou les lentilles de contact.

Pour qui ?
  • Pour tout patient myope, hypermétrope, astigmate et/ou presbyte 
  • Dès l’âge de 20 ans
  • D’éventuels antécédents médicaux peuvent jouer un rôle
  • Valeurs visuelles relativement stables
  • En principe, un œil sain et un bon état de santé général
Traitement
SMILE

Traitement de dernière génération, le SMILE, ou Small Incision Lenticule Extraction, utilise un laser femtoseconde, pour corriger le défaut visuel. Précise et douce, cette méthode est utilisée pour la myopie et l’astigmatisme.

Femto LASIK

Nos lasers femtoseconde permettent de corriger en toute sécurité et avec précision les défauts visuels de la myopie, de l’hypermétropie et de l’astigmatisme. Ce traitement est actuellement l’une des méthodes les plus populaires et les plus courantes pour la correction des défauts visuels.

LBV

Le Laser Blended Vision est idéal pour les personnes souffrant de presbytie. Cette procédure au laser permet une vision nette à toutes distances.

PRK

Cette technique est utilisée pour les troubles de myopie, d’hypermétropie et d’astigmatisme. Elle consiste à retirer la couche supérieure de la cornée.

ICL

Cette méthode est utilisée pour corriger les fortes corrections de myopie, l’hypermétropie et l’astigmatisme lorsque la chirurgie au laser n’est pas envisageable.

Vous bénéficiez d’un traitement de haute qualité avec les technologies les plus modernes. De plus, vous avez la possibilité d’opter pour un paiement échelonné. Contactez-nous aux adresses ci-dessous..

Nos prix comprennent :

  • Le test d’éligibilité gratuit.
  • Le bilan préopératoire.**
  • Le traitement au laser.
  • 4 rendez-vous de contrôle post-opératoires.
  • Une éventuelle retouche pendant les 12 mois suivant l’opération.

*Le coût du traitement varie selon le type de traitement.
**Le bilan préopératoire est facturé 250 CHF si le traitement n’a pas lieu.


Contactez-nous à nos adresses ci-après :

CHA/Gombe

1286, Avenue Tabu Ley, (Ex. Tombalbaye), Commune de la Gombe, Ville de Kinshasa, RDC.
challiance@gmail.com
+243 852416158
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CHA/Ndolo

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